Home Cultura Pourquoi il faut aller voir Carminho à Champigny, sans oublier Fado ClandestinoJean-Luc Gonneau·13 Setembro, 2021Cultura [pro_ad_display_adzone id=”46664″] Après son apparition, réussie, en juin, lors du Festival Métis de Saint-Denis, dans le cadre champêtre d’un parc à Pierrefitte-sur-Seine, Carminho nous revient dimanche 10 octobre, à 17h00, au Théâtre Gérard Philipe de Champigny-sur-Marne(94), pour un des nombreux concerts programmés cette année par le Festi-Val de Marne. Comme en juin, elle sera accompagnée par André Dias, l’un des plus brillants représentants de la nouvelle génération de la guitare portugaise, et les solides Flávio Cardoso (viola) et Tiago Maia (viola baixa) aux faux airs de pirate, et cette fois rejoints par Pedro Geraldes (guitare électrique et lap steel), qui apportera une touche musicale originale, déjà présente dans le dernier album de Carminho, ‘Maria’. Carminho, enfant de la balle du fado, plongée dans cet univers dès son enfance par sa mère, elle-même fadiste de talent, fait partie, avec Gisela João et Ricardo Ribeiro, des figures les plus marquantes de la génération des trentenaires du fado (hé oui, le monde change vite, une génération, maintenant, c’est dix ans). Fort caractère, comme les deux autres, attirance pour un univers musical élargi par rapport aux cadres du fado traditionnel tout en conservant un immense respect pour celui-ci, souci de liberté musicale et poétique. Carminho y ajoute la volonté d’écrire elle-même de plus en plus les textes qu’elle interprète et se permet aussi d’en composer quelques musiques. Une voix longtemps marquée par l’âpreté et la fougue des passions, mais, comme elle l’a montré à Pierrefitte, sait maintenant se faire suave ou drôle. Un concert de Carminho, c’est l’exploration de toute une palette d’émotions et de sentiments, de replis sur le plus intime du fado comme d’ouvertures sur le monde (Carminho est folle de musique brésilienne, adore le jazz). Voilà pourquoi il faut aller voir Carminho. Fado Clandestino En première partie, le groupe Fado Clandestino. Qui lui aussi vaut le détour. Il nait à Paris. Gestation en 2017, premier concert et sortie d’un album en 2018. Initialement formé par Lizzie, jeune chanteuse française de l’univers du folk song, passionnée de poésie et tombée amoureuse du fado à Lisboa, quasi bilingue, Filipe de Sousa, figure éminente de la guitare portugaise en France, créatif et virtuose, et Nuno Estevens, arrivé à Paris en 2012 dans la vague provoquée par la crise économique grave qui sévit alors au Portugal. Ce jeune trentenaire, musicien et libraire à Lisboa, se fait vite une place de choix sur la scène fadiste à Paris, conquise à la fois par ses qualités et sa curiosité musicales et son sens de l’amitié et du partage. Et patatras! Quelques mois après la sortie de l’album, Filipe de Sousa reste en France, mais quitte le projet, Nuno Estevens quitte la France, mais reste dans le projet. Fado Clandestino survivra à ce moment difficile. Restant en contact, Lizzie et Nuno trouveront un nouveau complice en la personne de Mucio Sá, un brésilien ancré de longue date à Lisboa, aussi à l’aise à la guitare portugaise qu’à la viola, au bandolim et autres instruments à corde, docteur en musicologie, et personnage plus qu’affable, délicieux. C’est ce trio de haute volée que nous écouterons en première partie de Carminho. Deux bonnes raisons, donc: voilà pourquoi il faut aller à Champigny le 10 octobre. Réservations ICI, mais aussi et chez Fnac et SeeTickets. [pro_ad_display_adzone id=”37509″]