Home Cultura La musique du film «O Salto»: émouvante version chantée par Élodie PereiraAntónio Marrucho·19 Abril, 2024Cultura Qui n’a pas entendu parler du film «O Salto», un long métrage de Christian Chalonge sorti en 1967? Eh oui… En 1967, on traitait déjà cinématographiquement le thème, alors que le gros des émigrés portugais n’avait pas encore traversé la frontière entre le Portugal et l’Espagne et pris la route, le chemin, le train vers la France ! Dans ce film (*), témoignage d’une époque, d’une histoire, de l’histoire du Portugal et de son émigration, il y a de la musique, elle est du portugais Luís Cilia. Désormais il y a des mots chantés par Elodie Pereira et déclamés par son papa, José Pereira, sur la musique du film. Une chanson, un poème auquel ils ont donné le nom de «Rebanho sem Pastor», «Troupeau sans Berger». Une chanson, un poème, qui sera sur des plateformes musicales à partir du 25 avril prochain (voir ICI). Dans la musique du film «O Salto» de Luís Cilia, José Pereira (lire ICI et ICI) vient d’y ajouter des paroles, l’adaptation revenant à Élodie Pereira, dont le nom d’artiste est Elllie Meriz (lire ICI et ICI). Autorisation a été accordée très rapidement par le compositeur de la musique, Luís Cilia, qui commentera même : «Ouvi e gostei muito, bonita voz», «J’ai entendu et j’ai beaucoup aimé, belle voix». Nous avons interrogé José Pereira sur ce projet, devenu réalité. Il nous a répondu que «la genèse de notre projet vient de l’évocation des 50 ans de l’anniversaire du 25 Avril. Ayant vécu une année là-bas, entre 1974 et 1975, je suis resté marqué par cet événement, en tant que très jeune militant au moment des premières élections libres de 75. Pour moi, la Révolution reste très liée à la période du Salto. Départs du Portugal clandestins douloureux et parfois à pied. C’est l’histoire de mon père, suivi plus tard par ma mère et moi. J’ai pris connaissance dernièrement de l’existence d’un film de 1967, ‘O Salto’, réelle photographie de notre histoire familiale et de milliers d’autres compatriotes. J’ai aimé tout de suite la mélodie de la musique du film, composée par Luís Cilia. Musique qui n’a jamais eu de paroles, exception d’une version avec des sifflets. J’ai réalisé qu’il était temps de rendre la parole à cette belle et émouvante mélodie. Avec mon niveau de ‘terceira classe de 1975’, je me suis mis à écrire avec mon cœur. L’aide précieuse de notre Élodie m’a permis d’aboutir à cet enregistrement. Comme l’artisan que je suis, j’ai monté cette vidéo musicale. Le titre sortira le 25 avril sur les plateformes. J’ai réussi à joindre Luís Cilia, il a visualisé cette vidéo qu’il aime beaucoup et nous a donné instantanément l’autorisation d’utiliser sa musique. Nous avons réalisé, avec Élodie, cette version, avec une forte émotion». Dans le clip monté par José Pereira, il y a deux parties : la partie chanson et une deuxième partie avec un poème écrit et lu par José Pereira lui-même. . Les paroles en portugais . Chanson . Noite fria, noite escura Caminho da… Caminho de amargura . Oh oh oh oh . Rebanho sem pastor Forte a minha dor . Destino sem lugar Só andar sem parar O seu rosto no meu olhar Lágrimas por quem vai ficar Depois do salto . Noite fria noite escura Caminho na… Caminho na madrugada . Oh oh oh oh . Rebanho sem pastor Foste a minha dor Rebanho sem pastor Foste o meu amor . Poème : . Canta Grândola, canta À luz do luar Cravos da primavera apanhar Canta Grândola, canta Para o povo acordar A liberdade está a despertar . Canta Grândola, canta Do norte ao sul Entre montes e planícies Canta Grândola, canta Para o povo recordar A liberdade memória a guardar . Canta Grândola, canta Filhos e netos De longe ou de cá Canta Grândola, canta Para o povo festejar A liberdade nossa joia herdade (*) Synopsis du film : António, un menuisier miséreux décide de quitter son pays, le Portugal, déchiré par la guerre coloniale. Sans passeport, il traverse l’Espagne pour la France dans les pires conditions. Arrivé à Paris, c’est, inéluctablement, la désillusion…