Gabriel Marques

Johnny et Mike da Gaita à Roubaix

De mémoire de spectateurs, il y a bien longtemps que la salle de Watremez, à Roubaix, ne remplissait pas comme ce samedi 10 mars, pour un spectacle orchestré par Alfaprod, Paulo Matos et Carlos Guerra.

Il y a eu la fête. Pour l’animer les régionaux «Sol Do Portugal», l’orchestre Kapa Negra, Johnny et pour terminer Mike da Gaita. Programmé de longue date, le spectacle était très attendu.

Les Portugais du Nord, qui se plaignent d’être parfois mal informés, là il y a eu tout un travail en amont. Voilà la preuve que, si l’on se donne les moyens, les choses peuvent plutôt bien se passer.

Comme dans toute belle histoire, il faut une certaine dose de suspens, à commencer avec, dirions-nous, un certain temps de retard… le spectacle. La faute? Les caprices du camion que transportait le matériel technique entre la région parisienne et Roubaix. La mise en place du matériel a pris du retard, il y a eu peu de préparation pour les artistes.

Le bar a été tenu par le groupe «Sol Do Portugal», et comme la demande de poulets, sandwiches et autres accompagnements liquides était forte, le groupe de chants alentejanos qui devait ouvrir le spectacle, a pris du retard…

Avantage: les spectateurs étant rassasiés, ils ne leur manquait plus qu’à tirer profit du spectacle et même pas peur pour des problèmes de glycémie… le marathon de danse pouvait commencer, les sucres lents étant consommés bien avant l’effort. En cas de problème… un ravitaillement était possible. Le bar est resté ouvert toute la nuit, toutefois il fallait se contenter de ce qui restait, tellement la demande a été forte.

Vers 21h30, sur scène, le groupe «Sol Do Portugal» dirigé par Mickael et son père, ont fait vibrer le public avec ce chant si particulier, qu’il est devenu «Patrimoine Immatériel de l’Humanité». Ce sont des chants que sortent des tripes et quand écoutés en silence, a comme réaction, de la part du spectateur, «la chair de poule». Eux qui pendant toute la journée ont grillé, grillé… en milieu de soirée il y en avait plus.

José Freitas présente la suite du programme, avec l’orchestre Kapa Negra. Une belle surprise, avec des musiciens, chanteurs et danseuses à la hauteur de l’événement. Et voila que les spectateurs s’échauffent: les tables étaient bien distribuées permettant aux spectateurs d’avoir beaucoup d’espace pour danser.

Johnny… Johnny… Johnny. Johnny arrive. Avec une mise en scène étudiée, programmée: le chanteur chante, tandis qu’au fond de la scène défilent les images, des clips de ses chansons. On s’approche de la scène, des portables s’allument, quelques chansons deviennent plus intimistes: Johnny s’assoie sur un tabouret. Au même temps qu’il chante, il entame un dialogue avec sa guitare. Des enfants le rejoignent sur scène: un bon souvenir qu’ils garderont de ce 10 mars 2018.

Pour bien finir la soirée, Mike da Gaita avec son accordéon et ses danseuses. Ces dernières avec ses mains et bras qui bougent, qui bougent… nous font penser à des vraies boxeuses, tandis que Mike da Gaita parcourt toute la scène avec l’instrument… qui doit tout de même peser quelques kilos: un vrai combat sur scène, tandis que plus bas les couples dansent: un autre combat dont quelques-uns se priveront, préférant rester assis pour mieux apprécier.

À la fin du spectacle, vers 2h15 du matin, la salle est encore bien remplie. Johnny et Mike da Gaita enchaînent photos et autographes, eux qui pour la première fois chantaient dans la région.

Citons ici les sponsors de la soirée. Eux aussi, à leur façon, ont contribué au succès du spectacle: la Banque BCP, ORPI, Nord Dallages et Protec Stores Alarmes.

Pas de problèmes de sécurité.

Des soirées comme cela: on en redemande…

 

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LusoJornal