LusoJornal | Carlos Pereira

Retraite : Des dizaines de Portugais sont passés aux Journées Internationales Portugaises de la CNAV

La Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse (CNAV) a organisé, à Paris, cette semaine, entre mardi et jeudi, les Journées Internationales d’information sur les Pensions Franco-Portugaises, organisées avec le l’Attaché de la Sécurité Sociale portugaise à Paris, Pedro Pacheco, en partenariat avec le Centro Nacional de Pensões (CNP).

«Ces journées-là, elles ont pour objectif d’être proches des assurés et de les informer, de les accompagner sur la démarche de demande de retraite et aussi les aider par rapport à la régularisation de leur carrière» explique Ghislaine Belallam, Chargée de projet en offre de service au sein de la Direction Relations Assurées de la CNAV. «On a de plus en plus d’assurés qui ont des carrières au niveau international et ce sont des journées que nous organisons aussi avec d’autres pays».

Le nombre de Portugais en France est énorme et donc, les problèmes que les services de la CNAV rencontrent est forcément aussi grand. «En grande partie, ces problèmes sont associés aux différences entre les systèmes, en commençant par la question du nom, l’identification, qui est un point très important» explique Pedro Pacheco. «Et puis, la façon de compter. En France, on compte les trimestres, nous comptons les jours sous forme d’années».

Nous ne sommes pas encore dans une Union Européenne homogène où les règles sont les mêmes dans tous les États et, parfois, les administrations des différents services ne comprennent pas toujours ce qui se passe dans les autres administrations étrangères. «Ces rencontres sont aussi importantes car des techniciens des deux pays sont en contact pendant trois jours» argumente Pedro Pacheco. «Les collègues interagissent, discutent sur des détails, dans certains cas très techniques».

Plus de 170 personnes se sont inscrites pour ces Journées, même si certaines ne se sont pas présentées et d’autres n’ont pas travaillé au Portugal et leurs questions concernaient uniquement la CNAV.

Une équipe du Centro Nacional de Pensões était présente et répondait à ceux qui se sont déplacés. «En fait, d’un pays à un autre, il y a des choses qui peuvent être différentes et le fait d’avoir le pays en lui-même directement sur place, les informations sont déjà plus claires pour l’assuré. Et le fait d’avoir le relevé de carrière internationale en direct ça facilite» explique Ghislaine Belallam.

Concernant l’équipe qui est venue du Portugal, «ce sont des personnes qui ne se limitent pas à donner de l’information, ce sont des personnes qui font le traitement des pensions, qui connaissent les programmes, ce sont des spécialistes, même au niveau de divers types de pensions» explique Pedro Pacheco au LusoJornal. «C’est, malheureusement, rare que ça arrive, car cela implique le déplacement d’une équipe de Portugal. C’est quelque chose que l’on ne peut pas faire tous les mois. Il y a aussi des coûts associés. Mais c’est quelque chose qui fonctionne très bien, parce que les Portugais aiment rencontrer face à face les personnes avec qui ils vont traiter les procédures».

Ce n’est pas la première fois que ce genre de Journées est organisée. La CNAV l’organise également avec l’Allemagne et les Etats-Unis. En 2015, une Journée a été organisée avec le Portugal, mais plus rien depuis 10 ans !

Depuis plusieurs mois, la CNAV fait circuler l’information et a ouvert les inscriptions pour ces Journées, avec des affiches, à travers les Consulats, «et avec un mailing envoyé aux assurés qui sont nés au Portugal en leur proposant de venir, s’ils ont travaillé au Portugal et s’ils ont cotisé au Portugal. Nous avons aussi contacté les services qui sont en charge des dossiers portugais. On les a informés en disant, si vous avez des assurés qui ont un dossier en cours et qui sont intéressés par ces journées-là, n’hésitez pas à leur faire remonter l’information» explique Ghislaine Belallam.

«Les csible pour ces Journées sont plutôt les personnes qui ont plus de 55 ans, même si j’ai vu passer des inscrits qui sont nés dans les années 80» assure Philippe Bainville du Service presse de la CNAV. «Il faut toujours commencer à préparer la retraite longtemps à l’avance, vers 55 ans c’est bien».

Il faut donc renouveler l’opération défendent Ghislaine Belallam et Pedro Pacheco.

«Nous allons évaluer cette opération et envisager la suite» rajoute la responsable de la Direction Relations Assurées de la CNAV, qui est passé le dernier jour.