Antoine Launay: le kayakiste franco-portugais est déjà au Japon pour préparer les Jeux Olympiques

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Antoine Launay est à Tokyo pour participer aux Jeux Olympiques qui vont se dérouler du 23 juillet au 8 août. Le kayakiste franco-portugais va représenter le Portugal.

Né à Angoulême, d’un père Normand et d’une mère portugaise, originaire de l’Île de Madère, Antoine Launay s’est passionné pour le Canoë-kayak dès l’âge de 7 ans. Pratiquant la discipline et étudiant en même temps, le franco-portugais est passé par Angoulême, Rennes, Toulouse, l’Espagne, le Portugal et Limoges.

Pour LusoJornal, le kayakiste franco-portugais a livré ses impressions depuis qu’il est arrivé au Japon.

 

Vous êtes déjà au Japon, l’acclimatation se passe bien ou il y a quelques complications?

Oui, je suis au Japon depuis le 26 juin. Je suis l’un des premiers ou le premier athlète olympique à être arrivé à Tokyo. C’était une stratégie de mon équipe médicale qui m’a conseillé d’y aller le plus tôt possible dans un but d’acclimatation au décalage horaire, à la température (et à la pluie, vu que depuis mon arrivée il pleut plus qu’il ne fait beau) et à la nourriture. Les conditions sont très strictes ici, test PCR tous les matins, suivi à la trace par une application et deux personnes (un traducteur-rice et une autre personne) en permanence de la ville locale qui m’accueille (Oshu City). Nous, avec le coach, n’avons pas le droit d’aller faire des courses ou encore de faire d’autres choses que le programme demandé à l’avance. Donc le programme est simple: se lever, manger, s’entraîner 2 à 3 fois par jour (2 kayaks et une gym) puis manger et dormir. Ce qui est top, ce sont les conditions ici et les personnes qui nous entourent sont très agréables et très gentilles. C’est super d’être ici, d’autant plus quand on a un objectif clair comme le mien, je sais pourquoi je suis là et pourquoi je fais tout ça. L’arrivée au Japon fut aussi un peu complexe avec de très nombreux tests et papiers demandés lors de l’atterrissage sur le sol japonais. Fini de voyager en short et le passeport. C’est une tonne de certifications, de papiers signés, de tests PCR et nouveauté, une application avec prise de température 14 jours avant notre arrivée. Bref, ‘Welcome’ au Japon où rien n’est laissé au hasard, tout est dans le contrôle. L’acclimatation se passe super bien. J’adore la nourriture et surtout elle respecte parfaitement les menus composés par le docteur en pharmacie qui me suit. Ça fait plus de 10 jours que je suis là donc le décalage horaire est passé et je me suis accoutumé à dormir sur des futons, donc tout se passe bien.

 

Physiquement et mentalement, comment vous vous sentez?

Je me sens bien physiquement et mentalement. De nombreuses choses ont été mises en place, surtout mentalement, depuis la crise de Covid-19. En effet, l’adaptation et le lâché prise n’était pas mon fort auparavant. La Covid-19 m’a lancé de nouveaux défis. Je suis beaucoup plus relâché et adaptable face aux imprévus, ça fait beaucoup de bien. Encore récemment j’en ai fait l’expérience lors de notre arrivée au Japon. Trois heures pour sortir de l’aéroport et j’ai toujours su garder mon calme, alors que j’aurais pu facilement sortir de mes gonds. Physiquement, j’ai depuis 2018, le même préparateur physique, nous avons simplement reprogrammé tout et nous nous sommes adaptés au changement de programme aisément depuis mars 2019. J’ai eu 15 versions de mon calendrier 2021. Soit toutes les 2 semaines, environ, mon calendrier changeait.

 

Que pouvons-nous dire aux lecteurs pour qu’ils suivent la compétition de Kayak?

Il y a et il y aura 7 heures de décalage horaire entre le Japon et la France, 1 heure de plus pour ceux qui seront au Portugal. Mes compétitions auront lieu le 28 juillet pour les deux manches de qualification, puis le 30 juillet pour la demi-finale et la finale. C’est l’un des sports les plus regardés et appréciés lors des Jeux Olympiques. Je vous incite à regarder les qualifications et vous regarderez la suite c’est sûr. La compétition commence le 25 juillet avec les Canoës. Regardez et vous allez adorer. Si vous souhaitez voir les compétitions en direct, ce sera souvent le matin, à partir de 7h00, car nous commencerons à 14h00 (heure locale). J’espère sincèrement que vous allez aimer et me supporter derrière vos écrans.

 

Que peut-on espérer de vous?

Une belle et magique compétition le 30 juillet. Vous le verrez vite, si je suis médaillable. En Kayak slalom et encore plus au Jeux Olympiques où nous sommes peu au départ, l’erreur est fatale et les grands et beaux passages se distinguent vite. Alors j’espère aller en finale le 30 juillet et produire de la grande navigation, celle qui m’a permis de faire de grands résultats.

 

Les JO sont en 2021, reportés d’un an, est ce que ça a tout chamboulé?

Oui, ça a tout chamboulé, notamment les émotions, la préparation, le mental, les compétitions depuis, les voyages, et les innombrables contraintes. Avant, c’était facile, maintenant c’est difficile de voyager, de faire des compétitions, de s’entraîner. Tout est contraignant maintenant et surtout rester adaptable et ouvert aux nouvelles dans les journaux et ouvert aux opportunités surtout. Personnellement, j’ai depuis mai 2019 toujours essayer d’éviter tous les confinements et c’est chose faite. Dès qu’un pays fermait, ou rajoutait des contraintes qui m’empêchaient de m’entraîner dans de bonnes conditions, je partais pour aller dans un pays plus propice à ma préparation, etc… Voici la vie d’un athlète sous Covid-19.

 

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LusoJornal