LusoJornal / Daniel Marques

Cyclisme: Miguel do Rego, à la conquête des titres sur piste

Miguel do Rego, lusodescendant âgé de 20 ans, intègre pour la deuxième saison consécutive, avec son frère Fábio, l’équipe St Michel Auber 93 et espère remporter des courses tant sur route avec le club français que sur piste avec la Sélection portugaise.

Côté féminines, l’équipe cycliste de St Michel Auber 93 compte deux cyclistes franco-portugaises, Laura da Cruz et Barbara Fonseca, pour cette saison 2019.

LusoJornal a pu s’entretenir avec Miguel do Rego, jeune talent franco-portugais, qui nous a parlé des ses ambitions pour 2019 et de ses objectifs avec la Sélection portugaise.

 

Qu’espérez-vous cette saison 2019?

Je me considère comme un équipier. Mon rôle sera d’aider l’équipe. J’aurais évidemment des objectifs personnels mais pas de course en particulier, je vais donner mon maximum et pourquoi pas gagner aussi des courses si l’occasion se présente, tout cela par rapport à la route. Sur piste, j’aurais d’autres objectifs avec le Portugal bien évidemment.

 

Vos principaux objectifs sont sur piste?

Tout ne sera pas porté sur la piste, mais j’ai des objectifs en tête comme le Championnat d’Europe sur piste Espoirs ou encore participer à des Coupes du Monde. C’est mon programme 2019.

 

Vous pourriez aller aux JO de 2020 à Tokyo sur piste avec le Portugal?

Aller aux Jeux Olympiques c’est mon rêve, c’est ce que je veux le plus dans le vélo. Pour les JO de 2020, comme il y a un très bon niveau au Portugal, ça va être compliqué car le nombre de coureurs à y participer va être limité car on n’a pas de poursuite par équipes. On ne sait pas encore, mais on devrait avoir les épreuves de l’omnium et de l’américaine, du coup on aura peu de coureurs, je pense trois. Mais c’est sur que représenter le Portugal aux Jeux Olympiques, c’est un rêve.

 

C’est difficile de gérer la piste et la route?

Le plus compliqué à gérer, c’est le calendrier, car il y a beaucoup de courses et aussi des stages auxquels je dois participer. Mais moi je trouve que les deux apportent beaucoup. Après une épreuve de piste, je trouve que le coup de pédale est plus fluide sur la route. Ça aide pas mal, c’est utile. Je dois gérer le calendrier, c’est-à-dire qu’on me donne un prévisionnel pour la piste, et un pour la route, et ensuite c’est moi qui doit voir ce qu’il est possible de faire, en informant chacune des structures, soit la Fédération Portugaise de cyclisme, soit mon équipe, St Michel Auber 93. Mais j’avoue que je ne refuse jamais une Sélection du Portugal, ça ne se refuse pas. J’essaye de faire au mieux entre les deux et ça me plaît.

 

Quel bilan peut-on faire de 2018?

C’était ma première année en première catégorie sur route et avec cette équipe St Michel Auber 93, et je trouve que ça s’est bien passé, sauf peut-être en fin de saison où je ne me sentais pas forcément bien et j’ai eu une baisse de forme. C’était une année découverte avec de nombreuses courses, dont quelques courses en élite. Sur piste aussi ça s’est bien passé car j’ai réussi à marquer quelques points au classement des Nations, au classement UCI [ndlr: organisme qui gère le cyclisme mondial]. C’était une saison très positive.

 

D’où vous vient cette passion pour le cyclisme?

Ma passion m’est venue quand j’ai vu mon frère Fábio en faire. En fait, Patrice Lerus, le Président du club où était mon frère, l’US97, venait souvent chez moi et il me voyait sans rien faire, car je ne faisais pas de sport avant, et il m’a dit d’aller au club avec mon frère. Un jour j’y suis allé, ça ne m’a pas plu, vers mes 10 ans. Mais après, au fur et à mesure, ça a commencé à me plaire et j’en suis là aujourd’hui.

 

Quelle est la relation avec Fábio, votre frère, en course?

Mon frère me conseille souvent. Il a trois ans de plus que moi, donc il est passé par où je passe en ce moment. J’essaye de suivre ses conseils. C’est une chance de l’avoir à mes côtés. C’est un réel avantage. On se soutient toujours en course.

 

Vous partez souvent au Portugal?

Je vais souvent au Portugal car j’ai souvent des stages avec la Sélection. D’ailleurs je pars en cette fin de mois de janvier pour faire les Championnats du Portugal sur piste. Et ensuite j’ai souvent des amis de la Sélection qui m’invitent à reste avec eux, comme les frères Oliveira [ndlr: Ivo et Rui], ou également João Matias et César Martingil. C’est une deuxième famille pour moi. J’adore être au Portugal.

 

Le choix entre la France et le Portugal a été difficile à prendre?

Au début, j’hésitais entre la France et le Portugal. On a pesé le ‘Pour’ et le ‘Contre’, et j’ai décidé de représenter le Portugal. Je veux aller aux JO et je veux emmener mes origines aux JO. Je donnerais tout pour représenter le Portugal aux Jeux Olympiques. Je travaille pour ça.

 

Quel cycliste est votre référence?

Le Britannique Bradley Wiggins est ma référence. Il a commencé sur la piste, puis il est allé sur la route, et il a fini sur piste, c’est un modèle pour moi. Il a gagné des titres sur piste, puis sur route et il en a encore gagné sur piste, c’est incroyable.

 

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