Du 14 au 23 avril, la ville d’Hendaye accueille l’exposition «Salle d’attente – Sala de Espera», une rétrospective du photographe Gabriel Martinez, consacrée à l’immigration ibérique des années 1960-1970. À travers une série de clichés pris dans la Gare internationale d’Hendaye, cette exposition met en lumière le parcours de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants qui sont venus en quête d’une vie meilleure. Une exposition appartenant au Musée d’Aquitaine.
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Une histoire d’exil et d’espérance
Entre les années 1950 et 1980, l’Europe du Sud connaît une migration de grande ampleur. Fuyant la pauvreté, la répression et les dictatures de Franco en Espagne et de Salazar au Portugal, des millions de personnes traversent les frontières vers la France. Hendaye devient alors un des points de passage stratégiques pour ces migrants qui, souvent de manière clandestine, espèrent passer la frontière. Durant cette période, le train Sud Express symbolise ce voyage vers un avenir incertain.
Nombre de ces exilés ont contribué à la défense et à la reconstruction de la France, intégrant progressivement le paysage social et économique du pays.
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L’immigration portugaise : un exode silencieux
Le voyage des Portugais vers la France s’accélère à partir des années 1960. La dictature de Salazar impose un régime autoritaire, où la répression politique est présente. L’un des principaux arguments de fuite est l’obligation de partir faire les guerres coloniales en Angola, Mozambique et Guinée-Bissau. Face à un manque d’opportunités et aux conditions de vie qui deviennent difficiles, nombreux portugais décident de quitter le Portugal.
Le voyage clandestin est souvent dangereux et se fait souvent de nuit. Beaucoup traversent l’Espagne sous la dictature de Franco à pied, cachés dans des camions ou aidés par des passeurs. Hendaye devient un point de passage clé où ces migrants espèrent trouver une nouvelle vie en France. Un passage obligatoire pour ceux qui rêvent de rejoindre Paris où ils sont parfois attendus par de la famille qui a déjà fait ce voyage.
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Gabriel Martinez, témoigne de cette époque
Photographe humaniste, Gabriel Martinez capture en 1969 et 1970 des scènes de transit à la gare d’Hendaye. Ses clichés immortalisent l’attente, l’incertitude et l’espoir des familles portugaises et espagnoles qui partent pour un nouveau chapitre de leur vie.
Avec pudeur et respect, il dévoile des fragments d’histoires individuelles qui composent la grande histoire de l’immigration en France.
Ses photographies, conservées aujourd’hui par le Musée d’Aquitaine, témoignent de l’ampleur de cette migration. Entre 1964 et 1974, près de 850.000 Portugais ont rejoint la France, dont environ 60% en situation clandestine. Entre 1969 et 1971, environ 347.000 Portugais ont franchi la frontière. Cette période marque un moment clé de l’immigration lusitanienne.
L’exposition des photos de Gabriel Martinez nommé «Salle d’attente ou Sala de Espera» sera à retrouver au Centre culturel Halles Gaztelu, dès le vendredi 18 avril à 12h00. Une présentation sera faite au public et l’exposition sera ouverte durant les deux semaines de l’événement. En exposant ces images à Hendaye, les organisateurs rendent hommage à ces parcours de vie et sensibilisent le public à l’importance de l’histoire de l’immigration