La belle histoire de la Chapelle de Notre Dame de Fátima de Lorgies

Nous aimons les belles histoires.

L’histoire que nous allons partager, nous a été révélée/racontée par Teresa Flouquet née Ferreira, habitante de Lens, originaire au Portugal de la région de Braga, lors des cérémonies du 12 mai à Notre Dame de Fátima de Lorgies.

La belle histoire est précisément en rapport avec Notre Dame de Fátima de Lorgies.

Teresa a vécu pendant cinq ans chez António Alves, qui, lui, était originaire de Amares, dans le Nord du Portugal.

António Alves est arrivé en France entre les deux guerres et a travaillé en tant que tailleur chez Marchand Frères, une ancienne usine de Lens.

Au début de la deuxième Guerre mondiale, António Alves circulait en vélo au moment où des Allemands l’ont arrêté. Au vu d’une plaque religieuse que António Alves avait autour de son cou, les allemands l’on libéré.

António Alves faisait partie, à l’époque, d’une institution qui s’appelait «les Crosères de Fátima». Il recevait des journaux du Portugal qu’il distribuait dans la région lensoise, dans le Nord et région parisienne.

Intention lui est venue de remercier la vierge de l’avoir, d’une certaine façon, sauvé.

En 1959, l’idée murissant, il entame des démarches pour mettre une image à l’intérieur du Cimetière Militaire Portugais de Richebourg.

Il se déplace à Lisboa pour essayer d’obtenir autorisation pour la concrétisation de son idée, en construisant une toute petite chapelle rien que pour y mettre l’image de Notre Dame de Fatima. Autorisation lui a été refusée!

Ce refus ne l’a pas découragé, bien au contraire.

António Alves et Teresa Fouquet Ferreira, commencent à faire des quettes dès 1970, tant parmi la Communauté portugaise que française.

A l’époque on construisait la Française de Mécanique à Douvrin, beaucoup d’ouvriers portugais y ont travaillé. António et Teresa profitaient des samedis et dimanches pour faire la quette dans les alentours, quette qui s’est élargie à la région lilloise, Roubaix et Tourcoing.

Des excursions étaient organisées pour aller à la mer et ailleurs, en autobus. Le petit supplément de prix demandé allait dans la cagnotte du projet de construction de la chapelle.

Avec l’argent récolté, pas suffisant pour la mise en route du projet complet, un choix s’imposait: soit acheter le terrain soit de construire la chapelle.

Un Monsieur a offert le terrain pour le prix symbolique d’un franc!

Le mari de Teresa, M. Fouquet, étant de la profession, a fait les plans, le matériel a été acheté petit à petit, chacun donnant un coup de main comme il pouvait pour la construction du lieu de culte.

La Chapelle de Notre Dame de Fátima s’est construite en face du Cimetière Militaire Portugais de Richebourg. L’inauguration de celle-ci a eu lieu en 1976 et ce n’est qu’en 1978 que l’Association des Amis de Notre Dame de Fátima de Lorgies a été créée. Des cérémonies ont commencé à y être organisées en mai et septembre.

Pour la petite histoire, António Alves est venu tout seul en France, il s’est marié et créé une famille. Son corps repose au Cimetière de Lens.

Quant à Teresa Floquet Ferreira, elle continue, de son coté, à visiter et d’une certaine façon entretenir, une fois par semaine la Chapelle.

João Pereira et les membres de l’association sont également là pour perpétrer ce qui est devenu une tradition, l’Association des Amis de Notre Dame de la Chapelle de Fátima de Lorgies étant une des plus anciennes associations lusophones de la région.

Comme en peut le voir dans une des photos que nous publions, les cérémonies en honneur de Notre Dame de Fátima ont débuté bien avant la construction de la chapelle et de la création de l’association, une tente servait de lieu de prière et de protection.

Une image de Notre Dame de Fátima à l’intérieur d’un présentoir a circulé dans la région de Lens, de famille en famille entre les années 1950 et 1980. L’image fait actuellement partie de la décoration de la chapelle de Lorgies.

Une belle histoire comme on aime en raconter.

LusoJornal