Les éditions Chandeigne & Lima éditent «Le Grand Livre de Saint Cyprien»

Les éditions Chandeigne & Lima ont édité la semaine dernière «Le Grand Livre de Saint Cyprien ou Trésor de la sorcellerie» dans une édition illustrée avec traduction inédite en français de Siovj Ogéa. «Un livre de légendes, de magie, au contenu et à l’influence (actuelle) aussi étonnante que mystérieuse».

Le Livre de Saint Cyprien fait partie de l’imaginaire collectif, surtout au Portugal et en Espagne. «C’est un grimoire d’une extraordinaire renommée dans l’ensemble du monde ibérique, comme sur le continent sud-américain».

«Témoignage précieux du renouveau de la magie et des pratiques de sorcellerie du XIXème siècle, son rayonnement lui a valu de constantes rééditions, l’engouement pour l’ouvrage paraissant très loin de se tarir» dit le texte de présentation du livre. «Aussi intrigant que mystérieux, ce livre présente, à la façon d’un conte gothique, la légende de Saint Cyprien, sorcier païen du IIIème siècle, converti au christianisme, et réunit, tel un grimoire, formules magiques et méthodes de cartomancie».

Dans une introduction très complète du traducteur, qui a également préparé l’édition, Siovj Ogéa explique le livre de Saint Cyprien est «un ouvrage d’une diffusion prodigieuse dans les pays de langue ibérique, dont à peu près tout le monde, depuis le versant sud des Pyrénées jusqu’au détroit de Magellan, a déjà entendu parler, mais que très peu de gens ont lu, ou même croisé dans les étagères des librairies».

Selon Siovj Ogéa, la plus ancienne version disponible aujourd’hui est celle de l’édition portugaise conservée à la Biblioteca Nacional de Portugal. L’œuvre serait du début du 19ème siècle, car «certaines parties du texte n’ont pas pu être écrites avant, comme le récit des aventures du français Victor Siderol, adapté d’un roman de Pigault-Lebrun paru en 1800». Mais il rajoute qu’«il est vraisemblable que certains de ses contenus puisent à une tradition plus ancienne».

Le livre se présente comme galicien, probablement d’Orense et de Pontevedra. «C’est donc un livre enraciné dans cette vieille terre celte, pays des brumes et de cornemuses, où la sorcellerie est une tradition ancienne, territoire du nord-ouest de la Péninsule que l’envahisseur sarrasin n’a jamais vraiment réussi à soumettre et l’un des premiers libérés par la Reconquista».

Sinon, il y a de tout dans ce livre, de la «Manière de tirer les cartes» à la «Prière pour jeter des sorts aux démons», de la dangereuse «Recette pour les femmes qui souhaitent se débarrasser des hommes qu’elles ne supportent plus» à la curieuse «Recettes pour se faire aimer des femmes»… Mais vous pouvez également jeter un coup d’œil à la «Recette pour hâter les mariages», au «Sortilège de l’os du crâne du chat noir» ou au «Remède contre les bossus».

«Nous souhaitons, grâce à cette édition, soulever le caractère quasi anthropologique que revêt aujourd’hui ce livre et marquer la fascination qu’il continue d’opérer au fil des siècles» dit le texte de présentation des éditions Chandeigne & Lima.

On apprend également que Saint Cyprien – nommé Le Sorcier pour le distinguer du célèbre Cyprien, évêque de Carthage – est né à Antioche, dans l’actuelle Turquie, anciennement Phénicie. Il a vécu au IIIème siècle de notre ère. Selon la légende populaire, Cyprien d’Antioche était un puissant sorcier païen, initié très jeune aux forces occultes et converti, suite à une révélation au christianisme.

LusoJornal