Marcelle-Witkowski Afonso Maia José Nogueira Afonso Maia Afonso Maia José Nogueira José Nogueira Home Comunidade Les vrais ‘faux inconnus’ prisonniers portugais de la I Guerre mondialeMyriam Bruzac·25 Maio, 2024Comunidade Une suite est donnée aux recherches menées dans les Archives du Comité International de la Croix-Rouge (CICR), concernant les prisonniers de guerre portugais. En fonction des listes existantes, des soldats ‘inconnus’ ne le sont plus… Ils sont identifiés. L’idée est d’énumérer les soldats portugais de la Bataille de La Lys, enterrés aujourd’hui dans des cimetières militaires allemands, en France. . Suite à l’Offensive allemande d’avril 1918, des soldats du Corps Expéditionnaire Portugais (CEP) ont été soignés dans des hôpitaux de campagne allemands (Lazarett). Morts des suites de blessures ou de maladie, ils ont été inhumés dans l’ancienne zone de guerre ennemie. Les cimetières des communes de Salomé, Bauvin, Wavrin, Beaucamps-Ligny, etc, dans le Nord de la France, de l’autre côté du Front portugais du Pas-de-Calais, sont leur dernier lieu de sépulture militaire. Dans un précédent article (lire ICI), il est fait référence à l’exhumation en janvier 1923, par la Commission Portugaise des Sépultures de Guerre (CPSG), de 3 corps de prisonniers portugais du cimetière de Sainghin-en-Weppes et à leur réinhumation au cimetière de Vieille-Chapelle (Pas-de-Calais). De nouveau exhumés, ils ont été réinhumés au Cimetière Militaire Portugais de Richebourg en juin 1925. Il s’agit de José Veríssimo (2ème Cabo au 4ème Régiment d’infanterie, natif de Luz, Tavira), d’Armindo José Teixeira (soldat au 30ème Régiment d’infanterie, nommé Ferreira dans l’article signalé) et de José Teixeira (soldat au 7ème Régiment d’artillerie) (*). Le cas d’Armindo José Ferreira est abordé ici. En effet il apparait avec une mention ‘nom inconnu’ dans une liste allemande de prisonniers, communiquée par Le CICR (lire ICI). Il est ensuite identifié grâce à sa plaque numérotée 62487 et son bulletin militaire. Natif de Parada de Cunhos, Vila Real, il est mort des suites de blessures, au poste de secours de Marquillies, le 29 mai 1918. De ‘nom inconnu’, il apparait au nom d’Armindo José Teixeira, nom indiqué par la CPSG (lire ICI) dans les documents d’exhumation et de réinhumation, nom qui apparaît aussi parmi les soldats inhumés à Richebourg. Une question est donc résolue ! Après plusieurs exhumations – inhumations, Armindo José Teixeira/Ferreira repose depuis les années 1930 dans la Parcelle D, Rangée 9, Cova 14, du Cimetière Militaire Portugais de Richebourg. . Un autre soldat du CEP, au ‘nom inconnu’ dans les fiches du CICR, retrouve son identité. Le Service de statistiques et état civil portugais (SEEC) a transmis des informations au CICR. Il s’agit de José Maria Cerqueira, soldat au 29ème Régiment d’infanterie, natif de Vila Nova de Muía, Ponte da Barca. De la même façon qu’Armindo Teixeira/Ferreira, il est identifié grâce à sa plaque militaire numérotée 47169. Un dossier plus fourni le concerne aux Archives du CICR. Plusieurs courriers ont été faits pour retrouver sa trace, auprès d’un Capitaine et deux soldats du 29ème RI, prisonniers dans des camps en Allemagne. On comprend aujourd’hui pourquoi les résultats étaient négatifs, puisqu’il était enterré au Cimetière militaire allemand de Lille-Sud depuis sa mort en date du 12 avril 1918. Le mystère demeure concernant sa dernière sépulture… Où est-il enterré ? . Aperçu des soldats portugais inhumés en cimetières militaires allemands du Nord de la France : Cimetière de Salomé : 2 Soldats qui sont encore ‘inconnus’ Cimetière de Bauvin : Silver, Silvar sur une liste de morts allemande Cimetière de Beaucamps-Ligny : José Delfino Cimetière de Wavrin : José Pinheiro et José Pereira . Il est probable que des soldats du Corps Expéditionnaire Portugais, désignés dans les listes comme ‘inconnus’ (‘name unbekannt’ sur les listes allemandes), soient encore à découvrir dans les cimetières militaires allemands du Nord de la France. A l’aide d’une l’indexation comparative de la dizaine de livres de prisonniers du Comité International de la Croix-Rouge ? Il est possible aussi qu’ils restent à jamais inconnus, mais ils existent dans les Mémoires, le Souvenir ! . (*) Avec l’aide de José Carlos Marques Durão, coauteur du livre – “João Gaspar, o Guarda do Cemitério militar português de Richebourg – L’Avoué”