Bild und Filmamt (propagande allemande)

Bataille de La Lys: Prisonnier de guerre portugais – enquêtes menées lors d’une disparition

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De nombreux soldats du Corps Expéditionnaire Portugais (CEP) sont morts «Pela Pátria» sur le sol de France en avril 1918. D’autres sont faits prisonniers à Laventie, Vieille-Chapelle, La Couture, Neuve-Chapelle, Richebourg (Pas-de-Calais), La Gorgue (Nord), etc… Deux photos de propagande allemande (1) les visualisent, devant une brasserie à Fournes-en-Weppes, accompagnés de gardiens allemands et dans un camp de transit du Nord de la France (2), attendant leur transfert en Allemagne.

Une autre photo, dont l’auteur est inconnu, montre un camp allemand d’officiers à Breesen.

Les Archives du Comité International de la Croix-Rouge (CICR) (3) permettent de retrouver les dossiers de prisonniers, de la I Guerre mondiale, internés dans les camps allemands.

Plusieurs livres numérisés existent pour les soldats portugais, à consulter avec précision et persévérance pour éviter les homonymies fréquentes des noms de famille portugais. De nombreux renseignements concernent les disparus, prisonniers ou morts sur le front ou en camps.

A noter également, l’écriture des noms de famille, des lieux-dits et communes qui compliquent les recherches… Des écritures à l’oreille? Dans les listes allemandes… Question de phonétique…

En cote STPP (voir document), il existe un livre concernant les télégrammes de recherche des disparus. 238 fiches télégraphiques nominatives sont répertoriées.

Quatre livres en cote DP (voir document) renferment les courriers de demande de recherche des familles et les réponses données, après enquête, par la Croix-Rouge. Ils concernent plus de 200 dossiers individuels. On y trouve les coupures de presse issues des «Diário de Notícias».

Cinq livres en cote PP, 1.315 pages, consignent en allemand les listes des prisonniers et morts en camps. Y figurent nom, prénom, régiment, lieu et date auxquels a été fait le prisonnier, nom du camp de détention en Allemagne, nom d’un contact au Portugal.

 

A l’été 2017, via les Archives de la Contemporaine (BDIC) (4), un dossier de prisonnier portugais est analysé suite à sa disparition (In memoriam Afonso Maia, 22 août 2017). Il est complété aujourd’hui.

Une carte-courrier du Comité international de la Croix-Rouge de Genève concerne un prisonnier du nom de Ferreira (voir document). Cette carte est en cote DP 99, elle permet de trouver un dossier d’enquêtes.

Pour (ou par?) Isabel Maria Ferreira, la mère domiciliée à Lisboa (5), est écrit un courrier le 20 mai 1918 en français à l’attention du CICR (voir document). Elle est sans nouvelle du Caporal, disparu en France depuis le 9 avril 1918. Une enquête est menée par l’Agence internationale des prisonniers de guerre.

Le dossier du CICR apprend qu’António Jorge Ferreira est disparu lors de la Bataille de La Lys, dans la région de Richebourg (ferme du bois).

Il apparaît dans un registre de prisonniers de guerre en mai 1918, à Dülmen, en Westphalie (Allemagne).

Il est déplacé et apparaît dans un autre registre en juin 1918 (voir document), comme prisonnier à Münster III, aussi en Westphalie.

L’enquête est terminée (voir document) à Genève le 26 juillet 1918, la réponse envoyée le 27 et les parents informés en août 1918 probablement (selon 2ème oblitération du 23 août 1918 de la carte du C.I.C.R jointe).

Au dos de la carte-courrier du prisonnier de guerre António Ferreira, figurent des éléments qui confirment la présence sur une 2ème liste allemande de noms de prisonniers portugais. Est également précisé comment la famille peut faire parvenir un colis au détenu en camp.

 

Remarque: cette carte qui figure sur le site de la Contemporaine n’existe pas sur le site de la Croix-Rouge. Cela laisse présager la possibilité d’autres découvertes?

 

Sources:

(1) Image BUFA à ce LIEN.

(2) Texte complémentaire à venir.

(3) Comité international de la Croix-Rouge, Première Guerre mondiale: Rechercher un prisonnier.

(4) La Contemporaine, L’Argonnaute: Bibliothèque numérique.

(5) Bulletin militaire aux Archives historiques militaires portugaises (AHM).

 

A noter sur le site du CICR l’existence d’un registre de la Croix-Rouge portugaise de 50 pages, présentant des listes de prisonniers de guerre (PG) portugais non indexées (à approfondir…).

 

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