Une photo, un écrit, traces mémorielles de la I Guerre mondiale

[pro_ad_display_adzone id=”37510″]



Le Mémorial virtuel portugais de la Grande Guerre répertorie les soldats morts en Afrique et en France. Parmi eux, figure le soldat Francisco Carolino, mort comme beaucoup d’autres Portugais le 9 avril 1918. Il est l’arrière-grand-oncle de l’universitaire Rui Santos Vargas, qui propose un peu de son histoire.

Un jeune homme part à la guerre en 1917 en France. Il n’en revient pas et sa sépulture reste inconnue. La photo du soldat portugais est un souvenir précieux, rare à l’époque, de sa participation à la Grande Guerre.

Rui Santo Vargas raconte que la mort du soldat a eu un fort impact sur la famille en raison de son jeune âge (à peine 23 ans) et du drame de mourir loin du pays sans sépulture. Il meurt le 9 avril 1918, lors de la tristement célèbre Bataille de La Lys.

Une cousine récemment décédée, née après la I Guerre mondiale, un 9 avril, n’a jamais célébré son anniversaire dans son enfance car la date coïncidait avec la date du décès de son oncle.

Rui Santo Vargas n’oublie pas et chaque fois qu’il y a des découvertes de tombe en dehors des cimetières habituels où reposent des soldats portugais, il a l’espoir de trouver la sépulture du grand-oncle et de lui rendre l’hommage de la famille. Mais ce n’est pas encore arrivé.

Le soldat Francisco Carolino est natif du concelho de Moura, freguesia de Sobral da Adiça. Fils de Manoel Francisco Ribeiro et de Carolina Mourinha, il embarque avec le Corps Expéditionnaire Portugais (CEP) à Lisboa, en août 1917, incorporé au RI17.

De lui, la famille garde un «trésor» avec cette photographie prise en France en tenue de soldat. (On le devine de petite taille, manches repliées, en pose une cigarette à la main, chaussures poussiéreuses).

L’occasion était parfois donnée de se faire tirer le portrait par des photographes militaires (voir civils ICI).

Sous forme de carte postale, la photo a été envoyée à sa sœur avec un écrit, en février 1918, peu de temps avant sa mort. Le texte de la carte postale peut être lue à ce lien: (ICI)

Déformation de généalogiste amatrice, Francisco et Carolino (Carolina sur le bulletin militaire, prénom de sa mère) sont deux prénoms, cela n’augure pas de recherches faciles. Des éléments sont néanmoins cherchés dans les dossiers de prisonniers de guerre du Comité International de la Croix-Rouge, aux noms Carolino, Francisco, au nom du père Ribeiro, sans succès. (Ces dossiers présentent parfois des informations inattendues…).

Peut-être Francisco Carolino fait-il partie des soldats portugais inconnus / non identifiés à ce jour? Enterrés dans un cimetière militaire allemand (voir ICI)? En France?

[pro_ad_display_adzone id=”46664″]

LusoJornal