Bárbara Fonseca, la lusodescendante du Tour de France féminin 2022

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Le Tour de France cycliste masculin s’est achevé aux Champs-Élysées ce dimanche 24 juillet, le Tour de France féminin a débuté le même jour. La première étape du Tour féminin a été remportée au sprint par la Néerlandaise Lorena Wieber.

L’unique cycliste portugais à boucler le Tour masculin, Nelson Oliveira, termine à la 52ème place à 2 heures 57 minutes et 39 secondes du 1er, la lusodescendente Bárbara Fonseca termina la première étape de la boucle féminine à la 101ème place avec le même temps de la vainqueure.

Le Tour de France féminin s’est tenu entre 1984 et 2009, interrompu depuis. En 2022 on assiste à un nouveau départ du Tour féminin.

La seule concurrente d’ascendance portugaise est Bárbara Fonseca. Née à Sens (Yonne), elle porte les couleurs de l’équipe Saint-Michel-Auber 93 dans le présent Tour de France 2022, dossard 215, après avoir débuté sa carrière au VC Sénonais.

Le Tour de France nouveau modèle, couru par des professionnelles, se déroule entre le 24 juillet et le 31 juillet. Un parcours en huit étapes au programme façonnées avec la volonté de représenter le cyclisme d’hier, d’aujourd’hui et de demain. Depuis la Tour Eiffel, où a été donnée le 1er départ de la Grande Boucle, jusqu’à l’arrivée à Super Planche des Belles Filles, en passant par le Ballon d’Alsace, au total 1.033 kilomètres à effectuer par le peloton féminin.

Vingt-quatre équipes ont pris le départ, chaque équipe étant composée de 6 cyclistes, soit un total de 144 concurrents.

Deux étapes déjà parcourues. À la suite de différentes chutes, plusieurs concurrentes ont déjà abandonné l’épreuve, dont Castrique Alana dès la 1ère étape à la suite d’une chute et Stasny Petra, arrivée hors délais.

On n’a pas encore gagné le Tour, toutefois déjà quelques concurrentes ont perdu toutes chances de jouer la gagne dans ce nouveau Tour, à l’exemple d’une des favorites, Marta Cavalli, l’italienne. Cent trente-cinq concurrentes ont terminé la 2ème étape.

La deuxième étape, qui reliait Meaux à Provins, de 136,4 km, ce lundi 25 juillet, a été remportée par une des favorites du Tour, Marianne Vos, avec un temps de 3 heures 14 minutes et 2 secondes. Bárbara Fonseca prend la 31ème place de l’étape et remonte à la 38ème place au général à 1 minute et 7 secondes de la nouvelle lieder Marianne Vos, de l’équipe Jumbo Visma. On ne reprend pas les mêmes, mais on a déjà la même équipe en tête, à l’image du Tour masculin.

Bárbara Fonseca fait partie de l’équipe des «Madeleines» – c’est le surnom des coureuses de l’équipe Saint-Michel – Auber 93 – elles font partie des petits Poucets du Tour de France.

Bárbara répondant au journal Yonne Républicain disait le 22 juillet: «Pour le grand public, le cyclisme, c’est le Tour de France, pas autre chose. Quand on dit qu’on est dans une équipe pro, la question qui vient tout de suite, c’est ‘Tu fais le Tour de France?’ Dans l’inconscient des gens, le Tour de France féminin, ça existe! Quand on leur répond ‘Non, je ne le fais pas, parce que simplement, il n’existe pas’, ils sont persuadés que ça existe et que ce n’est juste pas médiatisé. Le fait qu’il revienne et qu’il soit médiatisé, c’est un aboutissement du développement du cyclisme féminin ces dernières années».

En participant au premier Tour de France femmes de cette nouvelle formule, Bárbara Fonseca est consciente de faire partie, en quelque sorte, d’une génération de pionnières. Elle poursuit en répondant «C’est un parcours qui est assez dur. Certains le critiquent en disant que ce n’était ni les Pyrénées ni les Alpes. Mais pour avoir fait un stage de reconnaissance, c’est loin d’être facile. Les étapes 3 et 4 autour de Troyes, Reims, Epernay, Bar-sur-Aube, il y a des chemins de vignes, de belles montées. Les deux dernières étapes avec notamment la Super Planche des Belles Filles, il y a de quoi faire. Nous, on s’est toutes fait la remarque: on a trouvé que c’était plus difficile que ce qui était annoncé. Je pense qu’il y aura largement de quoi faire un beau spectacle».

Bárbara Fonseca se définit comme «plutôt rouleuse, plutôt attaquante, pas une pure grimpeuse», mais qui ne s’en «sort pas trop mal» dans les bosses. Elle devra être «l’une des, ou la dernière équipière autour de Simone Boilard», la leader de l’équipe. «On se protège jusque dans le final pour que je puisse l’épauler moi sur la dernière moitié, le dernier quart de la course, quand ça devient vraiment dur».

À Bárbara Fonseca qui a terminé 10ème le 19 février au Grand Prix Vélo Alonya, 70ème au Paris Roubaix, après avoir chuté et 15ème le 18 avril à la Ronde de Mouscron, à la question que LusoJornal a posée lors de la présentation du Tour Féminin de quel serait l’objectif 2022, elle a répondu: «On va voir comment la course va se dérouler. C’est un niveau différent, un plus haut niveau, et c’est ce que j’aime bien. Je me sens plus à l’aise à ce niveau, mais on verra. Mais ce qui est sûr, c’est que j’ai 30 ans passés, je n’ai plus beaucoup d’années dans le cyclisme, donc je veux prendre du plaisir, profiter, tout en travaillant correctement».

On se pose parfois la question de combien gagnent les cyclistes. Selon la catégorie et le niveau des courses auxquels l’on participe, le salaire varie. Toutefois, on peut dire que le salaire minimum des concurrentes pro 1ère division est de 27.500 euros par an et des concurrents 1ère division pro de 41.500 euros, ceci hors-primes et victoires. L’Union cycliste internationale voudrait qu’en 2025 le salaire des cyclistes hommes et femmes soit au même niveau.

Selon Bárbara Fonseca, «on peut vraiment en vivre décemment dans 14 équipes pro féminines. Après, dans les équipes comme la mienne, c’est différent, parce qu’il y a une masse salariale à respecter sur l’ensemble de l’équipe, mais il n’y a pas de salaire minimum à respecter. Ça progresse à vitesse grand-V. Ce que les hommes ont acquis en 10-15 ans, chez les femmes, ça va beaucoup plus vite, mais aussi parce qu’il y a ce modèle masculin».

Malgré ces évolutions, cette année, Bárbara Fonseca a cumulée son travail de professeure d’éducation physique et sportive et son entraînement. «L’équipe est passée pro cette année et ça s’est fait assez tardivement. Ça aurait été compliqué de prendre une dispo dans l’Éducation Nationale aussi tard. Donc, cette année, j’ai fait les deux. J’espère pouvoir ne faire que du vélo l’année prochaine».

 

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LusoJornal