Colloque international sur «Échos d’Avril en France, regards et mouvements d’hier et d’aujourd’hui»_LusoJornal·Ensino·5 Novembro, 2024 Un colloque international aura lieu les 7, 8 et 9 novembre, à l’Université Paris Nanterre (La Contemporaine) et dans les Maisons du Portugal et du Brésil de la Cité universitaire internationale de Paris intitulée «Échos d’Avril en France, regards et mouvements d’hier et d’aujourd’hui». «L’année 2024 est propice à l’approfondissement de la réflexion concernant à la fois l’événement constitué par la révolution des Œillets, les temps qui ont constitué la dictature et, depuis 50 ans, la démocratie portugaise. Nous souhaitons prolonger les travaux que nous avons déjà engagés en portant le regard au-delà de l’événement clé que représente le 25 avril 1974, tenter des approches comparatives croisant les champs disciplinaires, les thématiques, les aires géographiques» peut-on lire dans la présentation de l’évènement dont les organisateurs sont le Centre de Recherches Interdisciplinaires sur le monde Lusophone (CRILUS), l’UR Etudes Romanes de Université Paris Nanterre et la Chaire Lindley Cintra de l’Institut Camões à l’Université Paris Nanterre. «Enfin, l’année 2024 est marquée par la conjonction de deux commémorations. Le terme commémorer est ici pris dans ses deux sens : celui d’une célébration avec le 50ème anniversaire de la fin de la dictature portugaise (1926-1974) ; celui d’une nécessaire remémoration, afin de lutter contre l’oubli, avec le 60ème anniversaire du début de la dictature civilo-militaire brésilienne (1964-1985)» poursuit la note de présentation. «Ces deux périodes apparemment contradictoires – l’avènement de la démocratie au Portugal avec la Révolution des Œillets, qui a fait renaître la lumière et l’espoir, et les ténèbres dictatoriales qui ont envahi l’horizon brésilien – sont en réalité complémentaires. Ces deux périodes de transition, de l’obscurité à la lumière d’une part, et l’imposition de l’obscurité d’autre part, peuvent être considérées comme un temps de représentation des corps individuels et collectifs soumis à un conditionnement dictatorial ou bien tentant de réapprendre la liberté». Cette réflexion en regards croisés avec le Brésil «permettra d’élargir à tous points de vue l’horizon de la problématique du colloque», elle est aussi l’occasion d’annoncer la Saison France-Brésil 2025. L’événement est réalisé dans le cadre des activités de dissémination du projet Transcultural Europe in the Global World (Jean Monnet Program Project). Il sera également accompagné par une présentation performée, réalisée par la Compagnie Cá e Lá, de textes évoquant la thématique du colloque et ses diverses représentations littéraires. . Programme du jeudi 7 novembre à La Contemporaine, Université Paris Nanterre . L’ouverture du colloque aura lieu à 9h00 avec les interventions de plusieurs personnalités, dont la Présidence de l’Université, les Directeurs de département Christophe Mileschi (Directeur UR Etudes Romanes), Silvia Contarini (Directrice ED 138) et Danièle Kahn (Directrice UFR LCE), le Directeur de la Maison du Portugal André de Gouveia, João Costa Ferreira, le Directeur de la Maison du Brésil, António Brasil, le Directeur de la Contemporaine, Xavier Sené, la Cônsul Générale du Portugal à Paris, Mónica Lisboa, ainsi que les représentants des organisateurs : Maria Araújo da Silva (CRIMIC, Sorbonne Université), José Manuel da Costa Esteves (Chaire Lindley Cintra) et Graça dos Santos (CRILUS). . Conférence inaugurale de Margarida Calafate Ribeiro (Universidade de Coimbra) sur «Europe / Europes : le passé colonial dans le présent européen», avec modération de Graça dos Santos. . Session 1 : Variations sur avril, avec Pedro Cravinho (Birmingham City University) sur «Jazz, politique, activisme et résistance au Portugal colonial» et Jacques Lemiere (Université de Lille) sur «Le Portugal entre la Révolution de 1974 et l’extrême droite au parlement en 2024», avec modération de Maria Araújo da Silva. . Session 2 : Images et regards croisés, avec Nadia Vargaftig (Université de Reims Champagne-Ardenne) sur «Culture visuelle et culture militante : 300 diapositives de l’‘été chaud’ (1975)» et Rita Novas Miranda (Sorbonne Université) sur «Corps présent, corps absent : dynamiques révolutionnaires dans les films d’Ana Hatherly», avec modération de Tobias Brandenberger. . Session 3 : Reflets et remémorations littéraires de la révolution avec Luís Sobreira (Université de Lille) sur «Corpos (rec)usados em O Delfim, de José Cardoso Pires», Tobias Brandenberger (Université de Göttingen) sur «Cravos no campo? A literarização de um (des)encantamento» et Isabel Vieira (Université Paris Nanterre) sur «La révolution des Œillets et le retour des exilés : fictions et témoignages», avec modération de José Manuel Esteves. . Session 4 : Archives : corps et corpus avec Christophe Araújo (Université Paris Nanterre) sur «Donner vie à la révolution des Œillets : la communauté historienne et les archives révolutionnaires de 1974 à 1976» et Raquel Sheffer (Sorbonne Nouvelle) sur «Les archives de la révolution de 1974-1975 au Portugal et de la libération du Mozambique : circulations, détours, déplacements», avec modération de Gonçalo Cordeiro. . La journée se termine par une visite de la collection de La Contemporaine . Programme du vendredi 8 novembre Maison du Portugal André de Gouveia, Cité universitaire internationale de Paris . Session 5 : Le corps à l’épreuve avec Régis Salado (Université Paris Cité) sur «Le corps tremblant de Ventura. Échos de la révolution dans Cavalo Dinheiro (2014) de Pedro Costa» et João Sousa Cardoso (Universidade Lusófona de Lisboa) sur «Comment ça va ? de Jean-Luc Godard & Anne-Marie Mieville (1978) : penser les images et la société française devant l’écran portugais» avec modération de Fernando Curopos. . Session 6 : S’affranchir du patriarcat. Des corps en quête de liberté avec Fernando Curopos (Sorbonne Nouvelle) sur «António Variações : ceci est mon corps, ceci est ma voie/x», Isabel de Jesus (Universidade Nova de Lisboa) sur «Maternidade no Estado Novo: reflexos na escrita das mulheres» et Maria Araújo da Silva (Sorbonne Université) sur «Le corps chez Dulce Maria Cardoso, entre héritages et ruptures», avec modération de Régis Salado. . Session 7 : La révolution des Œillets vue de l’extérieur avec Céline Vaz (Université Polytechnique Hauts-de-France) sur «Le droit à la ville à la fin des dictatures portugaise et espagnole : un enjeu et des expériences partagés», Ugo Palheta (Université de Lille) sur «La révolution et ses possibles. Appropriations et débats au sein de la gauche radicale en France» et Frédéric Heurtebize (Université Paris Nanterre) sur «Les échos d’Avril aux États-Unis : les enjeux de guerre froide au cœur de la révolution des Œillets» avec modération de Christophe Araújo. . Session 8 : Corps et mouvements : regards et approches renouvelées, une Table des jeunes chercheuses Marina Bertrand, Juliana Foussat, Juliana Ribeiro de Paiva, Mariana Marques, Valeria di Meglio et Ana Isabel Freitas (Université Paris Nanterre), Tânia dos Santos (Université Paris Cité) et Tatiana Vakhatova (Université Côte d’Azur), avec modération de Marina Bertrand. . Pour terminer la journée, Parfums de Lisbonne et la Compagnie de Théâtre Cá e Lá présentent «Mouvements/movimentos. Voix féminines de la révolution des Œillets», littérature et poésie performées, corps et voix en mouvement bilingue français / portugais. . Programme du samedi 9 novembre Maison du Brésil, Cité universitaire internationale de Paris . Session 9 : Lutter contre l’oubli : soixantième anniversaire de la dictature civilo-militaire brésilienne (1964-1985) avec Maria da Conceição Coelho Ferreira (Université Lumière Lyon 2) sur «L’archéologie d’une absence ou la mémoire retrouvée dans la fiction brésilienne contemporaine – Entre témoignage et témoignage indirect : une question de temporalité», Mireille Garcia (Université de Rennes 2) sur «Estratégias, espaços e memórias da resistênciasob o olhar do desertorem A noite da espera de Milton Hatoum», Felipe Koch (Université Paris-Est Créteil) sur «Le retour de Wotan : imaginaires de l’autoritarisme au Brésil» et Natália de Santanna Guerellus (Université Jean Moulin Lyon 3) et Paulo César Gomes (Universidade Federal do Rio deJaneiro) sur «Memória e História em perspectiva transatlântica», avec modération de Sandra Assunção et Ingrid Peruchi.