DDA: Dénilsa de Azevedo a une école de danse à Tourcoing

Dénilsa de Azevedo n’avait que 16 ans quand elle a créé son entreprise. Après une procédure de demande d’émancipation auprès du Tribunal, elle est devenue «autoentrepreneur», professeure de danse!

Qui l’aurait dit? Certes elle a commencé à pratiquer l’équitation vers l’âge de 8 ans, mais à 13 ans, c’est vraiment «forcée» par sa mère qu’elle a assisté à un cours de zumba. «Je ne voulais pas y aller et j’y suis allée en boudant, juste pour accompagner ma maman. C’était un cours d’adultes et je pensais que ce n’était pas vraiment ma place».

Et c’est avec ce cours que la vie de la jeune Dénilsa a complétement changée.

«C’était de la zumba, de la danse latine et j’ai commencé à y prendre goût, au point que la professeure m’a repérée et m’a invitée dans son équipe» explique Dénilsa de Azevedo au LusoJornal. Et ce qui était impensable jusque-là, est arrivé. «La professeure a eu un accident et il a fallu la remplacer pour quelques mois. Elle m’a dit que j’étais la seule qui connaissait toutes les chorégraphies et je l’ai remplacée. J’ai donné des cours aux adultes pour la remplacer, quand j’avais encore 13 ans. Les gens aimaient. J’avais une facilité à donner les cours».

Et c’est ainsi que cette jeune d’origine portugaise a découvert sa passion.

A 13 ans, aucun diplôme de danse ne lui était accessible, mais à 16 ans les choses étaient devenues plus sérieuses, Dénilsa de Azevedo donnait de plus en plus de cours après ses cours au lycée. Elle s’est donc émancipée et est devenue «autoentrepreneur».

Aujourd’hui, à 21 ans, Dénilsa de Azevedo a déjà une large expérience dans le domaine de la danse. Elle a suivi une formation dans une Ecole d’éducateurs sportifs, elle a également passé une année aux Etats Unis et donne des cours dans beaucoup de salles de sport dans la région de Lille.

Les deux parents de Dénilsa de Azevedo sont portugais. Le père est de Guimarães et la mère est d’Alvite, Moimenta da Beira, dans le distrito de Viseu.

«J’y vais tous les ans. Mes parents ont une maison et des terrains à Alvite et j’aime y aller. Je parle portugais et toute ma famille est là-bas. J’adore le Portugal» dit-elle au LusoJornal. «Mes parents aussi, et ils iront là-bas pour leur retraite».

Dénilsa de Azevedo a une école de danse à Tourcoing, dans une salle prêtée par la Mairie, la DDA – les initiales de son nom. «Mon rêve passe par Paris, bien sûr, la capitale, mais également par le Portugal. Ouvrir une école de danse au Portugal ça serait top» avoue-t-elle.

Les contacts avec le milieu de la danse au Portugal sont encore rares. «J’ai participé à un gros évènement de danse en Espagne et les participants portugais sont venus me voir car j’avais un nom portugais. Depuis, j’ai déjà participé à des évènements à Lisboa, mais également à Guimarães et à Alvite.

Dans son école de danse, il y a des enfants, mais aussi des adolescents et des adultes. On y apprend à danser de tout, du hip-hop à la danse africaine, «nous faisons toutes les disciplines».

L’école participe à de nombreux évènements, à des concours, à des fêtes scolaires, à des festivals,… «Par exemple, avant le confinement nous avons fait une animation lors d’un match de volley important, qui passait en direct sur une chaîne de sport. Mais nous participons également à des concours en Belgique, nous sommes partis à Londres avec 10 danseurs…». Mais le grand Gala de fin d’année de la DDA, avec 200 danseurs, a été annulé et en ce moment l’école est fermée. Covid-19 oblige.

La pandémie a changé bien des habitudes ces derniers temps. Mais Dénilsa de Azevedo n’est pas du genre à se laisser abattre. «Je donne mes cours via les réseaux sociaux. Je fais des vidéos, je donne des exercices et cela se passe très bien. Mes danseurs sont très motivés et ils ont adhéré à cette façon de travailler en attendant le retour en salle».

Les réseaux sociaux, l’image… Dénilsa de Azevedo sait de quoi elle parle. Quand elle est rentée de son année à Los Angeles, elle savait que Youtube était un support richissime. «Nous tournons beaucoup de vidéos, à l’américaine, avec beaucoup de danseurs». Son compagnon s’occupe de la musique, de l’éclairage, il filme également… «et moi, je me débrouille au montage» avoue la jeune lusodescendante.

Dénilsa de Azevedo est certainement une danseuse à suivre!

 

Facebook et Instagram: Dénilsa de Azevedo

YouTube: Dénilsa de Azevedo

 

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LusoJornal