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Évènement : L’élection de Miss Portugal Régions de France est un succès clermontois


La 31ème édition du concours de Miss Portugal Régions de France, ce rendez-vous incontournable organisé par l’association Os Camponeses Minhotos à Clermont-Ferrand (63) a élu la jeune Clémence Cerqueira. Ayant la double responsabilité de représenter les Portugais de France au Portugal, Clémence Cerqueira se verra projetée non seulement vers une notoriété en France, mais également au Portugal où elle devra y représenter la diaspora au concours de Miss Queen Portugal.

Pour la deuxième édition à l’espace Verger, au Cendre, une ville de la métropole clermontoise, 10 jeunes femmes d’origine portugaise, âgées de 16 à 25 ans ont défilé en tenue de ville, maillot de bain et en robe de soirée. La majorité de ces participantes vivent en Auvergne «mais il est ouvert à toutes les lusophones vivant en France» soutient Magalie de Amorim.

Le jury, quant à lui, était au nombre de 6 personnes et participe directement à l’élection de la nouvelle représentante. Quant à l’animation, cette année la troupe de danse «Hémysphère Dance School» a pu démontrer ses talents scéniques, pour permettre aux candidates de souffler entre chaque épreuve.

Derrière ce type d’évènement d’ampleur, João Veloso, Président de l’association Os Camponeses Minhotos, peut être tranquille. En effet, sa famille se charge chaque année de rendre l’évènement possible.

LusoJornal a interviewé sa belle-fille, Magalie de Amorim, et sa fille benjamine, Sheila Ferreira, organisatrices de cet évènement, pour en savoir un peu plus sur l’organisation mais aussi sur l’histoire familiale d’un tel succès.

La famille est-elle centrale dans ce concours ?

Magalie de Amorim : Oui, tout à fait ! Puisque João Veloso est le Président-fondateur de l’association Os Camponeses Minhotos qui est responsable de l’évènement. C’est un sacré personnage qui a su s’entourer afin de créer ce concours en 1993. Sa famille l’épaule, et c’est le cas de ses enfants puisque Manuela Ferreira, qui est élue à la Mairie de Clermont-Ferrand, a été la présentatrice jusqu’en 2008, avant d’assumer ses fonctions politiques. Son frère et aussi mon mari, Denis Veloso a pris le relais jusqu’à aujourd’hui et Simone Veloso quant à elle, fourni les bijoux qui accompagnent les candidates tout au long du parcours. Et enfin, Sheila Ferreira, la benjamine aide à l’organisation.

Et vous, quel est votre rôle dans l’organisation ?

Magalie de Amorim : Pour ma part, depuis mon élection en 2003 [ndr : Magalie de Amorim a été élue Miss Portugal Auvergne], tout est allé assez vite puisque j’ai commencé à participer à l’organisation dès 2004 et en 2011 j’avais déjà carte blanche pour créer ses évènements. Depuis, cela fait à peu près 10 ans que je suis impliqué dans ce concours en parallèle de mon travail de restauratrice au New York Café.

Sheila Ferreira : J’aide ma belle-sœur dans toutes les tâches qu’elle me confie. Par exemple, je m’occupe du décor et de l’aspect communicationnel, de la recherche de sponsors et des partenaires. C’est à dire que j’anime les réseaux sociaux, j’entretiens les relations avec les médias et avec nos partenaires, je soulage donc au mieux ma belle-sœur.

Quelles sont les conditions pour participer au concours ?

Sheila Ferreira : Les participantes doivent avoir entre 16 et 25 ans, être d’origine d’un pays lusophone et doivent répondre à un formulaire concernant leurs activités, ainsi que leurs motivations.

Avez-vous rencontré des difficultés lors de l’organisation ?

Magalie de Amorim : Depuis que j’ai été élue en 2003, j’ai pu constater une baisse du nombre des candidates, car le concours a lieu en mai et pour la plupart des candidates, cela est synonyme d’épreuves, stages ou déplacements puisque la majorité est étudiante. Je souhaite donc, en conséquence, déplacer l’évènement, de mai à décembre. Relativement aux bénéfices de l’évènement, nous n’en faisons tout simplement pas, car tout le budget est dédié à l’organisation et on remercie nos partenaires et sponsors fidèles, tels que Caixa Geral de Depósitos ou encore SIP Carrosserie, la Mairie de Clermont Ferrand et celle du Cendre qui accueille notamment cet évènement depuis 2 ans déjà.

Que diriez-vous à ceux qui pourraient penser que ce type de concours est d’une autre époque ?

Magalie de Amorim : L’enjeu des élections est de révéler les candidates à travers ce concours, leur potentiel est ainsi souligné. Aussi, les Miss font des rencontres, le concours permet d’ouvrir leurs horizons et leur ouvre des portes. J’insiste beaucoup sur le fait que le concours n’est pas que beauté, ce n’est pas seulement l’esthétique qui compte, c’est bien le dépassement personnel de chaque candidate qui se voit changée pour le reste de sa vie. C’est cela qu’on cherche !

Comment voyez-vous le concours dans le futur ?

Magalie de Amorim : Tout d’abord nous entretenons un partenariat avec Miss Queen Portugal, étant le concours de référence au Portugal cela nous apporte beaucoup de visibilité et c’est une grande fierté que de leur apporter un angle international, en proposant notre élue chaque année. Mais je compte bien évidemment céder ma place un jour, à la jeune génération qui saura sans nul doute, orienter fraîchement le concours.

Pensez-vous laisser le relais à votre belle-sœur ?

Magalie de Amorim : Sheila fait partie de l’association depuis 25 ans, et aide à l’organisation du concours depuis que l’on s’est rencontrées, il est donc normal de laisser peu à peu ma place aux jeunes générations. Bien évidemment, cela sera l’ordre naturel des choses car il est agréable de déléguer et je pense que les jeunes ont forcément plus à donner dans le sens de la fraîcheur et de la nouveauté. Et en ce sens, j’ai une pensée particulière pour la prochaine édition qui se verra, si tout se passe bien, accueillir le groupe santoméen, Calema.

Que diriez-vous à une jeune lusophone intéressée par le concours ?

Magalie de Amorim : Au-delà d’avoir rencontré mon mari, je me suis vu grandir humainement puisque j’ai appris à me comporter et à réagir face à un auditoire en plus d’avoir tissé des amitiés de longue date. Donc, si vous hésitez à participer au concours de Miss Portugal Région de France et qu’en plus vous êtes lusophone, c’est une belle occasion de changer votre vie.

LusoJornal