Hommage à l’organiste français qui a dédié une partie de sa vie au Portugal

Le 2 juin prochain, à 20h30, aura lieu un concert d’hommage à un des organistes les plus importants de la culture musicale portugaise – A. Sibertin-Blanc – un parisien mort à Lisboa.

Le concert aura lieu à l’Eglise de l’Assomption de Passy par les mains d’António Duarte, organiste titulaire de la Cathédrale de Lisboa.

Parisien de naissance et de formation, A. Sibertin-Blanc éprouva très tôt le besoin de prendre le large. Elève à l’Ecole César Frank, de 1945 a 1954, il y reçoit un enseignement multidisciplinaire auprès des meilleurs maîtres, obtenant notamment, sous l’orientation d’Edouard Souberbielle, le Diplôme supérieure d’orgue et d’improvisation. Bénéficiant simultanément de l’enseignement de Maurice Duruflé au CNSP, il profite également du climat parisien de l’époque où, dans le domaine de l’orgue, culminent, entre autres, les noms de Messiaen, Langlais, Duruflé, Litaize, Marchal et Dupré.

Assurant, dès 1952, le poste d’organiste de la Maîtrise de La Madeleine et celui de Maître de Chapelle à Saint Merry, A. Sibertin-Blanc se décide, en 1955, après l’expérience d’une vaste tournée de concerts en pays nordiques, à quitter Paris pour tenir au Luxembourg un grand 4 claviers de 67 jeux, de facture allemande, poste qu’il conservera jusqu’en 1961.

Mais devant l’occasion qui se présente d’enseigner l’orgue à Lisboa, au Centre d’Etudes Grégoriennes récemment fondée, et où s’étaient déjà succédés plusieurs organistes français, tels que Geneviève de la Sale, Jean Guillou, Claude Terrasse et Pierre Gazin, il n’hésite pas. Bénéficiant dès son arrivée d’un ensemble de circonstances favorables, il est nommé en 1965 Titulaire du Grand Flentrop, nouvellement construit, de la Cathédrale de Lisboa et, par la suite, appelé à diriger la Classe d’orgue et d’improvisation à l’Ecole Supérieure de Musique de Lisboa – deux postes clef aux multiples répercussions sur tous les plans, dans un pays qui, après un long déclin, redécouvre, peu à peu, les merveilles de son propre patrimoine. Restaure ses orgues anciens, et du même coup, accède à la connaissance et à la pratique du grand répertoire organistique universel.

Dans le domaine du disque, ses réalisations publiées par Erato, Columbia – Emi et Arion ont fait l’objet des meilleures critiques.

En 1999, A. Sibertin-Blanc à été honoré du titre de Commandeur de l’Ordre de Saint Jacques de l’Epée par le Président de la République portugaise Jorge Sampaio.