I Guerre mondiale : Quel avenir pour les victimes du CEP plus de 100 ans après l’Armistice?

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Dans un mois environ, serait prévue la commémoration habituelle de la Bataille de La Lys au Cimetière Militaire Portugais de Richebourg, le 104ème anniversaire.

Après 3 ans de recherches (voir ICI) à distance pour ma part et un nouveau séjour en Hauts-de-France qui s’achève, une visite en ce lieu d’inhumation me semblait incontournable.

Le printemps y est déjà annoncé : les jonquilles éclosent, le sol se couvre d’un magnifique tapis vert… et les stèles de nos valeureux combattants continuent à s’abattre sur leur dernier lieu de repos, sur cette petite parcelle de leur patrie natale ! Combien de fois leur donnera-t-on la mort ? Quelles sont (et seront) les orientations prises pour la mémoire des défunts du Corps Expéditionnaire Portugais (CEP) ?

Auparavant, un bref aparté sur la victime de ce jour (inhumée dans le carré D, allée 11, tombe n°14) : il s’agit du soldat Álvaro de Oliveira Carrão, matricule n° 2.829 du RI 28. Originaire d’Oliveira do Bairro, où il laissa son épouse, il décéda le 27 juillet 1917 suite à des blessures mortelles au combat. Initialement, il fut enterré au Touret (voire ICI).

J’avais pour objectif de vous présenter l’histoire du Cimetière de Richebourg et ce n’est que partie remise mais, en attendant, je souhaite vous faire part de mon prochain projet.

Bientôt, je partagerai ici ma lettre ouverte afin d’obtenir, ou du moins tenter d’obtenir, une réponse à l’interrogation ci-dessus.

 

J’y ajouterai bien volontiers ces quelques compléments :

– Les victimes du CEP seront-elles un jour toutes – sans exception aucune – commémorées par leur patrie ? Ce qui supposerait donc d’y inclure tous ceux qui sont au-delà de Richebourg (ainsi que Boulogne et Anvers par extension).

– Trouvera-t-on un jour au Cimetière la liste des concernés ? Ce qui supposerait là aussi de faire la lumière sur le nombre réel de victimes (le double du nombre habituellement donné) ? Pourquoi leurs noms ne sont-ils pas listés sur le mémorial virtuel ?

– Quelles sont les évolutions et recherches effectuées depuis l’inauguration du Cimetière à l’aube de la II Guerre mondiale et la fameuse liste de 1937 ? Y aura-t-il, dans un futur proche, un démenti officiel des informations qui y figurent (qui sont, pour le moins, partiellement fausses) ?

– Quelle place est faite aux familles qui ont toute légitimité à représenter les leurs ? Quel intérêt accorder aux recherches si nombreuses effectuées par tant de personnes ? Quels interlocuteurs pour les cas particuliers, divers et variés et quels outils à la disposition des familles et des passionnés ?

– Et tant et tant d’autres interrogations laissées actuellement en suspens…

Le respect et les hommages ne peuvent, à mon humble avis, s’affranchir de la vérité. Et pour moi, le compte n’y est certainement pas à l’heure actuelle.

 

Je me dois d’interrompre là mon inventaire, sans quoi il pourrait rapidement virer à la Prévert.

Pour autant, je vous donne immédiatement un nouveau rendez-vous et ce afin de vous présenter mes démarches personnelles, relatives au Cimetière de St Venant et aux Portugais qui y sont restés dont, très probablement, le frère de mon arrière-grand-père, Albino Sousa, enterré là-bas le 9 avril 1918.

 

Christine da Costa

 

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