Journée mémorable à l’Hôtel de Ville de Paris: Commémoration du 50ème anniversaire de la Révolution des Œillets


Les célébrations du cinquantenaire du 25 Avril 1974 à Paris resteront marquées à jamais dans la mémoire. L’Hôtel de Ville de Paris, en partenariat avec la Coordination des Collectivités Portugaises de France (CCPF), ont honoré symboliquement la mémoire de la Révolution des Œillets, dans une journée de conférence et soirée musicale organisées en étroite collaboration, dans ce lieu prestigieux.

La conférence réalisée par l’historien Victor Pereira, limitée à 120 participants, a été très appréciée par sa qualité. Il a exposé la situation du Portugal avant la Révolution et le déroulement des événements avant et après le 25 Avril 1974.

La soirée a accueilli 600 invités : des représentants officiels du Portugal et de la France, comme l’Ambassadeur du Portugal en France, José Augusto Duarte et le Consul-Général du Portugal à Paris, Carlos Oliveira, ainsi que des personnalités du monde culturel et entrepreneurial et un large éventail intergénérationnel de la Communauté portugaise, française et lusophone en France.

La soirée mettait à l’honneur l’art sous toutes ses formes. L’accès à la seconde partie de cette journée permettait à tous d’apprécier les travaux dédiés à la mémoire d’avril des artistes peintres Jean Loup Othenin et Bryan Diegues.

Cette date a permis de conclure la série “Le calendrier de l’avant du 25” qui mettait en images les figures de l’histoire et de la culture portugaise de manière éphémère dans tout Paris.

La salle était pleine d’œillets sur le torse des gens. En effet, l’association Hirondelle, membre de la CCPF a activement participé à distribuer des œillets fait mains aux invités.

La soirée a été ouverte par Arnaud Ngatcha, Adjoint à la Maire de Paris chargé de l’Europe, des relations internationales et de la francophonie et par Marie-Hélène Euvrard, Présidente de la CCPF.

Elle a été animée par Didier Caramalho qui nous a apporté tout au long de la cérémonie anecdotes et informations sur la richesse et diversité des artistes.

L’ouverture de la partie musicale a été faite par le groupe «Em Canto», une jeune association membre de la CCPF. Ce cœur de chants polyphoniques entretient un travail de recherche sur les chants du répertoire populaire liés aux travaux des ancêtres dans les champs. Il a présenté un échantillon de leurs travaux de manière remarquable, clôturé avec la chanson de José Afonso, “Milho Verde”. Le groupe, qui chante a capella, a dérogé à leur habitude et a été rejoint sur scène par Lander Patrick du groupe Jonas qui a joué un instrument traditionnel : l’Adufe.

Le contre-ténor talentueux João Paulo Ferreira a présenté des chants lyrics et a su captiver l’audience, fascinée par l’amplitude de sa voix.

Enfin, en clôture de la programmation, Jonas, créateur de l’album São Jorge et du spectacle «Bate Fado», a su amener l’ensemble de la salle dans un voyage historique et musical à travers le Portugal, la Péninsule Ibérique le Cap Vert ainsi que la France. Il nous a fait découvrir le fado dansé : une danse morte depuis le début du siècle et qu’il fait revivre par leurs différents spectacles.

Les interludes ont été un réel régal. La diversité des instruments : de la guitare classique à la guitare portugaise, le cavaquinho (l’ancêtre de l’ukulule) et la percussion de l’Adufe, raisonnent encore.

La soirée a terminée avec un moment exceptionnel de communion : la chanson «Grândola Vila Morena», rythmée par les battements des pas sur la scène de tous les artistes et chantée par les 600 participantes dans une atmosphère chargée d’émotions. Un vibrant hommage à José Afonso auteur de la chanson ainsi qu’aux Capitaines d’Avril.

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Les félicitations unanimes du public

Enfin, une célébration réussie comme le montrent les nombreux témoignages des participantes : «Ce samedi 27 avril, arrivés vers 15h00 à l’Hôtel de Ville de Paris nous n’avons quitté les lieux que vers 22h00 après une journée qui nous a particulièrement comblés» dit Christophe Carrère. «Victor Pereira a su nous emporter dans l’histoire de la Révolution des Œillets avec la passion qui l’anime et l’envie de l’écouter de nouveau. S’en sont suivis les quelques mots des hôtes et organisateurs des festivités avant de partir dans un voyage musical mêlant tradition, performances vocales et exclusivités ! D’immenses remerciements à toutes et tous. Après la fugacité de cette journée, nous espérons nous retrouver très bientôt autour de telles initiatives !».

Aussi Céline Gaspar Silva remercie les organisateurs «de nous avoir fait passer cette invitation ! Nous avons passé une superbe soirée, c’était très riche et magnifique et un bel hommage à cette révolution qui a marqué notre Portugal !». Pour un autre participant «je tenais à vous remercier pour l’invitation à la soirée de gala à l’hôtel de ville. Ce fut une soirée très réussie et cela a permis de mettre en avant une culture portugaise méconnue ! Vous pouvez être fiers ! Il n’y a eu que des retours positifs ! Belle soirée !».

«J’ai beaucoup apprécié cette soirée! Em Canto pour le chant vraiment traditionnel, ancré dans l’histoire, avec une façon bien particulière de produire les sons. João… pour le timbre de la voix et le charme… Il me fait toujours vibrer… Et Jonas Fado parce que c’est revisité à la mode punk, une vision résolument moderne d’une tradition… J’ai aimé la variété de cette soirée !» dit la professeur Fabienne Michon. «Et le chant final aussi, très émouvant, tout le monde debout chantant avec une émotion et une ferveur communes ! Mon père aussi a beaucoup apprécié !».

Daniel Desnotes, avocat et critique d’opéra a envoyé un message aux organisateurs sur João Paulo Ferreira. «Je n’avais jamais eu la chance de l’entendre en concert. Sa voix est très rare (je n’en ai entendu aucune de semblable) puisqu’il est contre-alto/contre-ténor, ce qui lui permet de descendre vers les graves avant de projeter des notes d’altitude ! Il est angélique et sympathique à la fois, émouvant et charmeur aussi. Il dispose d’un répertoire qui s’étend du baroque à la chanson populaire portugaise, brésilienne, espagnole et française (Piaf notamment avec ‘Je ne regrette rien’ et ‘La foule’) et même variété (‘Piensa en mi’ de Luz Cassals) qu’il réinterprète à l’aune de son talent si unique».

Daniel Desnotes met en évidence la générosité et le sourire de João Paulo Ferreira. «C’est avec une grande élégance qu’il partage sa passion avec le public qu’il invite à chanter avec lui ou au sein duquel il se mêle pour en être proche… le public Parisien qui ne le connaissait pas a été séduit et cela s’est remarqué à l’applaudimètre qui allait crescendo, de plus en plus chaleureux au fur et à mesure du concert jusqu’à finir avec plusieurs standing ovation aussi enthousiastes que méritées». Et le Critique d’opéra rajoute que «cela faisait des années que j’espérais avoir l’occasion de l’entendre en concert et ce fut un grand plaisir car l’acoustique de la salle des fêtes de la Mairie de Paris donnait une très belle ampleur à cette voix et, sans micro, sa voix résonnait à merveille dans la douceur ou dans la puissance. Un pur régal qui confirme qu’aucun enregistrement, aucune vidéo ne remplacera jamais l’écoute en concert».

Les commentaires sont nombreux, comme celui de la sophrologue Natália Santos : «Je voulais le dire de vive voix à quel point c’était extraordinaire le moment que j’ai vécu! Vraiment tout était d’excellente qualité», tout en mettant en évidence la rencontre avec Victor Pereira et «cette conférence extraordinaire qui m’a beaucoup touchée».

Pour le photographe Jacques Georges Blanchard, «j’ai pu observer l’émotion suscitée auprès du public par chacune des interventions artistiques, tout particulièrement ‘Grândola Vila Morena’, respectueusement écoutée avec ferveur en souvenir du ‘Premier Jour de Liberté’. J’étais heureux d’entendre la proximité du Peuple portugais avec la France en écoutant les chansons d’Edith Piaf».