L’art paléolithique de Foz Côa mis en évidence cet après-midi à Marseille


La 5ème édition des Rencontres Cosquer aura lieu cet après-midi, le 14 novembre, à partir de 18h00 et la thématique de cette année est «L’art paléolithique à ciel ouvert» et sera mis en évidence le grand ensemble du site de la Vallée de Foz Côa, au Portugal, dont les gravures furent révélées au public en 1994.

Chaque année, les Rencontres Cosquer traitent de l’actualité de la recherche, sur des thématiques liées à la Préhistoire, l’art paléolithique, l’Environnement et les variations climatiques. Cet évènement est organisé conjointement par Cosquer Méditerranée et la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur avec le soutien du comité scientifique État-Région et le Ministère de la Culture.

L’intervention d’ouverture de la Rencontre Cosquer de cette année sera faite par Pedro Lima, journaliste scientifique et auteur de plusieurs ouvrages sur l’art pariétal paléolithique. Le titre de son intervention est «Les gravures ne savent pas nager». C’est une belle correspondance entre la Grotte Casquer et le site de Foz Côa.

La grotte Cosquer est une grotte ornée paléolithique située dans la calanque de la Triperie, à Marseille, au pied de la magnifique pointe de la Voile, près du cap Morgiou. Elle a été fréquentée entre 33.000 et 18.500 ans avant le présent, selon les datations au carbone-14 des peintures rupestres y existantes.

Ce qui rend la Grotte Cosquer unique, c’est que son entrée s’ouvre sous la mer, à 37 mètres sous le niveau de la mer. Lors des dernières glaciations, le niveau de la mer Méditerranée était beaucoup plus bas, permettant aux hommes du paléolithique d’y accéder directement à pied sec. D’ailleurs, la grotte porte le nom d’Henri Cosquer, le plongeur qui l’a signalée en 1991.

Pour ceux qui souhaitent découvrir cette merveille préhistorique sans plonger, une réplique de la grotte a été créée et est accessible au public à Marseille.

Justement, la deuxième intervention est celle de Thierry Aubry, le français responsable scientifique de la Fundação Côa Parque qui abordera le sujet «Trente ans après l’annonce de la découverte de l’art paléolithique de la vallée du Côa, Portugal : où en est-on ?»

Au Portugal, les eaux de la construction du barrage de Foz Côa allaient effacer à jamais les peintures qui y ont été découvertes. Le Gouvernement a alors décidé de ne pas construire de barrage pour préserver ce lieu unique.

«Les abris sous roche ornés : trait d’union entre grottes ornées et art de plein air. L’exemple du Roc-aux-Sorciers (Angles-sur-l’Anglin, Vienne)» est le sujet de l’intervention de Geneviève Pinçon, Directrice du Centre national de Préhistoire du Ministère de la culture et docteur en Préhistoire. Geneviève Pinçon est aussi spécialiste de l’utilisation des nouvelles technologies dans l’analyse de l’art rupestre, le partage des connaissances et la valorisation des patrimoines. Elle est membre du Comité scientifique de Cosquer Méditerranée.

Finalement, Egídia Souto, Maître de conférences en littérature et histoire de l’art de l’Afrique à la Sorbonne Nouvelle fera une intervention sur «Préhistoire et Créativité : Un Dialogue Artistique à partir de l’exposition Préhistomania, Musée de l’Homme-Paris».

La Rencontre aura lieu dans l’Amphithéâtre Jean Courtin du Cosquer Méditerranée, ouverte à toutes et tous, scientifiques, étudiants, professionnels, amateurs passionnés de Préhistoire, d’Histoire naturelle et de questions environnementales et curieux. Les Rencontres Cosquer permettent de partager un moment d’exception avec le monde de la recherche scientifique.

Sont également prévues les interventions de Renaud Muselier, Président de la Région et de son Vice-Président, Richard Strambio. La conclusion de la Rencontre sera faite par Kléber Rossillon, Fondateur et directeur culturel de la société Kléber Rossillon.

LusoJornal