Le 4ème week-end de cinéma portugais, «Villedieu-Cinéma», 8 et 9 mars


«Villedieu-Cinéma» organise ce week-end, les samedi 8 et dimanche 9 mars, à Villedieu-les-Poëles, en partenariat avec Cineluso, pour la connaissance du cinéma portugais (Rouen, puis Lille), son quatrième rendez-vous de cinéma portugais.

Le premier de ces rendez-vous (mai 2018) réunissait 3 films de cinéastes contemporains : Ivo Ferreira, Rita Azevedo Gomes, Pedro Pinho. Le 2ème (octobre 2019) était consacré à un hommage, en quatre films, au grand Manoel de Oliveira (1908-2015) dont l’œuvre magistrale (1930-2014) a enjambé deux siècles. Et le 3ème (octobre 2023) à un hommage, en quatre films également, à Paulo Rocha (1935-2012), figure centrale de la génération suivante, celle du «cinema novo».

«L’intention des organisateurs est d’éclairer la contribution exemplaire, régulière et singulière du Portugal à l’art du cinéma dans le monde. Contribution d’un pays européen d’ancienne et grande civilisation, mais aussi d’un pays dont la petite taille exclut la possibilité d’une industrie du cinéma, situation dont ses cinéastes font paradoxalement leur force» lit-on dans le communiqué de presse envoyé au LusoJornal.

En outre, du fait de la forte tradition poétique du Portugal, l’histoire du cinéma n’y a pas connu la même séparation qu’ailleurs entre documentaire et fiction, ce qui y permet une grande liberté dans la création de formes cinématographiques nouvelles.

La programmation de ce 4ème week-end de cinéma portugais est construite sur deux axes :

– Hier, samedi, à partir de 18h00, sous le titre «Portugal, aujourd’hui, Operários», un regard porté sur le pays à partir de deux films documentaires récents, «Dans le taxi de Jack», film de Susana Nobre (2021) et «La Mort d’une Ville» (A Morte de uma Cidade), film de João Rosas (2022). «Portraits d’ouvriers dans les deux cas, réflexion sur un parcours d’émigration portugaise aux Etats-Unis dans un cas, et réflexion, dans l’autre cas, sur les effets de l’affairisme immobilier et du sur-tourisme sur la ville de Lisbonne».

Deux films issus, en matière de production, d’une dynamique coopérative de cinéastes portugais, «Terratreme».

– Ce dimanche, à partir de 10h00, sous le titre «Fiction contemporaine et enjeu dé-colonial», deux films qui témoignent de l’ambition de leurs auteurs, le couple luso-brésilien João Salaviza (Portugais) et Renée Nader Messora (Brésilienne), de soumettre la fiction aux effets de l’immersion, du ou des cinéastes, dans la vie réelle de personnes qui deviennent à part entière les acteurs et les collaborateurs du travail cinématographique, ici le peuple amérindien Krahô dans le Brésil central : «Le Chant de la Forêt» (Chuva é Cantoria na Aldeia dos Mortos, 2018) et «La Fleur de Buriti» (A Flor do Buriti, 2023).

Toutes les séances seront présentées et accompagnées par Jacques Lemière, chercheur (anthropologie et sociologie) à l’Université de Lille, fondateur et animateur de Cineluso, pour la connaissance du cinéma portugais.