LusoJornal / LSG

Le Totem UEFA Euro 2016 de Lens est parti vers Aljustrel

Portugal-Croatie, 25 juin 2016, Stade Bollaert-Delelis de Lens, huitième de finale du Championnat d’Europe… suspens… et au bout du suspens… presque au bout de la prolongation, 23h27, Quaresma marque le but qui envoie l’équipe « das quinas » en quart de finale… la suite vous la connaissez, le 11 juillet tout un peuple accueille, salue l’exploit à l’aéroport de Lisboa… que la route fut longue jusqu’au Marquês de Pombal.

Lens, 2 ans et demi plus tard, 10h00, le 26 février 2019, fin de la deuxième prolongation à Lens. Le football, source de rivalité, source d’union, de partage, d’un départ : départ d’un totem… début d’une relation entre deux villes, entre deux régions ?

Lens a été une des villes de France qui a eu l’honneur de recevoir des matchs de football lors du Championnat d’Europe 2016. Chaque ville avait son totem bleu blanc rouge annonçant d’événement et le pérennisant.

Pour la France, pour Lens, la finale du Championnat d’Europe de Football perdue contre le Portugal ce n’est peut-être déjà qu’un mauvais souvenir, toutefois, quel geste plus symbolique que celui auquel nous avons pu assister : la concrétisation d’une idée portée et finalisée par Bruno Cavaco, Consul Honoraire du Portugal à Lille.

Le totem implanté à Lens a pris la route vers le Portugal et plus précisément vers Aljustrel, dans la région de l’Alentejo. C’est là qui sera désormais installé le totem, une occasion pour seller une relation naissance entre deux villes avec des traditions minières, deux villes qui regardent vers l’avenir, avec l’implantation de nouvelles usines, de nouvelles technologies, sans oublier le passé, le devoir de mémoire.

Une petite cérémonie s’est déroulée à l’entrée de Lens, autour du totem, alors que derrière celui-ci un camion attendait les lettres UEFA Euro 2016.

Etaient présents Sylvain Robert, avec la casquette de Maire de Lens, Président de la Communauté de Lens-Liéven et Président d’Euralens, le Consul Honoraire du Portugal, Bruno Cavaco, le responsable de l’usine Simoldes à Onnaing, Yonel Pessoa, le PDG de Pronal, François Despatures, Béatrice Lagache, fille de mineur qui a dirigé les mines de Lousal dans le secteur d’Aljustrel, actuellement Directrice de Lille 3000, Paulo da Encarnação, Maître artisan ferronnier et le groupe Solde du Portugal.

Yonel Pessoa de Simoldes a mis à la disposition un camion pour transporter le totem, François Despatures de l’entreprise Pronal qui est installée à Leers dirige également une de ces filiales à Aljustrel, Paulo da Encarnação de Fer et Bois est originaire de la ville portugaise, les membres du groupe « Sol du Portugal » sont majoritairement originaires de la ville Alentejana. Ces derniers ont interprété avant que le totem commence à être démonté, le chant des mineurs… très émouvant.

À Syvain Robert, Maire de Lens, nous avons demandé pourquoi ce geste, ce partage, l’envoi du totem vers Aljustrel. Il nous a répondu que « c’est un geste symbolique, un geste de rapprochement entre deux villes dont l’histoire est en rapport avec la mine ». Syvian Robert conclue au LusoJornal: « j’espère qu’il y aura une suite par des échanges entre nos deux territoires ».

Les convives, après le démantèlement des premières lettres du totem sont partis pour se retrouver dans le Centre de Lens, plus précisément dans le restaurant Le Pain Doré de Samuel da Silva, également originaire d’Aljustrel. On peut vous dire que les « Bolos de Nata » ne sont pas qu’une imitation. Accueil parfait. Le groupe Sol de Portugal nous honore à nouveaux de ses chants, comme que pour remercier le bon soleil, « o sol », qui a accompagné cette matinée sur Lens tant au niveau climatique que celle d’une idée qui aboutit.

Bruno Cavaco, remercie les présents et souligne le rôle du football dans le rapprochement entre Lens et Aljustrel avec le départ du totem. C’est une manière de contribuer au devoir de mémoire, au rapprochement entre deux territoires liés qu’ils sont déjà par l’activité minière, le textile et les nouvelles technologies. Une manière aussi de développer le tourisme entre une région du sud du Portugal et une du nord de la France.

Aljustrel est une ville que Bruno Cavaco a visité et dont il ne garde que des bons souvenirs. Ville en mouvement et ouverte à des échanges de coopération… la suite étant un prochain déplacement d’une délégation des Hauts de France à la région alentejana.

 

[pro_ad_display_adzone id=”20816″]