Les souvenirs de la dictature, de l’émigration et de Mai’68 condensées dans un livre de Daniel Bastos


Le vendredi 12 avril, le livre «Mémoires de la dictature – Société, émigration et résistance» a été présenté à Lisboa. L’ouvrage, conçu par l’historien Daniel Bastos à partir de l’inédit fonds photographique de Fernando Mariano Cardeira, a été présenté dans la capitale portugaise. Fernando Mariano Cardeira, ancien opposant, déserteur militaire, émigré et exilé politique, était présent lors de cet évènement.

La session de présentation, qui par ailleurs a rempli l’auditorium de l’«Associação 25 de Abril», a été présentée par Manuel Pedroso Marques, officier militaire, ancien exilé politique et ancien Président de la Radio-télévision du Portugal (RTP). Ce dernier a fait l’éloge du parcours de Fernando Mariano Cardeira dans la défense des idéaux de liberté et de démocratie. Selon lui, ce livre est une contribution importante et historique à l’histoire du pays, tel qu’il était il y a 50 ans, surtout en cette année 2024 qui marque le demi-siècle de la Révolution des Œillets.

Ce nouvel ouvrage possède une édition bilingue (portugais et anglais) avec une traduction de Paulo Teixeira et une préface du chercheur José Pacheco Pereira, réalisée avec le soutien institutionnel de la Commission commémorative du 50ème anniversaire du 25 Avril.

L’historien Daniel Bastos révèle la collection unique de Fernando Mariano Cardeira, dont l’objectif humaniste et militant a permis de capturer des photographies importantes pour la compréhension de la société, de l’émigration et de la résistance à la dictature dans les années soixante et soixante-dix.

À travers les souvenirs visuels de l’ancien militant de l’opposition, basés sur une collection de cent cinquante images, le lecteur peut se pencher sur les premières manifestations de Mai’68 à Paris, un événement emblématique où le photographe engagé a consolidé sa conscience civique et politique. Et avec une attention particulière, le quotidien de la pauvreté et de la misère à Lisboa, l’effervescence du mouvement étudiant portugais, l’envoi de troupes dans les territoires d’outre-mer, les chemins de la désertion, de l’émigration et de l’exil, une stratégie suivie par des milliers de Portugais à la recherche de meilleures conditions de vie et pour échapper à la guerre coloniale dans les années 60 et 70.