L’histoire des frères portugais rugbyman et bouchers à Bourgoin-Jallieu

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On a l’habitude de dire que les Portugais ou d’origine, sont partout. Dans vos déambulations, nos déambulations, c’est bien la conclusion à laquelle nous arrivons, non?

Alors que nous habitons, géographiquement, presque à l’opposé, de passage à Bourgoin-Jallieu, dans le département de l’Isère, nous lisons dans une des rues piétonnes, la rue de la Liberté : «Boucherie Ovalie, Famille Martins». En continuant, c’est l’Atelier de Chico, avec une enseigne verte et rouge, les couleurs du Portugal, qui attire nos yeux. De retour, pour être récupéré par une voiture familiale, c’est l’association ASP aux couleurs portugaises et avec des personnes à sa porte, typées lusitaniens, qui provoque notre troisième rencontre.

Au programme, nous avions la visite des monuments, églises, mais cela s’est transformé en visite à des compatriotes. Ah, j’allais oublier, à l’intérieur de l’église Saint Jean Baptiste, une statue de la vierge de Fátima est bien illuminée avec des fleurs récemment apportées, il faut dire que notre passage par-là, coïncidait avec le jour de la visite du Pape François au Sanctuaire de Fátima, dans le cadre des JMJ. Au pied de la Vierge on peut lire : Communauté portugaise. À l’église de Saint François d’Assise, c’est, Saint Antoine qui y est honoré. Coïncidence : on est là, dans la ville de naissance des Sam Antonio(s) et de son auteur, Frédéric Darc.

Au 13 de la rue de la Liberté, faisant coin, c’est donc chez la famille Martins, Boucherie de l’Ovalie que nous avons fait une première halte. L’étalage est bien présenté et achalandée.

Nous dialoguons avec Philippe, entre la sortie d’un client et l’attente de l’entrée d’un autre. On est entre portugais, ou d’origine portugaise, le dialogue est facilité.

De passage, presque par hasard, à Bourbin-Jallieu, nous avons cherché dans notre mémoire quelque chose en rapport avec cette ville. C’est le thème du rugby qui nous est sortie de notre mémoire.

Et là, nous sommes servis. Nous sommes tombés sur Philippe Martins, un ex-rugbyman, ce qui explique le nom de sa boucherie, la Boucherie Ovalie, la boucherie du ballon ovale.

Ses parents sont, pour ainsi dire, arrivés avant la véritable vague d’immigration portugaise vers la France. Ils sont arrivés en 1958 à Décines, dans la banlieue lyonnaise.

Ce que nous allons apprendre par la suite, va nous surprendre. Les Martins sont trois frères : Philippe, David et Paulo. Paulo est le seul à avoir été né au Portugal.

Les Martins sont originaires de Fafe, les parents, retraités, se partagent, actuellement, entre la France et cette ville du nord du Portugal.

Les trois frères sont unis par le sport, mais sont également unis par l’activité professionnelle.

Tous trois ont pratiqué le rugby pendant 30 ans, ce qui les a conduit à être présélectionnés dans l’équipe du Portugal de rugby lors de la première participation portugaise des Lobos, dans une phase finale d’un mondial qui s’est déroulée en France en 2007.

Ils ont tous les trois joué à Saint Savin et Meyzieu.

Après une formation, les voilà tous les trois bouchers. Le plus âgé, Paulo, entraîne Philippe, et celui-ci entraîne le plus jeune, David, vers ce métier artisanal.

La première Boucherie Ovalie, David et Paulo, l’ont ouverte à Saint Savin, au 142 rue des Auberges, il y a de cela une décennie. Philippe a ouvert le deuxième commerce à Bourgoin-Jallieu il y a 3 ans.

Les trois bouchers Martins attendent avec impatience le mois de septembre et le début de la Coupe du monde de rugby, le cœur partagé et battant entre l’équipe au Coq et l’équipe des Lobos. En tout cas, la participation portugaise au mondial de rugby ne pourra que contribuer à faire connaître et développer ce sport au pays du football, le Portugal, en attendant l’arrivée d’un Ronaldo dans le ballon ovale portugais, nous disait Philippe Martins à la fin rencontre presque par hasard, un samedi après-midi, à Bourgoin-Jallieu.

De retour à notre lieu de villégiature, c’était jour de marché. Allez comprendre pourquoi, plus qu’ailleurs, on faisait la queue à la rôtisserie Pinto.

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LusoJornal