Plusieurs objets de la chanteuse de fado Mísia, décédée le 27 juillet de l’année dernière, seront mis en vente aux enchères en ligne du 31 mars au 6 avril. Le catalogue peut être consulté dès maintenant ICI et la vente en ligne permettra de participer à distance depuis l’étranger.
Il s’agira ainsi d’une vente aux enchères cosmopolite ouverte à la grande communauté d’admirateurs et d’amis que Mísia a conquis dans le monde entier.
Concernant l’ensemble de la succession de l’artiste, une note envoyée au LusoJornal explique que «une partie importante de la collection rassemble l’héritage professionnel. Mísia croisait les genres et les disciplines, chaque spectacle était pensé de façon globale, qu’il s’agisse de son rapport au texte, de son exigence musicale, de son choix des costumes ou de la mise en scène. Par sa façon même d’être au monde et son sens de l’image (aussi bien photographique que picturale), elle a créé un univers singulier qui se prolongeait bien au-delà de la scène». Ce patrimoine professionnel est constitué de cassettes, d’enregistrements, de textes, de cahiers, de correspondance, d’ouvrages de référence quotidiens, de photographies et d’éléments provenant de son bureau personnel. Il sera numérisé pour être sauvegardé et être ainsi accessible au public.
«La deuxième partie des biens a été acquise par la Fondation Kees Eijrond Foundation (KEF) et est conservée dans la maison de Mísia, qui, par accord préalable, a été transmise à la Fondation, qui est aujourd’hui son siège actuel. L’acquisition de ces biens par la Fondation a permis à la Casa-Mísia de conserver, dans son ensemble, son aspect originel et son âme. On y retrouve une partie considérable de ses objets, meubles, souvenirs de voyage et de sa collection de livres et surtout de musique».
En pleine activité depuis le décès de l’artiste, la Casa-Mísia est devenu un nouvel espace de création artistique à Lisboa. Un programme de résidences d’artistes, écrivains, créatifs et penseurs dans les domaines les plus divers est proposé par appel à candidature.
Des visites guidées individuelles ou en groupe seront également accessibles au public.
C’est la troisième partie, qui concerne d’autres objets intimes, que Mísia a légués à ses proches par testament et des dons de pièces emblématiques de son œuvre, faits au musée du Fado et au MUDE – Musée du Design, Lisboa.
Enfin, une sélection de quelques robes de scène, chapeaux, e objets personnels, plusieurs de ses bijoux de scène et châles, sera proposée à certaines institutions, admirateurs et amis.
«Le principe de la vente aux enchères est de permettre à chacun de garder un souvenir, une relique».
C’est cette dernière partie que l’on retrouvera à la Casa Leiloeira Renascimento.
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Le corps de Mísia repose au Cimetière Alto de São João à Lisboa, dans une concession perpétuelle. «Ses amis et admirateurs ont à cœur de lui faire édifier une tombe digne de sa mémoire et malgré un processus long, en raison des autorisations nécessaires, le projet est en cours» peut-on lire dans la note envoyée au LusoJornal. «Ainsi, la vente aux enchères permettra de participer à ce monument et à assurer la numérisation de l’ensemble de la vaste collection artistique de Mísia».
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Mísia est considérée comme une innovatrice dans le Fado. Elle est décédée à l’âge de 69 ans, à Lisboa, le 27 juillet de l’année dernière.
Susana Maria Alfonso de Aguiar, est née à Porto et a eu une carrière de comédienne et de chanteuse de plus de 34 ans, au cours de laquelle elle s’est produite sur les scènes internationales les plus diverses et a reçu différents prix. Mísia a sorti son premier album éponyme en 1991.