Paroles d’Hommes et de Femmes : les témoignages d’Altina Ribeiro et d’Antoine Borges ce mardi à l’Unesco

Le mardi 20 mai, l’association Paroles d’Hommes et de Femmes organise une journée nationale de bilan sur l’éducation à l’interculturalité, placée sous le haut patronage de la Commission nationale française pour l’Unesco. Dans cette action, on peut retrouver deux portugais : António Borges et l’écrivaine Altina Ribeiro.

L’événement se tiendra à l’Institut international de planification de l’éducation, de l’Unesco, à Paris, et réunira près de 250 participants : élèves, enseignants, institutions et témoins venus de toute la France.

Depuis plus de 20 ans, Paroles d’Hommes et de Femmes œuvre pour faire de la mémoire migrante un outil pédagogique et citoyen. À travers son projet phare «100 témoins, 100 écoles», l’association fait intervenir des personnes migrantes dans des établissements scolaires afin de partager leurs parcours de vie. Ces récits permettent de créer des espaces d’échange et de compréhension mutuelle, tout en sensibilisant les jeunes à la lutte contre les discriminations.

António Borges est né dans le nord du Portugal et est venu en France à l’âge de 14 ans. Altina Ribeiro, elle aussi née au Portugal et venue en France en 1969, a même écrit sur cet exode du Portugal vers la France, pour la plupart du temps forcé par le régime dictatorial de l’époque. En discutant de ce genre de parcours, les jeunes visés par ces interventions seront plus compréhensifs envers les personnes partageant ces récits de vies complexes. Cela peut surtout être bénéfique pour le «vivre ensemble» et aider les générations futures à ne pas reproduire les erreurs qui ont fragmenté la vie de beaucoup.

La journée de ce 20 mai s’articulera en deux temps. Le matin sera consacré aux classes d’élèves primo-arrivants (UPE2A, NSA, MNA…), qui ont participé à des rencontres avec des témoins migrants dans le cadre de leur apprentissage du français et de leur intégration. L’après-midi donnera la parole aux classes traditionnelles de collégiens et lycéens, qui ont, elles aussi, accueilli des témoins pour élargir leur regard sur la diversité culturelle et combattre les préjugés.

En présence de partenaires institutionnels tels que la DILCRAH (Délégation Interministérielle de Lutte contre le Racisme, l’Antisémitisme et la Haine anti-LGBT) et la DIAN (Direction de l’Intégration et de l’Accès à la Nationalité), cette journée se veut un moment fort de réflexion, de transmission et de valorisation des bonnes pratiques éducatives en matière d’interculturalité.

En cohérence avec les valeurs de l’Unesco, cette initiative souligne l’importance du dialogue entre les cultures, de la diversité et du respect dans la construction d’une société plus juste et inclusive. Un rendez-vous essentiel pour affirmer le rôle central de l’école dans l’accueil, la compréhension de l’autre, et la promotion du vivre-ensemble.