Peinture/Montpellier : Jean Pierson, une invitation au voyage sur les terres du Cap-VertEmanuel Guedes·Cultura·17 Abril, 2025 Depuis le 14 mars et jusqu’au 9 mai, la Galerie de l’Ancien Courrier à Montpellier accueille l’exposition «Cabo Verde, nobai, et s’en aller vers le Cap-Vert», signée par le peintre Jean Pierson. Une série de toiles lumineuses, inspirées des paysages de l’archipel capverdien, qui invite à la contemplation et au voyage, entre souvenirs personnels et hommage à une culture métissée. Inaugurée en présence de Nathalie Pinheiro, Consule honoraire du Portugal à Montpellier, et Clare Hart, Vice-Présidente de Montpellier Méditerranée Métropole déléguée au Rayonnement international et à la Coopération européenne, cette exposition s’inscrit dans une démarche artistique autant qu’humaine. À travers ses œuvres, Jean Pierson livre un regard sensible sur le Cap-Vert, territoire découvert lors d’un voyage marquant, entrepris pour ses 60 ans, sur les traces des racines capverdiennes de son épouse. . Un carnet de voyage pictural Les toiles de Jean Pierson racontent un Cap-Vert fait de contrastes : entre mer et montagnes, entre lumière éclatante et ombres douces, entre réalité et imaginaire. L’artiste y retranscrit la singularité des paysages rencontrés sur les îles de Santiago, São Vicente et Santo Antão, tout autant que l’accueil chaleureux et la douceur de vivre propres à l’archipel. «Ce sont les paysages qui m’ont profondément inspiré. La mer, ses couleurs, c’est une mer que je n’ai vue nulle part ailleurs», confie le peintre, qui dit peindre «par l’imaginaire et le souvenir», plus que par simple reproduction visuelle. . Un parcours riche de voyages et de rencontres Né en 1964 à Paris, Jean Pierson suit une double formation aux Beaux-Arts de Tours et de Paris, puis à l’École nationale d’Architecture de Paris-La-Seine. Depuis plus de quatre décennies, ses huiles sur toile, baignées de lumière et de couleurs du Sud, sont exposées en France et à l’étranger, de Montpellier à Saint-Tropez, en passant par Londres, Berlin, Dakar ou encore Singapour. Mais Jean Pierson garde le désir de pouvoir exposer un jour au Portugal et au Cap-Vert. Issu d’un univers familial marqué par la création ses parents ayant fait les Beaux-Arts également et sa tante étant artiste aussi, Jean Pierson vend sa première toile à l’âge de 17 ans. Une trajectoire artistique qu’il nourrit d’expériences multiculturelles et de voyages, et qu’il considère aujourd’hui comme une aventure inépuisable. «Je ne partirai pas à la retraite de sitôt, j’ai presque trop d’inspiration pour tout peindre» confit-il au LusoJornal. . Un hommage à la diaspora capverdienne Au-delà de la beauté des paysages, cette exposition se veut également un hommage vibrant à la diaspora capverdienne, présente à travers le monde, du Sénégal à la France, de Narbonne jusqu’à Beaugency, où l’épouse de l’artiste et sa famille ont posé leurs valises après avoir quitté Dakar dans les années 70. Un hommage personnel aussi, puisque cette découverte du Cap-Vert s’inscrit dans une histoire familiale intime : l’épouse de Jean Pierson, Nadia, est capverdienne. Bien avant de fouler les terres de l’archipel, l’artiste a été plongé dans cette culture à travers les récits et les recherches universitaires de sa compagne, mais aussi par les rencontres avec sa belle-famille. Avec «Cabo Verde, nobai», Jean Pierson propose ainsi un voyage intime et universel, une ode au départ, aux retrouvailles, et à l’attachement profond que suscite cette culture créole, où le mot «nobai», expression capverdienne signifiant «on part» ou «à bientôt», résonne comme une invitation douce à l’évasion et à la transmission. . Infos Pratiques : Cabo Verde, nobai, et s’en aller vers le Cap-Vert Du 14 mars au 9 mai Galerie de l’Ancien Courrier 3 rue de l’Ancien Courrier 34000 Montpellier