Plusieurs films brésiliens programmés dans le cadre du Festival Biarritz Amérique Latine

La 29ème édition du Festival Biarritz Amérique Latine – un festival de référence pour le cinéma latino-américain – aura lieu du 28 septembre au 4 octobre. Il propose trois compétitions de films – longs-métrages, courts-métrages et documentaires – et plusieurs films brésiliens sont programmés.

Dans la compétition courts-métrages, participe le film «Menarca» de la réalisatrice Lillah Halla. Ce film de 22 minutes est programmé en partenariat avec la Semaine de la Critique. «Dans un village aux eaux contaminées, une jeune adolescente anticipe ses premières règles, tout en imaginant des moyens de se protéger de la violence quasi inévitable qui l’attend. Le film travaille la frontière entre le dit et le non-dit, entre le champ et le hors champ, entre la monstruosité et la normalité, pour créer une atmosphère, entre réalisme et fantastique, capable d’être au plus près de sa jeune protagoniste et de la découverte de son corps mutante» peut-on lire dans le synopsis du film.

Un deuxième film brésilien, cette fois-ci de Leonardo Martinelli, de 10 minutes, est programmé dans cette compétition de courts-métrages: «O Prazer de matar insetos».

«Dans un futur proche, la crise climatique atteint un point irréversible. Une religieuse et un curé se rencontrent pour évoquer la disparition des insectes» peut-on lire dans la présentation du film. «Toute l’urgence de la situation passe, dans le film, par une bande-son atmosphérique et un montage de visions dignes d’une prophétie apocalyptique. Mais le renversement des repères (et des cadres cinématographiques) annonce-t-il la fin du monde ou son salut? Qu’est-ce dire que les nuages ne sont plus à leur place dans le ciel?»

Le film «O índio cor de rosa contra a fera invisível: a peleja de Noel Nutels» de Tiago Carvalho a été sélectionné pour la compétition documentaire.

«Noel Nutels a consacré toute sa vie de médecin à travailler avec des peuples autochtones de différentes régions du Brésil. Des années 40 aux années 70, il a dirigé de nombreuses expéditions médicales qu’il a filmées en 16 mm. Le seul enregistrement qui soit conservé de sa voix est celui d’une intervention qu’il a faite au Parlement brésilien en 1968, où il analyse comment les politiques brésiliennes ont abouti à un véritable génocide dans leur tentative de civilisation. Dépassant largement les limites du film ethnographique, le montage et le mixage de ces archives fascinantes, sauvées de l’oubli, donnent une visibilité et une nouvelle dimension à ces populations indigènes qui, décimées à présent par la pandémie du Covid-19, semblent subir de tout temps le fléau des intérêts mercantiles de l’homme blanc».

Documentariste, scénariste et chercheur, Tiago Carvalho a réalisé plusieurs courts métrages et «O Índio cor de rosa contra a fera invisível: a peleja de Noel Nutels» est son premier long métrage.

 

Et hors-compétition

Il y a trois films brésiliens programmés hors-compétition: «En attendant le carnaval» de Marcelo Gomes, «Gaucho Basko» de Carlos Portella Nunes et «Todos os mortos» réalisé par Caetano Gotardo et Marco Dutra.

«En attendant le carnaval» de Marcelo Gomes (86 min, 2019) met en évidence «un microcosme du capitalisme impitoyable» dans le village de Toritama, dans la région reculée du Nordeste au Brésil. «Chaque année, plus de 20 millions de paires de jeans sont produites dans des usines de fortune. Les gens du pays travaillent sans relâche. Pendant le Carnaval, seul moment de loisir de l’année, ils transgressent la logique d’accumulation des biens, vendent leurs affaires sans regret et fuient vers les plages à la recherche du bonheur éphémère» dit la présentation du film.

«Gaucho Basko» de Carlos Portella Nunes (52 min, 2020) est un film produit dans le cadre de l’appel à projets France 3 Nouvelle-Aquitaine / Festival Biarritz Amérique latine, soutenu par la Région Nouvelle-Aquitaine, en partenariat avec le CNC, et accompagné par ALCA.

Carlos Portella est un surfeur et réalisateur brésilien qui vit à Anglet depuis 2016.

Dans la présentation du film nous pouvons lire: «Kepa Etchandy est profondément basque, et photographe. Deux facettes constitutives de son identité qui ont emprunté il y a quelques années un chemin inattendu. Un chemin surgi d’une vieille malle dans laquelle reposaient une lettre et quelques photos associées qui lui révélèrent l’existence d’un grand oncle émigré en Argentine au début du XXème siècle».

«Todos os mortos» est un film de deux heures (2020) réalisé par le duo Caetano Gotardo et Marco Dutra, qui travaillent ensemble depuis 21 ans.

«Brésil, 1899, 10 ans après l’abolition de l’esclavage. Après la mort de leur dernière domestique, les trois femmes de la famille Soares se retrouvent désemparées dans une São Paulo en pleine croissance» dit le synopsis du film. «Anciens propriétaires de plantations de café, les Soares sont maintenant au bord de la ruine et luttent pour s’adapter. Au même moment, les Nascimento, anciens esclaves sur la ferme des Soares, se retrouvent à la dérive dans une société qui n’a rien à offrir aux esclaves récemment affranchis».

 

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