Aujourd’hui marque la sortie de «Sans faire de bruit», une œuvre double signée par l’artiste franco-portugais Elvas – son nom de scène qui fait référence à sa ville natale au Portugal. L’artiste qui habite Aubagne, près de Marseille, nous offre à la fois son premier roman et un EP musical. Un projet intime et profondément engagé qui explore les routes de l’exil et les silences de l’histoire.
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Un EP aux influences roots et poétiques
Inspiré par les sonorités du reggae des années 70-80 «Nyabinghi», l’EP d’Elvas, de son nom Estefânio Baptista Ribeiro,tisse un univers à la fois introspectif et militant. À travers cinq morceaux, il rend hommage à celles et ceux qui partent «sans faire de bruit», fuyant la misère ou les guerres, dans l’ombre des récits officiels. La musique accompagne, enveloppe et amplifie les mots du roman, comme une bande-son de ces vies en mouvement.
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Un roman sur les chemins de l’exil portugais
«Sans faire de bruit», c’est aussi un récit littéraire puissant, ancré dans l’année 1965. On y suit plusieurs destins : celui de Maria, paysanne confrontée à l’autorité de la dictature de Salazar, celui de Nuno, jeune appelé rongeant son anxiété à l’idée d’une mobilisation pour le Mozambique, ou encore celui de Miguel, ouvrier enseveli sous les décombres d’un chantier espagnol, qui jure de fuir dès qu’il en réchappera.
À travers ces portraits croisés, Elvas dresse un tableau vibrant de l’émigration clandestine entre le Portugal et la France, des sacrifices silencieux et de la quête de dignité. C’est un road-movie littéraire, mais aussi un devoir de mémoire porté par une plume aussi sensible que précise.
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Une œuvre ancrée dans l’Histoire… et dans l’actualité
Avec cette sortie, Elvas entend rappeler que «l’immigration, hier comme aujourd’hui, n’est jamais un choix facile». Son diptyque sonne comme une réponse artistique et politique à l’amnésie collective. L’artiste sera présent dans plusieurs salons du livre et scènes musicales dans les prochaines semaines pour accompagner cette sortie (lire ICI).