Quel chemin pour Ana, depuis The Voice jusqu’à la création de la formation de son groupe de rock, «Rare» !
Le sentier/chantier a conduit Ana jusqu’à Nancy, là où elle rencontre trois étudiants en musique, comme elle, sensibles aux mêmes univers musicaux.
Le groupe sera en concert le 5 mars prochain à Paris au Truskel, un bar emblématique du rock depuis une vingtaine d’années, là où bat le cœur du rock, selon des spécialistes en la matière.
Après son passage dans l’émission phare de la télévision française – The Voice – en 2020, nous avons voulu savoir ce qu’est devenue la jeune Ana, Ana Monteiro Lopes, après son quart de finale du concours, dont beaucoup avaient pronostiqué un parcours qui aurait pu, aurait dû, aller encore plus loin, au vu de l’originalité, de la qualité de la voix et de l’aisance sur scène de Ana.
À 16 ans, avec des cheveux aux couleurs ciel sans nuages… tel que le parcours qui s’ouvrait ? Ana n’est pas passé inaperçu. Elle a été la dernière des 109 candidats à passer dans l’émission à l’aveugle en interprétant «Ta reine» d’Angèle (voir ICI), il était 3 heures du matin lors de l’enregistrement. Le choix d’Ana pour coach, fut Amel Bent. Par la suite de la compétition, Ana chantera, entre autres : Bad Guy de Billie Eilish (voir ICI) et Summertime Sadness de Lana del Rey (voir ICI) en duo avec une autre candidate, Melba… des chansons qui ont permis de comprendre dans quel univers musical se situait la candidate d’origine lusitanienne. LusoJornal a suivi le parcours de la jeune portugaise tout au long de la saison (voir ICI).
Arrivée en France en 2013 avec ses parents et sa sœur, du côté de Mont de Marsan, encore très jeune, c’est dans le chant qu’elle trouve son meilleur moyen de communiquer, sa raison d’être.
Inscrite au programme The Voice, par le patron d’un bar dans lequel Ana avait chanté, elle dira avant d’entrer pour la première fois sur la scène du programme télé : «c’est la plus grande chose que j’ai jamais entrepris dans ma vie… je vais essayer de penser à rien, juste raconter la chanson…».
Le «raconter la chanson» voilà une belle expression ! Que voulait dire Ana ? En l’écoutant, on comprend mieux : il y a la chanson choisie, Ana est à l’aise sur le plateau, on oublie son âge, mais il y a aussi l’interprétation… l’interprétation d’Ana.
Amel Bent lors de son choix en quart de finale, dira d’Ana : «j’admire énormément ton univers… ce n’est que le début».
Comment s’est donc passée la suite ?
En interrogeant Ana, on sent qu’elle n’en veut pas à Amel Ben de ne pas l’avoir permis d’aller plus loin, alors que dans les réseaux sociaux, beaucoup pariaient sur le franchissement d’autres étapes dans le concours… des larmes couleront sur le visage de notre candidate…
Le monde n’allait pas bien, l’année où Ana accomplit son beau parcours dans The Voice. On était en pleine incertitude. Le Covid, qui perturbe tout et tous, aura son influence sur la suite de la carrière d’Ana.
Juste après The Voice, Ana rencontre Hoshi, le duo chantera en live «Amour censure» (voir ICI). De la collaboration des deux chanteuses, 8 chansons sont prêtes à être enregistrées, le Covid a stoppé le projet jusqu’à ce jour.
Ana se confie et dit s’être sentie perdue en sortant de The Voice, elle ajoute s’être coupée d’un super trio : Lycée, Musique et Vie Sociale, attitude qui préoccupe les parents, qui finissent par lui poser la question en juin 2021 : «Que veux-tu de la vie?». La réponse pour Ana est une évidence, toutefois il reste du chemin à accomplir : «Je veux toujours faire de la musique, ça n’a pas de sens si je ne fais pas de la musique».
Malgré devoir la voir partir loin, les sacrifices à faire d’un côté, comme de l’autre, les parents d’Ana acceptent que celle-ci parte à 900 km de la maison. Ana «migre» à Nancy pour étudier dans une école de musique de renommée mondiale et où Bruno Berbères, le découvreur et sélectionneur des talents qui passent dans l’émission The Voice, donne des cours.
Ana nous dit : «Mes parents me donnent ma chance et en septembre 2021 je pars pour Nancy, c’est le début du train de la vie, le contrôle de soi-même, si on veut avancer. Je rejoins des gens qui sont absolument incroyables, des artistes qui sont là, comme moi, pour les mêmes choses, ils ne veulent que faire de la musique. J’étais heureuse, les cours se passent plutôt bien, on doit se présenter et présenter des travaux musicaux composés par nous-mêmes régulièrement, on apprend, entre autres, le solfège, et je commence à comprendre ce que je veux faire musicalement. Je rencontre trois garçons qui sont dans la même veine musicale que moi et l’on décide de former le groupe auquel on donne le nom de ‘Rare’. Le groupe c’est mon cri de rage, j’ai compris que ‘crier’ dans un micro c’est pour moi un besoin primaire. Quand j’ai fait The Voice, je ne savais pas trop ce que je faisais, maintenant, c’est mon projet qui est en route, j’écris de la musique tous les jours, c’est mon univers, toute ma vie y est dedans. On a bossé comme des petits fous, je suis fier de mon parcours».
Après quatre ans d’études sur Nancy, c’est là qu’Ana développe son projet musical au sein du groupe «Rare», du rock brut alternatif et engagé. «Rare» partage en live une énergie turbulente et puissante et s’engage à rassembler grâce à sa sensibilité et sa passion (voir ICI).
Deux morceaux originaux peuvent être écoutés sur les réseaux sociaux qui préfigurent la sortie conjointe de huit thèmes dans les semaines à venir.
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Le 5 mars
Le Truskel
12 rue Feydeau
Paris