Covid-19: Adrien Pereira, médecin dans la Loire, redoute une nouvelle vague à la rentrée prochaine

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Adrien Pereira est un médecin généraliste installé à Rive-de-Gier (42). Dans une interview à LusoJornal, il revient sur les difficultés de la médecine généraliste face à la pandémie et raconte ses années en tant que Président d’une association portugaise.

Né à Saint Etienne (42), Adrien Pereira a décidé d’effectuer ses études à la faculté de médecine dans la même ville, afin de rester proche de sa famille. Il rachète le cabinet de son prédécesseur à l’âge de 28 ans. Aujourd’hui, il exerce sa profession libérale dans ce même cabinet, avec près de 2.500 patients, tout âge compris. De nationalité française, mais aussi portugaise, il était le Président de l’Association Culturelle Portugaise pendant de nombreuses années et fait partie du groupe de musique Cancioneiro.

Au commencement de la pandémie, Adrien Pereira a rencontré de nombreuses difficultés. Premièrement, ce nouveau virus ne lui permettait pas de faire de réel diagnostic puisque les symptômes n’étaient pas tous connu et le fait qu’il n’y ait pas de possibilité de test a fortement compliqué la situation. Puis, le médecin a attrapé le coronavirus en octobre et ne pouvait donc plus recevoir de patients pendant 3 semaines.

Aujourd’hui, Adrian Pereira rencontre un nouveau problème dans cette seconde étape de la pandémie. «La difficulté à présent, c’est plutôt la vaccination qui est assez chaotique, avec des changements d’orientation tous les huit jours. On est obligés de s’adapter, les patients changent aussi d’avis au gré des nouvelles et des péripéties médiatiques. Il faut convaincre et rappeler les patients et faire de la pédagogie 24/24. Ça oblige à une grande souplesse. C’est compliqué et parfois stressant».

Le médecin essaye de faire vacciner le plus de patients possibles, bien que certains restent réticent. «Vacciner 90% de la population, c’est utopique» dit-il au LusoJornal.

Pour Adrien Pereira, les principales raisons pour lesquelles tout le monde n’est pas convaincu par le vaccin sont, tout d’abord, le développement rapide de celui-ci, mais aussi l’omniprésence de l’information qui parfois n’est pas bonne. «Le problème c’est qu’on fait tout à la fois. On fait les études en même temps qu’on vaccine. On apprend au jour le jour, on n’a pas un recul suffisant. Toutes les démarches scientifiques habituelles s’entrechoquent et s’entremêlent. Informer les personnes des effets secondaires possible c’est une chose mais les amplifier au-delà du raisonnable ça ne me paraît pas normal». Toutefois, le médecin observe que les patients lui font confiance et ces liens crées au fil des années, permettent aujourd’hui de lui donner le dernier mot.

Adrien Pereira se réjouit de voir le pays se rouvrir petit à petit, mais il reste méfiant quant aux prochains mois. «Notre région a été très impacté. Pendant deux mois, je voyais 3 cas par jour, mais cela fait une quinzaine de jours que les chiffres sont bons. Malgré tout, j’ai des doutes sur le relâchement qui paraît brutal et compréhensible, d’une certaine façon. En tant que professionnel de santé, je crois que les gens n’ont pas compris que la contamination se fait surtout dans le cercle familial. Je crains la rentrée prochaine».

En dehors de son travail, le médecin passe son temps libre au Portugal. «Le Portugal c’est mon havre de paix. Je suis très attaché du point de vue culturelle et linguistique au Portugal». C’est pourquoi il a été, pendant de nombreuses années, membre puis Président de l’Association Culturelle Portugaise de Saint Etienne, avant de s’installer. «Je n’avais plus le temps, je ne pouvais pas tout faire. J’ai continué de fréquenter l’association, mais sans responsabilités». Il est également musicien et chanteur dans le groupe de cette même association, Cancioneiro. A ce jour, le groupe n’est plus actif, mais Adrien Pereira reste prêt à reprendre la musique!

 

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