Dans les années 80, l’équipe portugaise de St Etienne a jouée en première division nationale de Ring HockeyAmin Dernouni·Desporto·13 Maio, 2024 Dans les années 80, le Ring Hockey (Hóquei em Patins) était à son apogée dans la ville de Saint-Etienne. La ville possédait une équipe plutôt réputée dans le milieu. C’était une section de l’Association Culturelle Portugaise (ACP) de Saint Etienne. Réputée d’une part pour son jeu, mais aussi parce que le club comptait un grand nombre d’adhérents et de joueurs d’origine portugaise. Aujourd’hui la Section n’existe plus, même si l’association est toujours en activité. LusoJornal a rencontré Augusto Araújo, ancien Président de l’équipe de Ring Hockey de l’ACP de Saint Etienne, qui a raconté l’histoire du club. . Que faisiez-vous au sein du club ? J’étais Président de la Section de rinck-hockey de l’Association Culturelle Portugaise de Saint Étienne dont Monsieur Manuel Mendes est Président aujourd’hui. J’encadrais les joueurs. On était un petit club, j’avais en charge l’entraînement des Benjamins, et puis, j’accompagnais l’équipe de première division, car on a joué une saison en première division nationale. J’ai fait ça avec un collègue pendant environ 4 ou 5 ans. Comment tout a commencé ? À la base, c’est un professeur de portugais qui a créé l’association dans les années 80, vers 1982-83. C’était Monsieur Neto. Malheureusement il est décédé il n’y a pas longtemps. Quand il s’occupait encore du club, il recrutait les joueurs. La plupart des joueurs étaient issus de la communauté portugaise. Ils ont joué jusqu’en première division nationale. On avait une centaine de joueurs. Et puis le club affrontait quelques équipes plutôt fortes en première division. Vous faisiez beaucoup de déplacements alors… On parcourait toute la France. On faisait pas mal de matchs en Quevers, dans la Vendée, en région bordelaise, Coutras, Boucher-en-Mestras, jusqu’à même Aix-les-Bains et Chambéry. Nous nous sommes confrontés à Vaulx-en-Velin ou la Duchère, à Lyon. Il y a quelques années, l’équipe de France n’avait pas un très bon niveau. Aujourd’hui, ils s’approchent du Portugal, de l’Espagne, de l’Italie et l’Argentine. Mais les médias ne suivent pas. Organisiez-vous des tournois ? Quand j’ai repris le club dans les années 90, on organisait deux tournois internationaux pour Pâques. Les tournois étaient un peu soutenus par la Mairie. On faisait venir les équipes juniors internationales. Il y avait à peu près une dizaine de clubs, de 6-7 pays, dont le Portugal. C’était tous les deux ans. Le club a continué après mon départ et il s’est arrêté il y a environ une dizaine d’années. Quelles difficultés avez-vous rencontrés ? C’était compliqué. On n’avait même pas une salle attitrée pour s’entraîner, alors que le club existait depuis 10 ans. On jouait au gymnase Jean Gachet, à Saint-Étienne. Quand j’ai repris le club, on avait une petite salle vers la Métare, mais les locaux n’étaient pas adaptés. On n’avait même pas de place pour s’entraîner. On était vraiment mis de côté. C’est grisant, fatigant. Les déplacements aussi étaient compliqués. Comme il n’y avait pas beaucoup de clubs, on bougeait de partout. C’est pour ça que vous avez arrêté ? C’est pour cela aussi que j’ai arrêté à un moment donné. J’étais saturé. Avec le Consulat portugais de Lyon, nous avions des ambitions pour faire venir des joueurs portugais, des étudiants. Mais après… ça ne s’est jamais fait. On aurait essayé éventuellement des étudiants qui pratiquaient le hockey au Portugal. Mais bon, c’est tout un manque de moyens à l’époque. Avez-vous des nouvelles des joueurs ? Pas vraiment. Il y en a qui sont repartis au Portugal. Certains ont joué dans des clubs au Portugal. Les anciens joueurs, maintenant ils ont à peu près 40 ans. Mon fils, qui jouait aussi, a 43 ans maintenant. Mais sur les 100 joueurs, je dirais que 2 ou 3 auraient pu aller loin dans ce sport.