Daniel Marques / LusoJornal

Football féminin, D1: Simone Gomes Jatobá: «Mon avenir n’est pas encore décidé»

Cette saison, LusoJornal continue de suivre les lusophones qui évoluent sur les pelouses de D1 Féminine. Et il a eu l’occasion de s’entretenir avec la Capitaine brésilienne du FC Metz, Simone Gomes Jatobá, cette dernière évoquant la saison de son club, la Sélection brésilienne mais aussi son avenir.

 

Il y a quelques semaines, en dehors du Championnat, le FC Metz a quitté la Coupe de France assez tôt. Était-ce un mal pour un bien, avec toute l’attention de l’équipe qui a pu se focaliser sur le Championnat?

On est toujours restées focalisées sur le Championnat car notre objectif reste le même: réussir à se maintenir. La Coupe est une chose positive en plus. Si on était parvenues à passer, cela aurait été une motivation supplémentaire. C’est dommage d’en être sorties, mais on continue de travailler pour atteindre notre objectif.

 

Votre entraîneur parlait aussi du fait que les matchs de Championnats étaient maintenant plus écartés. L’absence de Coupe et donc le manque de rythme pourraient compliquer un peu cet objectif de maintien…

C’est vrai. Cela touche même la motivation puisque si vous savez que vous n’avez pas match, même que l’on fasse une rencontre amicale, ce n’est pas la même chose que de la Coupe, de la compétition. Mais on va aussi avoir l’opportunité de travailler sur nos erreurs, on va avoir plus de temps pour les corriger. Et on pourra être plus fortes physiquement pour les matchs où on en aura besoin.

 

Personnellement, quel bilan tirez-vous de la saison de Metz jusqu’à présent?

Le bilan est totalement positif quand on regarde par rapport au début du Championnat. On perdait, on ne voyait ni volume de jeu, ni collectif. On était un peu tristes de ne pas obtenir des résultats, de ne pas avoir de chance. Maintenant, tout est beaucoup plus positif, même dans le dur. Face à Guingamp, on était menées et on est parvenues à renverser la situation. On a montré une force collective qui était absente en début de saison. C’est quelque chose de très positif.

 

Pour parler un peu du Brésil, ce dernier connaît maintenant son groupe pour la Coupe du monde avec l’Australie, l’Italie et la Jamaïque. Que pensez-vous de ces adversaires pour les Brésiliennes?

Sur le papier, je ne pense pas que ce soit un groupe «fort» comparé à d’autres Sélections. Mais c’est une poule dangereuse avec l’Australie qui continue de grandir. Le Brésil a fait quelques matchs amicaux face aux Australiennes et les a perdus. L’Italie progresse aussi beaucoup en Europe. Pour la Jamaïque, c’est une Sélection un peu nouvelle. Je suis convaincue qu’il n’y aura pas de problème avec elle pour le Brésil, mais ça reste du football. Tout se joue sur le terrain et il peut y avoir des surprises. Surtout pendant une Coupe du Monde.

 

Le fait que l’Australie ait éliminé le Brésil lors du dernier Mondial 2015 en huitièmes de finale (0-1) pourrait jouer aussi dans les têtes brésiliennes?

Bien entendu mais c’est une force pour le Brésil. Il faut qu’elles le prennent comme une revanche pour montrer qu’à un moment, elles savent jouer et peuvent gagner. Et ce qu’importe l’objectif et la Sélection en face, le Brésil doit toujours tenter de gagner.

 

Le Brésil compte dans ses rangs plusieurs joueuses évoluant cette saison en D1 Féminine. C’est une force pour ce Mondial d’avoir des joueuses déjà habituées à la France?

C’est une très bonne chose. Il y a des joueuses d’Europe, d’Asie… d’un peu partout dans le monde. C’est bien, car cela finit par apporter des qualités différentes au football brésilien avec des filles qui connaissent un peu le football de chaque pays. Ça ne peut être qu’un point positif pour la Sélection brésilienne.

 

Pour finir avec vous, pendant encore combien de temps va-t-on voir Simone Jatobá sur les terrains?

C’est une réponse que je n’ai pas à 100%. J’ai 50% de chance d’arrêter à la fin de la saison, mais j’ai aussi 50% de chance de continuer. Donc je ne peux pas dire. Mon avenir n’est pas encore décidé. Mais quand ça le sera, je pourrais en parler.

 

Vous avez déjà pensé à la suite d’ici quelques années, après avoir été joueuse de football?

J’aimerais continuer dans le sport. Cela pourrait être comme Directeur sportif d’un club, peut être Entraîneur. J’aime beaucoup l’organisation, l’administration, ce qui touche au club. Je veux tenter de rester dans ce domaine. On verra ce qui arrivera. J’ai passé mes diplômes d’entraîneur, mais je ne sais pas si c’est exactement ce que je veux pour le moment. Cela va beaucoup dépendre des opportunités. Je laisse Dieu résoudre cela… car je n’y arrive pas (rires).