IDFM Radio menacée d’extinction et l’émission portugaise sera suspendue dès demain

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IDFM Radio fait face, depuis août 2023, à une «panne de trésorerie», et les salariés n’ont pu être payé depuis cette date. «Nous ne pourrons donc plus diffuser à partir de mercredi 11 octobre à 23h59. L’antenne FM sera débranchée, le temps de trouver une solution que nous espérons rapide» dit une note de presse de la Direction de cette radio qui émet depuis 40 ans à Enghien-les-Bains.

L’émission portugaise «Encontro Lusitano» animée par Lia Gomes et Frédéric Vasconcelos de ce mercredi 11 octobre, déjà enregistrée et diffusée entre 18h00 et 19h00, risque donc d’être la dernière émission en langue portugaise de la radio.

Une autre émission «portugaise», animée par Mathias Isidoro et Lurdes Ribeiro, «Lusomundo», n’a pas repris après les vacances d’été.

Depuis 2020, «année Covid», la radio valdoisienne émettant sur le 98,00 FM depuis 1982 a vu ses subventions fortement réduites et ses difficultés financières apparaître. «Une remise en question totale a donc été nécessaire, dans l’urgence, la Direction a décidé, très justement, de réduire un maximum tous les coûts de fonctionnement possibles : renégociation des contrats téléphoniques, d’assurance, internet… la radio a même été contrainte de procéder à un licenciement économique d’un des techniciens» dit la note de presse. «Malgré ces économies, la radio n’a pu palier aussi rapidement la baisse des subventions qui continuaient de s’opérer. Le travail remarquable des animateurs pour faire rayonner à l’antenne les villes valdoisienne et tous les événements culturels, associatifs… s’est poursuivi».

En 2022, les membres, adhérents, salariés, sympathisants de l’association ont prêté personnellement, parfois donné, de l’argent lors d’une collecte de fond pour sauver IDFM Radio. Plus de 20 mille euros ont été récoltés, ce qui a permis à la radio de passer les mois de turbulences annoncées.

«Malgré la présence régulière de certaines municipalités, de certains élus ainsi que les reportages effectués dans ces villes, sur le terrain, la radio s’est vue refuser des subventions de ces mêmes municipalités. C’est là tout le problème» explique la Direction. «Il y a 185 communes en Val d’Oise, nous œuvrons à faire rayonner un maximum d’entre elles, quel que soit leur taille et leur situation géographique. Nous sommes présents sur de nombreux événements, nous recevons chaque semaine des associations, des acteurs économiques… en contrepartie, nous demandons un soutien financier annuel minimum comme le font encore quelques municipalités partenaires que nous remercions chaleureusement».

Les Dirigeants d’IDFM disent que si une vingtaine de communes soutient la radio, elle «pourra être sortie d’affaire». «En contrepartie, la radio diffusera les informations de ces communes à l’antenne (agenda, interview d’élus, reportages…)».

Depuis 1982 la radio n’a pas vraiment évolué, que ce soit à l’antenne mais également dans son organisation interne. «Par exemple, des animateurs étaient présents à l’antenne, avec la même émission depuis 25 ans». Il y a donc une volonté de dynamiser l’antenne, de la rendre plus actuelle et en phase avec la population d’auditeurs du département et de la région. «Plusieurs actions ont été menées en interne pour rendre notre média plus professionnel et de meilleure qualité tant dans le contenue que dans l’organisation».

«La majorité des animateurs, chroniqueurs, coanimateurs, ont compris l’importance de ce changement. Le rajeunissement de l’antenne nous permet d’être plus attractif et surtout plus en phase avec les attentes des auditeurs et des partenaires».

Le modèle économique associatif est également en mutation.

«Nous en appelons aux municipalités, aux institutions, aux entreprises et à toutes les personnes souhaitant nous venir en aide. Sauvons ce média social de proximité valdoisien» dit le document envoyé aux rédactions.

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