La marche athlétique avec David Vandercoilden: tout un programme 2019 aux couleurs luso

La marche athlétique, un sport dont on parle de plus en plus, tant en France qu’au Portugal, les médias mettant en évidence les exploits un Yohann Diniz, Champion du Monde du 50 km, qui a des origines portugaises, et d’Inês Henriques, Championne d’Europe en 2018 et du Monde la même année que Yohann, en 2017, et de ma même distance.

Les 50 km marche sont devenuees une distance officielle pour les femmes depuis peu, Inês Henriques détenant actuellement le record du monde de la distance en 4 heures 08 minutes et 26 secondes.

David Vandercoilden n’est pas portugais, toutefois il porte les couleurs de la Banque BCP et de LusoJornal. Il pratique la marche athlétique de longue distance. Il a notamment remporté, en septembre 2018, les 28 Heures de Roubaix, épreuve qu’aucun français n’avait gagné depuis 26 ans.

En ce début de saison nous avons voulu savoir quel est le programme de David pour la saison de compétions 2019 qui débute:

 

Ce dimanche 3 février, vous avez participé à la première épreuve 2019. Une épreuve de rentrée. Comment s’est-elle passé et quel était l’objectif?

J’ai effectivement participé, comme tous les ans, aux 8 Heures de Charly-sur-Marne. Cette épreuve servait, entre autres, de qualificatif pour le Championnat de France des 50 Kilomètres Marche qui aura lieu à Epinal, le16 mars. A cette fin, le temps de passage aux 50 Kilomètres de chaque athlète était relevé. S’il était inférieur à 6 heures et que l’épreuve des 8 heures était menée à son terme, la qualification était acquise. Pour cette première compétition de la saison, en raison de sa brièveté, mes objectifs étaient de faire du kilomètre, à 9 km/h, sans me blesser et terminer si possible dans les 5 premiers. Il s’avère que je termine 5ème avec 70,600 km au compteur en 7h53’46’’, l’objectif à minima est donc atteint. Je suis un peu déçu de ne pas avoir amélioré mon résultat de 2017 et de 2018. J’ai eu des difficultés à rentrer dans la course et à trouver une raison pour terminer l’épreuve plus rapidement, comme je le fais souvent. A cela s’ajoute une mauvaise interprétation des indications fournies par mon GPS. En revanche, j’ai marché régulièrement, sans me blesser, ni trop me fatiguer, ce qui permet d’envisager le reste de la saison sereinement.

 

Quelles sont les épreuves de votre calendrier 2019 et pour quels objectifs?

Mon planning de courses est quasiment établi pour 2019. Malheureusement beaucoup d’épreuves sont assez rapprochées dans la temps, m’obligeant à faire des choix parfois déchirants. C’est ainsi que j’ai décidé de faire l’impasse sur les Championnats de France de Grand Fond, à Bourges, les 23 et 24 février, pour privilégier les 24 Heures de Château-Thierry, les 16 et 17 mars, car cette épreuve, difficile en raison du dénivelé et de son tracé, prépare mieux pour le reste de la saison et engendre moins de risques de blessure que Bourges, dont une partie est en dévers. Ensuite viendront les 100 km de Belves (Périgord, le 13 avril) et de Steenwerck (Nord, le 30 mai). Je prendrai part à ces deux épreuves dédiées aux coureurs, en marchant dans le but de me préparer à l’épreuve phare du premier semestre: soit Le Paris Alsace, soit La Parish Walk, avec comme objectif pour cette dernière, le podium.

 

Comment se prépare-t-on pour ces épreuves?

Pour en arriver là, l’entraînement sera principalement axé sur le foncier, en enchaînant plusieurs cycles de gros volume (150 kilomètres et plus, par semaine) entrecoupé de phases de récupération. J’intégrerais aussi des séances techniques, de fractionné long, de travail en montée et de résistance avec mon entraîneur, Thierry Nuttin.