L’artiste portugaise Ângela Ferreira expose à Aubervilliers et à l’Abbaye de Maubuisson

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L’artiste portugaise Ângela Ferreira expose «Indépendance Cha Cha» et «#BucketsystemMustFall» du 3 juillet au 25 septembre, en France, sur deux sites différents: le Centre d’art de l’École nationale supérieure d’arts Paris-Cergy, Ygrec-ENSAPC, situé à Aubervilliers (93), ainsi que le Centre d’art de l’Abbaye de Maubuisson, situé à Saint Ouen L’Aumône (95).

Pour ces deux expositions, l’artiste propose deux dispositifs distincts en relation avec les contextes spécifiques de chaque site: d’une part l’architecture patrimoniale du parc de l’abbaye, de l’autre la densité urbaine et l’histoire migratoire d’Aubervilliers.

 

En ce qui concerne le site de l’Abbaye de Maubuisson, Ângela Ferreira y invite le public à découvrir son œuvre «Indépendance Cha Cha», une installation de grande taille mêlant architecture, vidéo, photographies et collages.

Inspirée par sa participation à la biennale de Lubumbashi (Dominique Républicaine du Congo) en 2013, la sculpture fait référence à une architecture coloniale de la fin des années 50 située dans le centre de Lubumbashi.

Cette sculpture sert également de support de projection pour deux vidéos: parmi elles, l’une projette le groupe musical de l’Hôtel du Parc de Lubumbashi interprétant «Indépendance Cha Cha», un hymne emblématique du mouvement d’indépendance francophone africain dans les années 60, écrit par le musicien congolais Joseph Kabasele, à Bruxelles, pendant la nuit où un accord a été trouvé sur l’indépendance des pays africains entre le Gouvernement belge et une délégation congolaise.

 

Ygrec-ENSAPC, Ângela Ferreira propose une nouvelle installation spécialement conçue pour le centre d’art. Intitulée «#BucketsystemMustFall», elle fait référence au mouvement de protestation étudiant sud-africain #RhodesMustFall, dirigé au départ contre la statue commémorative de Cecil John Rhodes (colonialiste britannique, 1853-1902), symbole de la persistance d’un racisme institutionnel au sein de l’université de Cape Town. Le 9 mars 2015, afin d’appeler à son retrait, l’activiste Chumani Maxwele se saisit d’un seau d’excréments et le déverse sur la statue. Très médiatisé, ce geste aboutit au déboulonnement de la statue et amorce une forte mobilisation à travers toute l’Afrique du Sud prônant la décolonisation de l’éducation et des universités. En rapprochant les images de la statue déchue de toilettes précaires, Ângela Ferreira articule les idées de déboulonnement, d’activisme politique avec la symbolique du «bucket system toilet», révélateur flagrant d’inégalités sociales et de ségrégation.

 

Cette double-exposition d’Ângela Ferreira témoigne de son intérêt pour l’architecture et le travail d’enquête qu’elle mène pour rendre visible les agendas politiques et idéologies que les constructions – sous toutes leurs formes – véhiculent, contribuant ainsi à mettre à jour des mémoires et récits non-officiels et des mécanismes insidieux d’oppression.

L’exposition «Indépendance Cha Cha» est disponible sur réservation tous les samedis et dimanches, de 13h00 à 18h30, tandis que l’exposition «#BucketsystemMustFall» est disponible du mercredi au samedi, de 13h00 à 19h00, sans réservation.

C’est l’occasion de découvrir le travail de cette artiste unique originaire du Mozambique qui vit et travaille aujourd’hui au Portugal, enseignant à l’Université de Lisboa, au sein de laquelle elle a obtenu son doctorat en 2016. Avec le temps, son travail a fini par être présenté au Portugal, en Afrique et même à l’international, lors d’expositions personnelles.

Pour en apprendre davantage, et afin de partager les interrogations artistiques et sociales inhérentes à l’œuvre d’Ângela Ferreira, au-delà des deux sites d’exposition, une série de rencontres et un séminaire sont organisés avec le Théâtre de La Commune d’Aubervilliers, à l’automne 2021, invitant des étudiants, chercheurs et acteurs associatifs.

 

Ces deux expositions, «Indépendance Cha Cha» et «#BucketsystemMustFall», de l’artiste portugaise Ângela Ferreira, a reçu le soutien de la Délégation de Paris de la Fondation Calouste Gulbenkian. En effet, sur la période 2020-2021, la Fondation a formulé un appel à projets, une première pour la Délégation, qui a ainsi choisi de soutenir 8 projets visant à exposer le travail d’artistes portugais en France.

 

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