Le gardien franco-portugais de Montpellier Matis Carvalho a disputé son premier match en Ligue 1

Le Paris Saint Germain a remporté sa 18ème victoire cette saison 2019/2020 en battant Montpellier sur le score de 5-0 au Parc des Princes lors de la 22ème journée du Championnat de France. Une rencontre qui aura permis au gardien franco-portugais Matis Carvalho de jouer son premier match avec le maillot des Montpelliérains.

Pourtant Matis Carvalho n’a pas débuté la rencontre. A la 17ème minute, le gardien français Dimitry Bertaud a attrapé le ballon avec ses gants, en dehors de la surface de réparation, ce qui lui a valu d’être expulsé.

Pour le remplacer, c’est Matis Carvalho qui a été appelé, lui qui est le troisième gardien de Montpellier du haut de ses 20 ans. Toutefois avec la suspension du gardien argentin Gerónimo Rulli et l’expulsion de Dimitry Bertaud, le gardien lusodescendant a pu s’offrir son premier match en Ligue 1.

Un match qui aura été difficile car en 73 minutes de jeu, le gardien franco-portugais a encaissé 4 buts, malgré de beaux arrêts face aux stars du PSG – Neymar et Mbappé -, et Montpellier a perdu sur le score de 5-0, car les Montpelliérains avaient déjà encaissé un but avant l’entrée de Matis Carvalho.

Pour LusoJornal, Matis Carvalho a livré ses premières impressions lors de ce premier match de Ligue 1.

 

Comment avez-vous vécu cet instant où le gardien de votre équipe est expulsé et vous savez que vous allez rentrer?

Déjà il fallait confirmer qu’il y avait bien main, que le carton rouge était confirmé. Après il faut être prêt et se mettre vite dans le match. J’étais prêt à rentrer. Il y avait un peu de stress, mais une fois que je suis rentré sur le terrain, c’était oublié, j’étais prêt!

 

Le matin même, vous vous étiez imaginé entrer sur le terrain et jouer face au PSG?

Quand on est dans le groupe, même si on est remplaçant, même si le gardien remplaçant rentre rarement, il faut être prêt. On ne sait jamais ce qu’il peut arriver.

 

Comment ont été ces premières minutes sur le terrain?

Les premières minutes, il fallait que je me mette en confiance et que je continue à m’échauffer. Après c’était quand même compliqué car on était à 10 contre 11. On a essayé de faire ce qu’on a pu.

 

Comment étaient les sensations de jouer ce premier match de Ligue 1 au Parc des Princes?

J’ai eu de bonnes sensations, j’en ai pris plein les yeux, mais je suis déçu du résultat.

 

Quand on imagine son premier match, on l’idéalise un peu?

C’est compliqué d’idéaliser le premier match parce que ça peut arriver à n’importe quel moment. Ce n’est pas la première fois que je suis dans le groupe, donc ça pouvait arriver. Après, une fois qu’on y est, il faut tout donner! C’est arrivé aujourd’hui, ça aurait pu arriver avant, ça aurait même pu arriver plus tard…

 

La communication a été compliquée avec la défense, car c’était la première fois que vous jouiez avec eux?

Non, ce n’était pas compliqué car ils m’ont mis directement en confiance, que ce soit le coach ou les défenseurs, et puis il faut savoir que je m’entraîne toute la semaine avec eux, donc il n’y a pas eu de problèmes sur ce point-là.

 

Les buts sont arrivés rapidement contre Montpellier…

Pour une première, c’est compliqué. Nous, les gardiens, notre objectif, c’est de ne prendre aucun but. Après quand on joue face à une grande équipe avec de grands joueurs, et à dix contre onze, ce n’est pas facile. Il faut lever la tête et continuer à défendre malgré les buts.

 

C’est impressionnant de jouer face à Neymar, Mbappé, entre autres?

On va dire que ça dure deux minutes cette sensation. Après il faut se mettre dedans, se mettre dans le match, et faire abstraction de ça, mais j’avoue que j’ai apprécié mon match.

 

Vous avez quitté Toulouse pour Montpellier l’été dernier, choix gagnant?

Pour l’instant, je suis très bien ici à Montpellier. Je me sens bien.

 

Vous avez un contrat d’un an seulement…

On ne parle pas encore de ça, je dois continuer à travailler, à progresser à l’entraînement et on verra cela en fin de saison.

 

Né dans une famille franco-portugaise, comment devient-on footballeur, et plus particulièrement gardien?

Gardien, c’est depuis le début! Et je n’étais pas le plus nul comme joueur (rires), ce n’est pas à cause de ça que je me suis retrouvé dans les buts (rires). J’ai toujours aimé cette position. Quant à footballeur, c’est depuis tout petit que j’avais ce rêve, que je pratique ce sport, mais il fallait y arriver et on y arrive avec beaucoup de travail.

 

Quant aux origines portugaises, elles vous viennent d’où?

De mon père qui est portugais et évidemment de mes grands-parents, qui eux vivent au Portugal, à côté da Covilhã, dans le centre. Je reconnais que je ne parle pas très bien le portugais, mais je le comprends (rires). J’ai la double nationalité du coup.

 

Vous avez donc connu les étés au Portugal?

Oui, tous les étés nous allions chez mes grands-parents, à la montagne. C’est un pays que j’aime et je suis heureux d’y retourner tous les étés, même avec mes lacunes de portugais (rires).

 

Le voyage en voiture comme beaucoup de portugais?

Pendant longtemps, c’était en voiture, mais dernièrement j’y suis allé en avion.

 

Etant franco-portugais, vous pouvez prétendre aux deux Sélections?

Je ne me pose aucune question par rapport à cela pour l’instant. D’ailleurs j’ai déjà été appelé en Sélection jeunes du Portugal. Je n’ai pas joué avec le Portugal, mais j’ai participé à deux stages. J’ai beaucoup apprécié ces moments, maintenant on verra ce que le futur me réserve.

 

Anthony Lopes à Lyon, Lucas Dias à Nîmes, et vous, Matis Carvalho, à Montpellier, le poste de gardien est bien fourni chez les franco-portugais?

Je pense que c’est une question de générations. En ce moment ce sont les gardiens, mais ça ne sera pas toujours le cas. En tout cas, il y a de bons gardiens au Portugal.

 

Quels sont les objectifs pour Montpellier?

Faire mieux que la saison dernière où l’équipe avait fini 6ème. On a pris un gros coup face au PSG (5-0), mais va falloir se reprendre mercredi face à Metz.

 

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