Livre de Carlos H. Pereira sur les «Trésors du cheval japonais» édité chez L’HarmattanCarlos Pereira·Cultura·18 Junho, 2025 «Trésors du cheval japonais – De Lisbonne à Kyoto, récit d’un écuyer portugais» c’est un livre de Carlos Henriques Pereira, édité par L’Harmattan, avec préface du Professeur japonais Tetsuro Matsuzawa, de l’Université de Kyoto (Primate Research Institute). Ce récit évoque l’aventure scientifique de Carlos Pereira, Maître de conférences (HDR) à la Sorbonne Nouvelle, linguiste et éthologue fondateur de l’Institut du cheval et de l’équitation portugaise (2004) et de l’Institut du cheval et de l’art équestre japonais (2020). Après une expérience professionnelle dans le secteur aéronautique en qualité de navigant et dans le secteur bancaire et financier en qualité de cadre et de professeur de mathématiques financières, Carlos Pereira opte par une carrière d’enseignant-chercheur. Il a cofondé la Société Française de Zoosémiotique en 2018. En allant au Japon, Carlos Pereira «découvre que la méthodologie d’observation de la primatologie japonaise est née à partir de travaux éthologiques pionniers réalisés auprès des chevaux mongols et japonais de type archaïque» lit-on dans la présentation de l’ouvrage. «Étudiant la vie des singes en simultané, il développe une sémiotique de l’interspécifique. Formé à l’interface des sciences humaines et des sciences du vivant, il esquisse une vision unifiée du langage». Ses divers séjours au Japon ont aussi permis à Carlos Pereira de redécouvrir l’épopée des Portugais dans ce pays. Ils sont les premiers Européens à explorer les terres nippones dès 1543. «C’est ainsi qu’ils organisent le commerce d’armes à feu et de chevaux grâce à la maîtrise des océans». En 2015, avec l’équipe de primatologues japonais, Carlos Pereira devient le premier chercheur international à concevoir une zoosémiotique cognitive à partir de la technique du ‘touch panel’ employée chez les grands singes. «Grâce à la collaboration du Dr. Pereira, nous avons commencé à travailler en laboratoire sur les écrans tactiles pour chevaux. Les chevaux peuvent parfaitement toucher l’écran, non pas avec la main, mais avec le nez» explique dans la préface Tetsuro Matsuzawa. «Ils possèdent une forme rudimentaire d’arithmétique qui leur permet de distinguer le nombre de points sur l’écran. Les chevaux peuvent reconnaitre les lettres de l’alphabet tout comme nous». Le livre est divisé en cinq chapitres, le premier aborde la découverte du Japon par les Portugais en 1543. Ensuite il y a un chapitre sur l’influence de l’école équestre portugaise au Japon de Luis Frois au Marquis de Marialva (1790), un autre sur le cheval à la cour du roi du Portugal et à la cour de l’Empereur du Japon, le suivant aborde le Japon moderne vu par les Portugais et les Européens et le dernier chapitre est justement sur une aventure scientifique luso-franco-japonaise. A travers l’étude de la chevalerie portugaise et de la chevalerie japonaise, Carlos Pereira «établit aussi un pont entre le christianisme et la tradition du Zen. Il découvre ainsi que la Voie du chevalier lusitanien ou du samouraï nippon constitue, en réalité, une seule et même Voie : L’Unité du corps, de l’esprit et de l’âme. Justo Takayama Ukon, qui sera très prochainement canonisé par l’Église romaine, a été le premier Samouraï de haut rang à appréhender ce Mystère». Accessible au grand public, illustré avec beaucoup de photos, de dessins et de peintures, cet ouvrage est dédié à la primatologue Cláudia Sousa «partie il y a 10 ans». «Considérée comme l’une des meilleures primatologues au niveau international, elle a été la première portugaise à réaliser un travail de terrain auprès des chimpanzés en Guinée-Bissau» explique Carlos Pereira. Ce livre a été édité à l’occasion du XXème anniversaire de l’Institut du cheval et de l’équitation portugaise et a été soutenu par la Direção dos assuntos consulares e Comunidades portuguesas (DGACCP).