Livre: “Memórias da Ditadura – Sociedade, Emigração e Resistência” de l’historien Daniel Bastos présenté le 12 avril

Le 12 avril prochain sera présenté à Lisboa, à 18h00, à Associação 25 de Abril, le livre «Memórias da Ditadura – Sociedade, Emigração e Resistência» de l’historien Daniel Bastos.

Maria Beatriz Rocha Trindade, la grande spécialiste du thème des migrations portugaises, thème qu’elle étudie depuis la fin des années 1960, nous dit : «l’historien Daniel Bastos, originaire de Fafe, publie un livre très intéressant. L’innovation et la qualité qui caractérisent toute son œuvre méritent toute notre attention…».

Notons que l’ouvrage est dans une édition bilingue (portugais et anglais) traduite par Paulo Teixeira.

Le livre est conçu à partir de la collection de photos inédites de Fernando Mariano Cardeira, ancien opposant, déserteur militaire, émigré et exilé politique. La préface du livre revenant à l’historien et chercheur José Pacheco Pereira. Le lancement et la présentation du livre, ce 12 avril, sera faite par le militaire, ancien exilé politique et président de la RTP, Manuel Pedroso Marques.

En cette année qui marque un demi-siècle de liberté et de démocratie au Portugal, la publication de ce livre, qui bénéficie du soutien institutionnel de la Commission de commémoration des 50 ans du 25 Avril, constitue une opportunité symbolique de revisiter le pays tel qu’il était il y a 50 ans.

À travers les souvenirs visuels de l’ancien opposant, basés sur un ensemble de cent cinquante photos, on y retrouve les premières manifestations de mai 1968, à Paris, un événement emblématique où le photographe engagé a consolidé sa conscience civique et politique. Et, avec un accent particulier, la pauvreté et la misère quotidiennes à Lisboa, l’effervescence du mouvement étudiant portugais, l’embarquement de troupes vers l’étranger, les chemins de la désertion, l’émigration et l’exil, «o Salto», une stratégie suivie par des milliers de Portugais qui cherchent de meilleures conditions de vie et pour échapper à la guerre coloniale des années 60 et 70.

Dans l’année qui marque un demi-siècle de liberté et de démocratie au Portugal, et à une époque où plus de la moitié de la population portugaise est née après le mois d’avril de la Révolution, la publication de cet ouvrage constitue une opportunité symbolique de revisiter le pays tel qu’il était il y a 50 ans. Un devoir de mémoire et un exercice de citoyenneté pour renforcer la démocratie à travers l’importance de l’histoire pour s’interroger sur le passé, penser le présent et projeter l’avenir.

Selon José Pacheco Pereira, historien et chercheur qui a préfacé l’ouvrage, «tout ce qui a constitué le contexte des dernières années de la dictature est présent dans ce livre, le pays pauvre, misérable et injuste où, de la mortalité infantile à la naissance, à l’analphabétisme, les bidonvilles, l’insécurité de vivre dans des endroits inappropriés lors d’une catastrophe comme les inondations de 1967, qui ont «naturellement» tué les plus pauvres et laissé indemnes les plus riches, même lorsqu’ils vivaient dans des endroits où il pleuvait davantage, le mouvement étudiant qui avait soustrait les universités au contrôle du régime, le mouvement ouvrier réprimé dans ses droits minimaux, la condition des femmes victimes de toutes les violences que la censure interdisait de raconter, sans compter la répression, les prisons, la torture et, enfin, de la guerre coloniale».

Né après la Révolution d’Avril, et avec plusieurs ouvrages publiés dans le domaine de l’Histoire et de l’Émigration, dont les séances de présentation l’ont mis en contact étroit avec les Communautés portugaises, la carrière de l’historien et écrivain Daniel Bastos s’est fondée au sein de la diaspora.

Fernando Mariano Cardeira est né en 1943, après une carrière marquée par la désertion, l’émigration et l’exil dans les années 60-70, l’ancien opposant est revenu au Portugal après le 25 avril 1974. Il a été l’un des fondateurs de l’Association des exilés politiques portugais. (Associação de Exilados Políticos Portugaises (Association des exilés politiques portugais) AEP61/74, et a présidé l’Associação Movimento Cívico Não Erase a Memória-NAM.

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95 rua da Misericordia

1200-271 Lisboa