Mickael Maio: créateur d’une application dans le domaine de la formation médicale

Mickael Maio, 31 ans, est un jeune qui s’apprête à créer une start-up pour développer une idée assez originale. Il s’agit d’une application dans le domaine de la santé, pour aider les ambulanciers.

Le Consul Honoraire du Portugal dans les Hauts de France, Bruno Cavaco, très impliqué par la haute technologie sur Lens, a été le premier à nous faire connaître ce jeune d’origine portugaise.

 

Vous êtes ambulancier depuis 3 ans et l’idée vous est venue de créer une application dans le domaine de la santé. Pouvez-vous décrire votre idée?

J’ai commencé la formation ambulancier en ayant peu d’informations dans le domaine de la santé, J’ai beaucoup travaillé pour réussir au concours d’entrée. Je remercie mes collègues de classe et l’institut de formation ambulancier de Lille pour leur travail, ils nous ont aidé à réussir notre formation. D’ailleurs, l’idée a émergé quand madame Cambier, notre formatrice, nous a demandé ‘Quels sont vos propositions afin d’améliorer la formation ambulancière?’ En travaillant sur le terrain et en me renseignant sur les différentes possibilités actuelles, j’ai supposé détenir une bonne idée que j’ai partagée auprès d’ambulanciers confirmés; des gérants de société d’ambulance privées et d’autres acteurs du monde de la santé. Après une étude de marché que j’ai faite sur 100 ambulanciers, sécurité publique et pompiers, cela ma réconforté dans mon idée, dans mon projet. Ma famille et certains de mes amis m’ont beaucoup soutenu moralement sur ce projet très réglementé.

 

De quoi s’agit-il exactement?

Ce projet est un outil digital intuitif qui a pour but de simplifier la compréhension de la formation du secouriste professionnel. Simplifié grâce à des vidéos courtes et efficaces, à l’interactivité de la caméra et au soutien textuel et photographique. Il regroupera toutes les informations dont le secouriste professionnel aura besoin. Des modules supplémentaires seront inclus afin d’améliorer le langage verbal et non verbal du secouriste. C’est une valeur ajoutée par le partage d’expériences des différents secouristes sur des situations atypiques ou compliquées. L’idée est intéressante pour les secouristes de terrain qui ont toujours besoin d’expériences afin d’effectuer une prise en charge la plus efficace possibles. Cet outil pourra servir aussi bien à un étudiant passant sa formation d’ambulancier, que pour l’ambulancier de terrain confirmé qui a besoin d’une formation continue complète afin de ne rien oublier de ces acquis et d’évoluer vers de nouvelles techniques.

 

L’application sera disponible sur quel type d’appareils?

L’application sera disponible sur Androïd, c’est certain. Elle devrait être également disponible sur ios. De toute façon, un site sera lancé pour toucher tous les différents supports informatiques.

 

La phase de recherche est-elle terminée?

La phase de recherche sur la conception du projet est terminée. Je recherche maintenant des personnes de qualités (formatrices, médecins, professeurs, ambulanciers confirmés, des gérants de sociétés d’ambulances afin de m’aider à réaliser le projet).

 

Qui enrichira l’application: les utilisateurs ou vous-même?

Je produirai le contenu avec une équipe de professionnels dans l’audiovisuel et dans le digital. La partie ‘partage d’expérience’ sera enrichie par des professionnels de santé et retranscrite par nos soins sous format vidéo.

 

Avez-vous déjà présenté l’application à des sociétés d’investisseurs?

A des investisseurs non, oui à des incubateurs tel que l’Euratechnologie à Lambersart. Mon projet a été choisi conjointement avec 9 autres projets. J’ai présenté mon projet à différents partenaires tels que la Croix Rouge et le SDIS du Nord.

 

Que vous manque-t-il pour lancer l’application?

Il me manque une structure de travail pour habiter mon projet ainsi que des aides financières. Sur la commercialisation du projet, des points restent à définir afin de mieux connaître le montant exact pour l’utilisateur. On vise un prix accessible avec un abonnement sans engagement.

 

Il y a également un intérêt économique pour vous. Comment allez-vous commercialiser ce produit?

Aujourd’hui, je n’ai pas encore pu bénéficier d’aides. Elles vont arriver, je l’espère, elles sont à l’étude. Je vise par ailleurs intégrer un incubateur afin d’avoir tous les éléments en ma possession pour réussir mon outil digital intuitif.

 

Pensez-vous pouvoir développer le même concept dans d’autres pays, comme par exemple le Portugal?

Ma première ambition est de conquérir le marché national français. Mais il est clair pour moi, de vouloir développer l’application à l’international, dont le Portugal dans un futur proche. Tout dépend des opportunités qui me seront offertes. Aujourd’hui, j’avance étape par étape.

 

Quelle formation avez-vous suivie?

J’ai une formation comptable et un diplôme d’ambulancier d’État. J’ai également une attestation de création ou de reprise d’entreprise.

 

De quelle région du Portugal sont originaires vos parents?

Mon père est originaire d’Aveiro, ouvrier chauffagiste à 15 ans. Il a évolué vers des postes à responsabilités, tel que chef d’atelier, chef des pompiers au sein de l’entreprise DMC. Ma mère est originaire de Coimbra. Elle a commencé comme simple vendeuse et a évolué jusqu’à responsable de magasin dans la vente de prête-à-porter. Elle a fini par tout quitter pour s’occuper de ses 3 enfants et aujourd’hui, elle est famille d’accueil pour les personnes âgées (essentiellement atteintes d’Alzheimer). Mon père est arrivé en France dans les années 70 et ma mère au milieu des années 60.

 

Avez-vous des liaisons personnellement avec le Portugal?

Oui, j’ai des liaisons directes avec le Portugal. Une bonne partie de ma famille habite là-bas. Je communique avec eux grâce aux réseaux sociaux. Ces nouvelles techniques nous rapprochent.

 

Être d’origine portugaise est-ce un handicap ou un avantage dans la société française?

Être d’origine portugaise ne peut être qu’avantageux, si on l’utilise à bon escient. Nous avons l’avantage d’une culture linguistique avec des valeurs familiales. Je suis par ailleurs très reconnaissant au système français, car connaissant la vie précaire au Portugal, je ne sais pas si j’aurai réussi à entreprendre de la même manière.

 

Avez-vous d’autres passions?

J’adore le sport en général et tout particulièrement le football. J’ai une formation de 11 ans dans la danse moderne jazz et classique, dans la classe de Véronique Lasota, à Wattignies. Je fais partie d’une troupe d’amateurs dans le domaine de la comédie théâtrale. D’ailleurs, le 31 mars nous jouerons Franc’s Folies n°3 au Square de la bibliothèque de Loos, dans la salle de théâtre. Les personnages et les histoires sont complètement loufoques. Cela fait autant rire les jeunes que les adultes.