Si nous inventions quelque issue
Si nous inventions quelque issue
Vers d’inédites avenues
D’autres parages que ceux promis
Par de navrantes prophéties
De ceux qui voudraient que s’instaure
L’immuable loi du plus fort
Une planète à dévaster
Une humanité sacrifiée
Pour l’appétit toujours vorace
Des inamovibles rapaces
Il nous faudrait nous résigner
A cette curie programmée
Au plus grand nombre le malheur
Pour les carnassiers l’impudeur
D’une terre ainsi rançonnée
Jusqu’à ce qu’elle soit ruinée
Le bonheur n’est pas le partage
Augurent ces sombres présages
L’égoïsme ainsi justifié
Des brigands les plus fortunés
Nous faudrait-il courber les reins
A cette inique loi d’airain
Ou refuser cette avanie
Cet abominable gâchis
Il flotte encore en nos esprits
Des rêves d’un autre acabit
Quand l’humain reprend le projet
Tant de richesses partagées
Que de ressources protégées
Quand l’intérêt se veut commun
Pour le bien de tout un chacun
D’aucuns diront que c’est chimère
Pire des mauvaises manières
Ceux-là même qui justifient
L’innommable piraterie
Qui met notre terre en danger
Au profit de privilégiés
Qui ne sont que minorité
A l’impudence accoutumés
Faut-il accepter cette loi
Où les voleurs deviennent rois
Quitte à ce que soit sacrifiée
Pour cela la communauté
Ou refuser de nous plier
Au dol ainsi légitimé
Pedro da Nóbrega