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Obsèques que Félicia da Assunção: l’hommage à l’église de Burbure

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Voici l’hommage de Francine Denisselle, la «célébrante» des obsèques de Felícia da Assunção Pailleux, fille du soldat portugais João da Assunção, qui a participé à la I Guerre mondiale, intégré dans le Corps Expéditionnaire Portugais (CEP).

Felícia da Assunção Pailleux est décédée le 16 février et ses obsèques ont eu lieu à Burbure, dans les Hauts-de-France hier, ce lundi 27 février.

«Madame Félicia da Assunção réunit cet après-midi, dans notre église, les enfants, la famille, ses amis, ses amis de diverses associations, avant son départ pour le dernier grand repos.

A l’aube de ses 97 ans, elle avait épuisé son capital de vie et d’affection. Et nous, les enfants, nous tous, nous gardons en mémoire les souvenirs de ses évènements heureux et malheureux qui ont façonné, qui ont émaillés sa vie, son histoire.

Vous savez ce qui était son tempérament – femme active, déterminée, coquette, qui attachait beaucoup d’importance à sa chevelure, épouse, maman et mamie très aimante.

Oui, vous connaissez son échelle de valeurs, elle était l’encyclopédie de votre histoire, et vous savez ce qu’il lui faisait plaisir et ce que parfois la rendait triste. Elle était de la génération où l’on ne manifestait pas son affection par des gestes, mais vous savez très bien son attachement, son affection, pour vous tous. C’est le côté positif de la vie, de toute vie.

‘Je suis le chemin, la vérité et la vie’ nous dit Jesus, chemin bien caillouteux pour Félicia et ses frères et sœurs. Une grande famille à nourrir, nous imaginons que les jours difficiles ne se comptaient plus… mais pourtant, oui, pourtant, sur ce chemin, Félicia – et je pense qu’elle est la seule de la maison – fut pétrie, modelée par son papa, de cette histoire du Portugal, peut-être plus réceptive. C’est lui qui lui a transfusé son pays d’origine. Son papa, venu en France dans les années 1914, avait quitté sa terre portugaise, la terre qui l’a vu naître, la terre qu’il avait déjà commencé à parcourir dans tous les sens, la terre qui l’a nourri.

Cette terre est restée collé à ses chaussures et il y tenait encore par toutes les fibres de son cœur.

Partir, partir, et continuer d’avancer. Je pense que son papa a vécu cette expérience très difficilement et d’une manière extraordinaire l’a rapporté sur sa fille Félicia.

Félicia était certainement plus intéressée que les autres frères et sœurs, par l’histoire. Mais cette histoire fit rentrer Félicia par les grandes portes à la Présidence du Portugal. Félicia chemine avec son drapeau de village en village, de défilé en défilé.

«Je suis le chemin, la vérité et la vie». Eh oui, bien sûr, sur ce chemin, quand l’âge avance, les épreuves s’accumulent, l’usure du temps se fait sentir, les handicaps s’incrustent et il faut bien se rendre à l’évidence, l’heure de quitter cette terre arrive inexorablement.

Tout cela peut vous paraître anéanti par la mort… mais c’est ainsi, nous sommes tous fragiles et vulnérables.

Tout ce que votre maman et mamie a semé dans votre vie, comme valeurs humains, cela vous est confié aujourd’hui. Vous avez à les recevoir comme un testament qu’elle vous et nous transmet, pour le faire fructifier.

Félicia aimait se plongeait dans ses revues, dans ce calme pendant ses lectures, elle se retrouvait en prière, sans le savoir, avec Dieu.

Aimer c’est tout donner. Tout ce que Félicia a fait dans le sens de l’amour, c’était une séquence de vie éternelle. Soyons sûrs qu’elle repose auprès de ceux et celles qui l’ont précédée dans le royaume de la vie éternelle.

Elle avait une grande dévotion en Notre Dame de Fátima.

Dans la lecture choisie par vous, les enfants, Saint Paul nous dit : «Dans notre vie, comme dans notre mort, nous appartenons au Seigneur». Si le Christ a connu la mort, puis la vie, c’est pour devenir le Seigneur des morts et des vivants.

Félicia reposez en paix».

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