Opinion: Pourquoi LusoJornal ?


Ce jour nous ne devions rien faire, cela devait être une espèce d’entraînement pour ce qui nous attend… c’est raté !

La fin d’une année civile, scolaire est toujours le moment choisi pour faire un bilan… dans notre cas, cela fait 7 ans que nos articles dans LusoJornal sont publiés, consultés sur internet… avant c’était sur papier, avec la possibilité de consulter LusoJornal intégralement sur internet.

Internet est venue élargir l’horizon de LusoJornal avec une augmentation très significative du nombre de ces lecteurs. La présentation a, elle aussi, beaucoup évoluée : articles plus ou moins longs, plus ou moins illustrés, plus nombreux…

Depuis le 11 juin 2017, date à laquelle LusoJornal est intégralement publié sur le net, nous avons personnellement écrit presque 950 articles, réalisé des reportages vidéo et des dizaines d’interview groupés sous le titre “Conversas Soltas”. Viendra le jour d’effectuer un bilan pour le 1.000ème ?

Toutefois, nous nous posons la question : pourquoi avoir autant écrit, autant voulu partager ? Quels thèmes avons-nous traité ? Pourquoi ?

Le devoir de Mémoire a été, sans nul doute, le déclencheur de nos recherches, nos publications, nos partages…

Nous sommes seuls sur un banc public. Les idées viennent… j’écris, je vous écris. Oh ! Pas tout à fait seul, un couple vient de passer avec une poussette, 6 jeunes enfants les accompagnent. Le couple semble garder des enfants… l’avenir de notre monde… de la France.

Nous sommes donc presque seuls.

Devant nous, un magnifique kiosque, récemment rénové. 700 mille euros dépensés.

Nous y avons vu défiler, lors du week-end du Kiosque, en septembre : Nicoletta, Image, Hélène Ségara, Jean-Baptiste Guégan, Michèle Torr. L’interprète de Banana Splits, la lusodescendante Lio, s’y est fait remarquer par ses dires. A-t-elle eu tort ? Michèle lui aurait dit probablement que non… il y était déjà question de la condition féminine.

Un petit peu plus loin, les escaliers de l’arrière de la Mairie.

On était en plein Covid, nous sommes rentrés par-là pour le mariage civil, en petit comité, d’une des nôtres. Que le temps passe !

À côté : un hêtre pourpre bien vivant, un arbre remarquable de France, multicentenaire, une emprise au sol de 500m2, il en a déjà vu…

Quelle image de notre monde, de la France d’aujourd’hui, du pays des Lumières, lui transmettons-nous ?

Seul ? Peut-être pas aussi seul qu’il n’y paraît.

C’est quoi, en fin de compte, la solitude ? Ne sommes-nous parfois seuls alors que nous sommes au milieu d’une foule ? La solitude est parfois voulue, parfois subie, parfois dramatique, parfois source de bonheur. N’est-ce pas quand on est seul physiquement, qu’on est le plus avec les autres, que nous pensons aux autres ?

La solitude, un moment de retrouvailles avec soi-même, un moment de paix, mais qui peut être aussi source de doute. Les doutes engendrent parfois des idées négatives, une remise en cause, ils peuvent toutefois nous aider à progresser.

Nous nous posons la question : pourquoi avoir autant écrit d’articles pour LusoJornal ? Un besoin, une nécessité de partager, de contribuer à la vie de LusoJornal ? Une bonne partie des articles trouvent la source dans nos propres questionnements, toutefois en écrivant, n’est-ce pas pour nous une façon de vous questionner, de provoquer, d’interroger ? Ou est-ce une façon plutôt de vous répondre ? Le questionnement provoque en nous de la recherche. La réponse trouvée est source de contentement, que nous partageons, que nous osons partager.

De quoi sera fait demain ?

On nous dit que l’intelligence artificielle pourra tout faire. L’homme toujours en quête, toutefois on a envie de demander : ne peut-on pas s’arrêter ou se priver d’aller au-delà d’une certaine limite ? Ne sommes-nous pas en train d’atteindre cette limite ? Toute invention a ses points positifs, mais aussi négatifs. Le progrès est-il toujours signe de bonheur, motif de satisfaction personnelle ?

L’I.A. ne va-t-elle pas écrire à notre place ? Est-ce la fin du journaliste, de l’écrivain ? Probablement pas totalement, mais en grande partie.

Nous nous souvenons, après la publication de l’article sur Yvonne de Gaulle (lire ICI) du commentaire, de l’interrogation d’un lecteur : «Comment pouvez-vous écrire tout cela… j’ai regardé sur wikipedia et je n’ai rien vu…». On a, parfois, envie de répondre.

Nous, lecteurs, nous avons pris l’habitude de tout consulter, tout savoir grâce à internet, gratuitement. Est-ce que nos lecteurs se rendront compte que derrière un article, il y a parfois des dizaines d’heures de recherches avant l’écriture ? Nous avons écrit des articles qui nous ont pris 50, 60 heures de recherches. Notre satisfaction ? Un remerciement : «Merci António, vous nous avez fait découvrir un peu de l’histoire de notre famille».

La France des Lumières doute, elle qui nous a enrichi, que nous l’avons enrichi… Un moment que l’historien retiendra comme étant le début de la fin d’un certain type de civilisation, le début d’une autre ? Un moment où Liberté, Égalité, Fraternité ont changé de signification ?

Personnellement nous doutons des politiciens magiciens. Par ailleurs, la politique est-elle une science exacte ? Ne devions-nous pas avoir plus de confiance, d’espoir dans ceux qui ne promettent rien, mais qui tout feront pour nous aider ?

Nous doutons de la France, la France doute de son modèle de civilisation. Avec le temps tout s’en va ? Malgré les temps passés, l’homme ne commet-il pas toujours les mêmes erreurs ?

L’important c’est quoi ? Le bonheur c’est quoi ? À chacun sa réponse, à chacun sa motivation. Une certitude : la santé est primordiale, une grande partie de tout le reste en découle, au niveau personnel, familial, environnemental, partage.

Je me lève… je quitte la beauté de l’endroit, je pense à demain. Le plus important de nos vies, n’est-ce pas demain ? Ce que nous n’avons pas encore vécu, l’incertitude ?

Bonnes Vacances

À bientôt ?

LusoJornal