Publication de l’ouvrage sur le Centenaire de l’enseignement du Portugais en France

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Cent ans après la création de l’enseignement du portugais à la Sorbonne, en 1919, par Georges Le Gentil, un colloque international s’était tenu à Paris (Sorbonne Université et Sorbonne Nouvelle), les 8 et 9 octobre 2019. Les communications et les études présentées dans le livre intitulé «Commémoration du Centenaire de l’Enseignement du Portugais en France» sont donc issues de ce colloque.

Publié en janvier 2021 par les Éditions Hispaniques (Université Paris-Sorbonne), avec la coordination des professeurs universitaires Maria Helena Araújo Carreira, Maria Araújo da Silva et Fernando Curopos, le présent ouvrage, outre le fait qu’il rend hommage aux institutions et aux personnes ayant contribué au développement du portugais en France, il offre un panorama complet et des repères fort précieux – historiques, culturels, linguistiques et institutionnels – pour comprendre le développement de l’enseignement du portugais en France, ainsi que le contexte actuel et les perspectives envisagées.

Organisé en six parties, le livre regroupe vingt-cinq contributions: I. Les discours officiels; II. Espaces lusophones et contexte pluricontinental; III. Bilan et perspectives, les origines, le développement; IV. Dynamique de l’enseignement du portugais; V. Langue portugaise: diversité, créativité, rencontres entre cultures; VI. Création littéraire.

Évoquant la création de l’enseignement du portugais dans l’Université française, Anne-Marie Quint (professeure émérite, Sorbonne Nouvelle), après un aperçu historique des relations entre la France et le Portugal, entre la France et le Brésil, explique: «À la fin du XIXè siècle, une demande d’enseignement du portugais se fait jour en France. À Paris, en 1902, est créée une Société des Études Portugaises, sous le haut patronage du roi du Portugal, dom Manuel, et elle dispense gratuitement des cours de portugais. Toutefois, c’est seulement en 1918 qu’à Bordeaux, lors de la 3ème Semaine de l’Amérique Latine, l’hispaniste Ernest Martinenche annonce la création d’un cours de Langue et Littérature portugaise en Sorbonne pour l’année suivante, grâce à une subvention du Gouvernement portugais. La même année, le portugais est introduit comme option à l’agrégation d’espagnol, avec l’italien et l’arabe. C’est Georges Le Gentil qui est chargé de ce cours, qu’il assure en même temps que son service de professeur en lycée. Il obtient d’y adjoindre un cours de littérature brésilienne en 1922».

De nos jours, une quarantaine d’Universités et de Grandes Écoles proposent des cours et des diplômes en langue portugaise. Par ailleurs, dans sa contribution intitulée «De Centre d’Études Portugaises à Institut d’Études Portugaises et Brésiliennes», Jacqueline Penjon (professeure émérite, Sorbonne Nouvelle) nous présente un historique très complet des études lusophones à la Sorbonne.

Dans sa communication intitulée «Le contexte de l’enseignement de la langue portugaise en France», Anne-Dominique Valières (Inspectrice Générale de l’Éducation, chargée du Portugais) nous rappelle que «la France a été le premier pays, dès 1939, à introduire dans le système éducatif secondaire l’enseignement du portugais langue étrangère» et qu’à partir des années 70 son statut est consolidé avec l’ouverture des concours de recrutement de professeurs. Puis elle évoque les effectifs et la place de la langue portugaise dans le système éducatif français, ainsi que les dispositifs permettant de dynamiser cet enseignement.

Auparavant, en guise d’introduction à sa communication, Anne-Dominique Valières cite une réflexion de Michel Pérez (Inspecteur général honoraire): «L’influence réelle d’une langue se mesure au nombre de personnes qui l’apprennent et tout particulièrement hors des frontières des pays dont elle est la langue nationale. Or, aujourd’hui, l’anglais et l’espagnol sont les langues les plus étudiées dans le monde, ce qui est très loin d’être le cas du portugais, langue bien trop souvent réservée aux lusophones eux-mêmes ou à leurs descendants dans les différents systèmes éducatifs. C’est pourquoi le grand défi à relever, aujourd’hui, est celui de l’enseignement du portugais comme langue vivante étrangère».

Soulignons le long article collectif sur Solange Parvaux, Chargée de mission d’Inspection Générale de Portugais (1974-1981), puis Inspectrice Générale (1981-1997). Dans cet article en forme d’hommage, sont esquissés le portrait et le parcours de celle qui, par son engagement et son action, eut un rôle déterminant pour le développement de l’enseignement du portugais en France. Elle réussit notamment à fédérer une équipe d’enseignants de portugais et créer, en 1973, l’ADEPBA (Association pour le Développement des Études Portugaises, Brésiliennes, d’Afrique et d’Asie lusophones) – «un outil majeur pour une action collective concertée» – présentée dans ce même volume par son Président actuel, Christophe Gonzalez, professeur émérite à l’Université de Toulouse – Jean Jaurès.

Enfin, signalons l’abondante bibliographie comportant notamment des références sur les ouvrages et les articles critiques.

 

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