LusoJornal / Luís Gonçalves

Seclin: Exposition sur l’histoire du fado et un jumelage en vue?

Le Fado, patrimoine immatériel de l’humanité s’expose à Seclin à l’initiative de l’Association Ibérica, Centre Culturel Ibérique des Hauts de France, sous l’impulsion de son Président fondateur, David Vasconcelos.

Exposition qui se veut, aussi, comme une étape marquante des 10 ans de l’Association Ibérica – déjà 10 ans! – 10 ans de promotion de la culture Ibérique, entre le Portugal et l’Espagne.

Conviés par le Maire de Seclin, Bernard Debreu et l’Adjoint à la Culture, Didier Serrurier, le vernissage de l’exposition a eu lieu vendredi dernier, le 4 mai, à 19h00 à l’hôtel de ville, rue Roger-Bouvry.

Cette exposition, qui d’une certaine façon prend la relève des expositions qui terminent sur le Centenaire de la Bataille de La Lys, sera visible dans le hall de la Maire jusqu’au 26 mai.

En partenariat avec le Centre Culturel Camões qui a prêté l’exposition, voilà une belle manière de faire connaître cet art bien portugais.

Le Fado, le chant de la «saudade», sentiment bien portugais. Ce bien culturel… bien portugais qui de plus en plus s’expose, s’exporte avec des sonorités qui ont tendance à évoluer, mélangeant parfois un peu du jazz, de la musique brésilienne, africaine, du folklore traditionnel portugais… Il n’y a pas un Fado, mais des Fados.

Les différents tableaux de l’exposition tracent l’histoire du Fado, de la censure qu’il a souffert sous la dictature, évoquent quelques personnages marquants dans l’histoire passée et actuelle du Fado.

Pendant l’inauguration, ont pris la parole le Maire de Seclin, l’Adjoint délégué à la Culture et le Président d’Ibérica.

Il a été question de la liaison entre le Portugal et Seclin, avec la présence dès les années 70 d’immigrés venus notamment de l’île de Madeira. L’Adjoint à la Culture, Didier Serrurier, a évoqué l’idée d’un jumelage avec une ville du Portugal.

En conversation le Maire, il nous indique que Seclin a des jumelages avec 3 villes européennes et une en Afrique et que pour l’instant beaucoup de choses sont «au point mort». Pour que des échanges se fassent et qu’elles soient profitables, il faut avoir des partenaires dynamiques et il faut par ailleurs pouvoir intéresser les jeunes, selon le Maire.

Sur le même thème, le Consul Honoraire du Portugal, Bruno Cavaco, ajoute que «le jumelage, il ne faut plus le voir comme dans le passé, mais plutôt comme un moyen d’échanger des expériences aux niveaux économiques en créant une dynamique entre des acteurs d’ici et de là-bas».

Autre thème abordé par David Vasconcelos: le nerf de la guerre, le nerf de la promotion de la culture, l’économique.

Pour faire et promouvoir la culture, il faut «des sous», car généralement, à première vue, la culture n’est pas économiquement rentable. «Où aller chercher ces sous?»

Difficiles d’en avoir. Les agents économiques, les Mairies, mettent bien d’autres priorités en avant.

Promouvoir la culture, faire de la culture, est souvent un parcours du combattant. Ibérica et David Vasconcelos donnent l’exemple en organisant tous les ans, des expositions, des soirées de musique d’Espagne et du Portugal, en organisant des cours…

Le manque de moyens, le type d’activités pratiquées, le manque de bénévolat fait que des 100 associations portugaises existant dans la région, nombreuses ont disparues et d’autres sont en passe de disparaître.

Pour colmater cela et donner une nouvelle vigueur, voir une nouvelle orientation, David Vasconcelos a annoncé la création d’une structure sur Lille pour fédérer et organiser la promotion de la culture lusitanienne dans la région Haute de France.

Ibérica organisera une exposition sur l’Espagne en septembre et les 4èmes rencontres Ibériques auront lieu début novembre.

Manifestations à suivre!

 

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