Soirée “Fado em Liberdade” à Paris commémore le 51ème anniversaire du 25 Avril_LusoJornal·Cultura·21 Abril, 2025 Comme chaque année depuis onze ans, «Le Coin du Fado» fête l’anniversaire de la Révolution des Œillets qui, le 25 avril 1974, mit fin à une cinquantaine d’années de dictature au Portugal. L’évènement aura lieu dans la cave des Affiches, au cœur du Quartier Latin, en pleine place Saint Michel, lieu «historique» de ces soirées organisées par Jean-Luc Gonneau. Jean-Luc Gonneau annonce «le précieux et chaleureux» Paulo Manuel, et la «rayonnante» Tereza Carvalho. Mais aussi la nouvelle génération du fado parisien emmenée par Joana Pereira, Hugo Vitorino, Céline Pereira et Matthieu Domingues, «et peut-être, comme il arrive souvent, quelques ami.es de passage dans la tradition du ‘fado vadio’, le fado bohème». Pour cette soirée spéciale 25 Avril est annoncé également Helder Lima, qui évoquera Zeca Afonso, le célèbre poète et chanteur engagé et «l’amicale participation» de João Heitor. Ils interprèteront tous des textes de cette époque, d’autres illustrant l’idée de liberté, et aussi des fados traditionnels qui ont marqué l’histoire de cette musique. Le fado, ce sont des voix, mais aussi, au moins aussi importants, indispensables, des musiciens. Filipe de Sousa, sera le maître de la guitare portugaise et la guitare classique est confiée à Dominique Oguic. Le tout présenté, comme toujours, par Jean-Luc Gonneau, lui-même, jamais loin de son verre de Vinho Verde. «La Révolution des Œillets c’est un coup d’état militaire, mais sans effusion de sang, promettant le retour à la démocratie et, pour la première fois au monde, tenant leur promesse : un an plus tard, les premières élections libres eurent lieu. Pour le fado, cette révolution fut, pour un temps, une punition et, depuis, une libération, en fut successivement victime et bénéficiaire. D’abord victime puisque bien injustement accusé d’être complice de la dictature puis bénéficiaire : l’abolition de la censure libéra la créativité des répertoires et des artistes» explique Jean-Luc Gonneau. «Le 25 avril est devenu un symbole de la liberté retrouvée. Il a inspiré beaucoup de poèmes, pas seulement pour le fado, certains très militants, qui, comme souvent dans ce genre, n’ont pas résisté au passage du temps, d’autres d’une grande qualité poétique, sont devenus des classiques ; nous en entendrons quelques-uns. Mais le fado, même sous la dictature, ne cessa pas de dénoncer les injustices et d’aspirer à la liberté. C’est pourquoi cette soirée a pour fil rouge cette liberté, toujours, on le voit en ce moment, en danger». . Vendredi 25 avril, 20h00 Aux Affiches Le café ciné bar de l’Espace Saint-Michel 7 place Saint-Michel, Paris Metro et RER Saint Michel Réservations : 06.22.98.60.41.