Sortie demain d’un livre sur José Mourinho par le journaliste Nicolas Vilas

Le journaliste lusodescendant Nicolas Vilas va lancer demain, mercredi 15 avril, aux éditions Exuvie, un livre sur l’entraineur de foot José Mourinho, intitulé «Mourinho: Derrière le Special One – De la genèse à la gloire». C’est un livre avec plus de 100 témoignages sur Zé Mário, le gamin, l’ado, l’homme derrière le Special One, de sa naissance à celle de sa légende (2004).

Le livre va paraître le 15 avril en Epub et début mai en physique. Il est disponible en précommande avec un pdf bonus de 8 pages exclusives!

Journaliste pour RMC Sport, MCS, France Football ou RFI, Nicolas Vilas est un amoureux du foot, de sa dimension historique, culturelle et humaine. C’est nourri par cette passion qu’il a déjà publié «Dieu Football Club» (chez Hugo Sport) et «Le racisme dans le football» (chez Marabout).

 

Pourquoi le choix de José Mourinho?

Parce qu’au-delà de l’entraîneur connu et reconnu, qu’on pense, amoureux du foot, tous connaître, il y a l’homme, Zé, le fils, le frère, le mari, le père… C’est cette facette qui m’intéresse. Tenter de savoir qui se cache derrière le Special One (d’où le titre du livre) et d’aller aux origines de ce «phénomène». Mourinho est un personnage clivant dont on entend beaucoup parler depuis ses succès européens initiés en 2003 avec le FC Porto, mais, au final, on ignore beaucoup de choses sur son passé et ses débuts.

 

Tout le monde connait Mourinho. Qu’apporte ce livre en plus par rapport aux autres déjà publiés?

Tout le monde ne connait pas Mourinho, justement, mais tout le monde pense le connaître! Ce livre n’est pas un énième bouquin sur José Mourinho, il s’intéresse à une période spécifique de sa vie, de sa carrière: l’avant-Special One. La plupart des bouquins retracent son parcours général, ses passages dans les clubs les plus vendeurs et survolent, finalement, cette phase. Ce n’est pas le Special One dont il est question dans ce livre mais Zé Mário, l’enfant qui a suivi son père joueur et entraîneur, l’étudiant, l’éducateur, l’adjoint, le jeune entraîneur principal. Et ce n’est pas moi qui en parle, ce sont plus de 100 témoins de ces époques.

 

Il a lu le livre avant publication?

Il est au courant de ma démarche (certains des intervenants dont il est resté proche l’ont prévenu de mes appels), mais il ne s’agit pas d’une biographe autorisée. Il l’aura au moment de sa sortie (j’ai promis de le lui envoyer).

 

Croyez-vous qu’on puisse espérer voir Mourinho un jour dans un club français?

Il n’a pas été loin de s’engager avec le Paris SG… Il n’a jamais caché le fait qu’il voulait entraîner des clubs pour gagner. Le PSG présente ce profil. Et puis, Mourinho qui a été Champion au Portugal, en Angleterre, en Espagne, en Italie qui le serait, aussi, en France. Un pays de plus au palmarès. C’est le genre de défi qu’il aime.

 

Le livre aura une version portugaise?

Vu le contenu et la qualité les intervenants, il ne serait pas étonnant qu’il intéresse des éditeurs portugais.

 

Sortir un livre lors de cette période de confinement est une bonne idée?

Si on se réfère au volet économique, la période est très compliquée pour les petites boites, notamment. C’est le cas de mon éditeur (Exuvie) qui est un indépendant et qui comme beaucoup d’autres, traverse une situation difficile, floue, instable. L’édition de la version papier a dû être différée, mais la version numérique sera disponible le 15 avril. Et, au final, on remarque que beaucoup de gens se (re)mettent à lire en cette période.

 

Ce n’est pas trop bizarre de constater l’arrêt de toutes les épreuves sportives?

Ce qui serait «bizarre» ce serait de les poursuivre. Le foot n’est pas imperméable aux maux qui nous concernent tous. Et les conséquences de cette crise, elle nous touche tous. Quel que soit notre cœur de métier. Les journalistes sportifs sont, pour beaucoup, aujourd’hui au chômage partiel. Sans parler des pigistes qui n’ont plus aucun revenu depuis plusieurs semaines.

 

Êtes-vous préoccupé par cette pandémie?

Comment ne pas l’être? Personne n’échappe à ce maudit virus. Aucun pays, aucune classe sociale (même si les conséquences sont d’autant plus terribles sur les plus démunis). Au-delà de cette maladie, de ces ravages, c’est l’inconnu qui est inquiétant. On ignore tout ou presque de ce Covid-19 et on ignore aussi ce qui nous attend. Il y a un vaccin à trouver et quelques pilules à faire passer…

 

Quand tout sera passé, qu’attendez-vous du ‘nouveau monde’?

Plus de transparence, de dialogue, moins de calcul et d’hypocrisie. Mais, franchement, quand je vois et j’entends ce qui se dit depuis le début de cette crise, j’ai peu d’espoir que les choses changent vraiment… Ça fait des années que les personnels soignants attirent l’attention sur leurs conditions et il a fallu une pandémie pour qu’on les entende. Et ce ne sont pas les seuls qui travaillent et (sur)vivent dans la détresse. Merci et bravo à eux.

 

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