Souvenir, souvenir… Au service des nécessiteux: l’Almanach Borda d’Água

Vais-je pouvoir l’acheter cette année?

Il s’agit d’un calendrier. Un simple calendrier?

Un calendrier qui aide les plus nécessités, pour lesquelles nous avons une pensée en cette période bien difficile, encore plus difficile pour eux.

Peut-être pas. Il est né en 1929, il a 91 ans… rien de changé, ou presque, depuis tout ce temps, comme si le temps était figé… et pourtant, 91 ans sont déjà passés depuis. Bientôt un siècle! Il s’agit du calendrier, ou plutôt de l’Almanach: Borda d’Água.

La présentation du Borda d’Água 2020 est presque la même depuis 1929.

Dans la première page, nous pouvons lire sur celui de 2020: «O verdadeiro Almanque Borda d’Água, reportório útil a toda a gente para 2020 (bissexto), contendo todos os dados astronómicos e religiosos e muitas indicações úteis de interesse geral». Mon Google me traduisant: «Le véritable Almanach Borda d’Água, répertoire utile à tous pour 2020 (bissextile), contenant toutes les données astronomiques et religieuses et de nombreuses indications utiles d’intérêt général». Tout est dit ou presque.

Ce sont encore de nos jours deux grandes feuilles, de taille différente, que nous devons découper pour ainsi pouvoir suivre les 12 mois de l’année.

Le prix de l’édition de cette année est de 2,30 euros. Borda d’Agua étant édité par Editorial Minerva à Lisboa.

Vendu actuellement également en librairie, Borda d’Água est généralement vendu dans les foires, marchés et rue par des désœuvrés afin de pouvoir se faire un pécule permettant de vire ou tout simplement de payer un loyer. Deux-cent-soixante-dix-mille exemplaires sont vendus par an.

Encore de nos jours il est venu à la criée par des hommes et des femmes dans le besoin.

Il apporte des informations sur les signes astrologiques, le jardinage, l’agriculture, les marées, il contient un répertoire d’intérêt général allant de l’astronomique au religieux.

Dans l’almanach, il est indiqué, selon les jours, l’horoscope, les heures du coucher du soleil, les phases de la lune. Beaucoup l’achètent aussi parce que leurs parents l’ont déjà fait, cela devient une tradition. Acheté par beaucoup d’agriculteurs, la nouvelle tendance est d’être acheté également par des personnes qui veulent se lancer dans le jardinage.

Un autre avantage du Borda d’Água c’est qu’il n’est pas un journal, il n’est pas à jeter, il est là pour la mémoire future.

Le mois d’avril étant déjà bien entamé, voilà ce que l’Almanach Borda d’Água nous dit pour le mois de mai: «Les femmes nées au mois de mai sont belles et bien proportionnées, douces et sensibles… les hommes ont un caractère vif et joyeux, affectueux et sentimentaux…».

Concernant l’agriculture, le jardinage et les animaux, voici ce qu’il en dit pour le mois de mai: «Traitez et arrosez les pommes de terre, il faut tailler abricotiers, amandiers et oranges, semer des courgettes, asperges, cressons carottes, pastèque, melons… castrer les bovins, tondre les ovines, procréer des lapins, chèvres…».

Le dicton du mois de mai: «Au mois de mai, les cerises sont mangées à l’ombre». Les jours s’allongent au mois de mai de 51 minutes à Lisboa et 57 minutes à Porto.

Pouvoir acheter, personnellement, le Borda d’Água, en cette année bien difficile, serait un vrai petit bonheur. Tout dépendra de ce mal invisible qui nous hante actuellement.

 

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