Sury-le-Comtal: Pereira Constructions fait le pari de la formation d’apprentis

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Si l’entreprise Pereira Constructions basée à Sury-le-Comtal – près de Saint Etienne – a connu certaines difficultés à son lancement, celles-ci sont bien derrière elle et aujourd’hui connait une forte réussite grâce à son travail appliqué et sa volonté de former la jeunesse. Même si de nos jours… former des employés n’est pas sans risques pour l’employeur.

Rui Pereira Magalhães naît au Portugal en 1983. Après avoir commencé des études en architecture qu’il abandonne, il se met à travailler dans l’entreprise de maçonnerie paternelle. Il passe d’abord 6 mois en Espagne avant d’arriver en France en 2005. À la suite d’une proposition d’embauche de son beau-frère, il est engagé dans bâtiment et le génie civil pendant quatre ans.

Mais en 2009 il est licencié économiquement, ce qui le pousse à se former, puis à démarrer son entreprise en 2011 avec l’aide de son père.

L’entrepreneur confie que ça n’a pas toujours été facile au départ. «Nous avons eu quelques difficultés au début, pour trouver du travail, pour se faire connaître et pour se faire un nom. Mais maintenant, nous sommes assez stables». En effet, aujourd’hui l’entreprise emploie trois salariés, dont un qui est présent depuis la création de l’entreprise.

Bien qu’ils aient réussi à se faire connaître allant jusqu’à avoir «un carnet de commandes bien chargé», cela n’est pas grâce à la Communauté portugaise. «Nous avons bien du travail, mais nous ne sommes pas connus par rapport à la Communauté portugaise».

Pour Rui Pereira Magalhães, les raisons de sa réussite sont simples: «ça vient avec le temps, il faut des relations, et puis il faut faire son boulot correctement».

C’est pour ce motif que la concurrence le laisse de marbre. «La concurrence c’est un grand mot, il y a du boulot pour tout le monde, pour tous ceux qui veulent bien travailler».

Même la crise sanitaire ne saurait empêcher sa société de bien fonctionner. «On ne va pas dire que nous n’avons pas senti la crise, seulement malgré les prix des matières premières qui ne tiennent pas la route, nous arrivons à tenir». Comme toutes les entreprises, ils ont été obligés de mettre en place des gestes barrières sur les chantiers. «Nous avons mis en place les mesures barrières, donc nous n’avons pas de raisons d’arrêter lorsque nous pouvons travailler avec les mesures demandées par le Gouvernement».

Pereira Constructions effectue de nombreuses relations commerciales avec le Portugal en ce qui concerne l’achat de pierres, comme le granit, la menuiserie en aluminium et d’autres choses subsidiaires, en raison du bon rapport qualité-prix. Mais avec la crise le prix des matériaux a fortement augmenté. Aujourd’hui la concurrence ne se trouve pas au niveau des clients mais plutôt au niveau des fournisseurs, affichant des prix exorbitants qui ne laisse que très peu de marge pour l’entreprise Pereira Constructions.

L’objectif à long terme de l’établissement est de pouvoir former des ouvriers, car «aujourd’hui il y a de moins en moins de personnes qualifiées et ayant la volonté de travailler. Nous nous sommes ouverts pour embaucher des gens mais il faut qu’ils aient vraiment l’envie de travailler, sinon c’est inutile».

Pour faciliter la tâche de ses employés l’entrepreneur a investi dans du matériel afin d’amortir le coût d’effort des salariés. Grâce à ces innovations, il espère pouvoir former beaucoup de jeunes. Cependant une expérience malheureuse il y a quelques temps à mis un frein à sa volonté de prendre des apprentis. «Nous avons été touchés par un apprenti malhonnête qui nous a emmené au Prud’hommes en disant que nous le maltraitions, sans succès pour lui. Mais cela a été quand même une mauvaise passe pour nous». Désormais le dirigeant est très méfiant quant aux personnes qu’il emploie.

 

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