Un colloque international à Paris sur «Domestiques et domesticité dans les pays de langues romanes hier et aujourd’hui: Employé(e)s ou esclaves?»

Un colloque international sur «Domestiques et domesticité dans les pays de langues romanes hier et aujourd’hui: Employé(e)s ou esclaves?» aura lieu du 23 mai au 25 mai à la Fondation Calouste Gulbenkian – Délégation en France et à la Maison du Portugal André de Gouveia, à Paris.

Le Colloque est organisé par l’Université Paris Nanterre et le Lectorat Camões de l’Université Paris 8, et dans l’e comité d’organisation il y a Graça dos Santos, José Manuel Esteves, Gonçalo Cordeiro, Caroline Savi, Sandra Assunção, Ingrid Peruchi, Fernando Curopos, Maria Araújo da Silva, Eurydice da Silva, Ana Isabel Freitas et António de Almeida Mendes.

«Le Journal d’une femme chambre évoque dans les mémoires, le plus souvent, le film où Jeanne Moreau est inoubliable dans le rôle de Célestine. Réalisé par Luis Buñuel en 1964 et joué en langue française, le film est une des adaptations cinématographiques du roman d’Octave Mirbeau, d’abord feuilleton paru dans la presse à partir de 1891. Plusieurs autres versions filmiques ont été réalisées dans diverses langues, dont la plus récente en 2015 avec Léa Seydoux dans le rôle principal. De nombreuses adaptations pour le théâtre existent également à l’international» peut-on lire dans la présentation du Colloque. «Évoquer les domestiques et la domesticité suscite une multitude de représentions collectives d’une condition subalterne représentée par une série d’employés domestiques (parfois dits «de maison»), le plus souvent un «petit personnel» assimilé à des métiers féminins qui vont de la soubrette d’antan aux différentes formes «d’aide à domicile» aujourd’hui. C’est une condition sociale qui fait écho à de sombres époques de ségrégation en lien avec l’histoire coloniale».

Ce colloque international propose «de revenir sur une galerie de portraits et de représentations constitués au fil du temps, dans les pays de langues romanes (sans s’interdire une incursion dans d’autres espaces). Les approches s’élargiront aux divers champs disciplinaires (littérature, linguistique, arts plastiques et de la scène, cinéma…) et concernent aussi les domaines de l’histoire culturelle, sociale et politique. Les études pourront mettre en perspective des situations humaines qui, sans restriction de genre (les employés domestiques sont aussi des hommes), peuvent atteindre l’inhumanité la plus extrême alors même que dans les salons bourgeois d’aujourd’hui des cas d’asservissement assimilés à l’esclavage surgissent régulièrement. Nous verrons comment ces formes d’exploitation s’inscrivent dans une imagerie entêtante et grégaire, souvent minorée ou passée sous silence et qu’il convient de déconstruire pour mieux en comprendre les reproductions au présent».

 

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